Pour avoir exigé la convocation du corps électoral, des militants du CASC arrêtés à Goma

Le Collectif d'Action de la Société Civile (CASC) a organisé une marche à travers le pays samedi 30 septembre dernier, pour exiger la convocation du corps électoral en vue des élections avant le 31 décembre 2017 en RDC. A la même occasion, il a annoncé le début de la mobilisation populaire jusqu’au retour à l’ordre constitutionnel. A Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, plusieurs membres des associations et mouvements citoyens sociétaires du CASC ont été arrêtés par la police et détenus jusqu’à ce jour.

Au terme d’une conférence de presse, le CASC Nord–Kivu a dénoncé le problème de corruption, insécurité, chômage et d'égoïsme caractérisant la classe politique.

« Nous sommes devant un gouvernement égoïste, qui viole les règles de la démocratie et la loi suprême du pays, qui cherche à se pérenniser au pouvoir sans servir le peuple, et qui refuse expressément d'organiser les élections afin de donner au peuple la première alternance pacifique ».

Aujourd'hui, trois mois avant la fin du délai accordé au pouvoir actuel par l'accord du 31 décembre 2016 obtenu sous l'égide de la CENCO, « le peuple congolais se lève à travers le Collectif d'Action de la Société Civile (CASC) afin d'exprimer son mécontentement à l'égard du gouvernement actuel et de la Ceni qui n’éprouvent pas la volonté d'organiser les élections avant la fin de cette Année », a déclaré le comité provincial du CASC dont ces membres sont en détention.

Pour le CASC, les élections sont encore possibles pendant ce trois mois qui restent.

« Nous restons fermes et convaincus que la seule solution pour palier tous les fléaux qui gangrènent notre pays reste les élections, conformément à l’Accord du 31 décembre 2016. Nous avons besoin des élections avant la fin de cette année 2017 ; à la Ceni d’être indépendante, non pas pour satisfaire le désir d’un individu, plutôt pour celui de tout un peuple, car les problèmes du Congo ne peuvent se résoudre dans le contexte actuel que par des élections conformément à la loi et dans le respect des normes démocratiques », tance CASC Nord-Kivu.