Société
Des élèves non en règle sont de plus en plus renvoyés dans certaines écoles.
Certaines écoles de la capitale brandissent déjà les menaces de renvoyer les élèves n’ayant pas encore payé ou soldé la totalité du premier trimestre des frais scolaires dès les prochains jours. Une décision qui provoque la colère des parents qui ne comprennent pas les raisons d’une telle initiative alors que le gouverneur de Kinshasa avait formellement interdit aux responsables de chasser tout élève non en règle de paiement de la première tranche des frais exigés pendant tout le mois de septembre en cours. Ce, sous aucun prétexte.
Pour ces établissements dont une bonne poignée d’écoles conventionnées catholiques, "trois semaines sont amplement suffisantes pour que les parents, surtout ceux des élèves finalistes du cycle secondaire, puissent s’acquitter de leur devoir en soldant le premier trimestre des frais scolaires". Voilà pourquoi, à dix jours de la fin du mois de septembre, toutes les batteries seraient mises en marche pour faire pression sur les parents d’élèves.
Si certaines écoles vont directement inviter les parents à solder la première tranche des frais, d’autres par contre, de peur d’être interpellées par l’autorité urbaine, font désormais le malin. Elles se limitent encore au contrôle des documents de l’élève, particulièrement le journal de classe et le cahier de communication.
Manœuvres que dénoncent les parents d’élèves qui voient, à travers cette attitude des chefs d’établissements scolaires, une façon de les asphyxier davantage alors que le contexte socio-économique ne permet guère à la grande majorité des parents à s’acquitter de ces frais de si tôt. D’où l’appel lancé au gouverneur de la ville de Kinshasa qui, selon quelques parents interrogés, "ne devrait pas se contenter de prendre une mesure, mais surtout de descendre sur le terrain afin de se rendre compte de son application".
André Kimbuta, à la veille de cette rentrée scolaire tumultueuse le lundi 4 septembre, avait interdit à tous les responsables des écoles de sa juridiction de ne renvoyer aucun élève qui ne serait pas en règle de paiement des frais. En clair, le premier citoyen de la ville avait ajouté que "vu le temps de crise que traverse les parents, aucun établissement scolaire ne devait expulser un élève qui n’aurait pas encore payé les frais et encore moins celui qui n’aurait pas d’uniforme ou autres objets scolaires exigés tout au long de ce mois de septembre".
Cette mesure prise par l’autorité urbaine et saluée de deux mains par les parents kinois était surtout un moyen pour André Kimbuta de jouer au sapeur-pompier face à la grève générale des enseignants qui planait sur la rentrée 2017-2018. Et voilà que certains chefs d’écoles décident de fouler aux pieds la décision de l’Hôtel de ville avec toutes les conséquences qui peuvent en découler.
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