Diaspora
En République démocratique du Cong (RDC), la polémique autour de l’annulation des passeports semi-biométriques a éclaté. La diaspora congolaise hausse le ton. Selon les Congolais qui vivent à l'étranger, cette décision leur est préjudiciable car ils seraient écartés des élections parce que privés de documents valides.
Ils sont plusieurs milliers, ces Congolais qui vivent à l'étranger et qui ambitionnent de participer aux élections. Pour une première fois, l'occasion leur a été donnée d'être électeurs et éligibles.
Pour Guy Momat qui se réclame coordonnateur de l'Union des Congolais de la diaspora, le délai de un mois, fixé par le ministère des Affaires étrangères, risque de porter préjudice à l'application de la loi de janvier 2015.
« La loi qui a été votée au mois de janvier 2015 - la loi électorale - à son article 5 donne pour la première fois aux Congolais de l’étranger cette possibilité d’être enrôlés, d’être électeurs et éligibles », précise-t-il.
Délai trop court
Selon le communiqué du ministère des Affaires étrangères, le passeport semi-biométrique devra perdre sa valeur au mois d'octobre prochain. Un délai trop court, selon Guy Momat. Il estime, en effet, à au moins quatre mois la durée des démarches pour qu'un Congolais de l'étranger obtienne un passeport.
« Qu’adviendra il alors et quelle serait la position de ceux des nôtres de la diaspora qui ont droit au vote et qui se retrouveraient dans une situation où lorsque les opérations commencent, se retrouvent avec un document national qui a été déclaré, par le gouvernement, comme étant invalide ? », interroge-t-il.
La structure des Congolais de l'étranger se propose alors de poser le problème à la Cour constitutionnelle.
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