Economie
Le Budget 2017 n’est pas exécuté par le gouvernement malgré qu’il soit déjà promulgué par le chef de l’Etat.
C’est aujourd’hui qu’intervient la rentrée parlementaire de septembre 2017 dans les deux Chambres. Au Sénat, les élus des élus qui reviennent fraîchement des vacances vont solliciter leur sagesse, leur mesure tout comme leur riche expérience dans plusieurs dossiers clés de la vie nationale qui se sont amoncelés sur la table pendant les trois mois de break.
Ce sont du reste ces dossiers qui fixent le contexte sociopolitique dans lequel intervient cette rentrée parlementaire de septembre 2017. Essentiellement budgétaire de par la loi, elle sera, de fait, dominée par des questions hautement politiques. Au plan social, la rentrée est marquée par des grèves cycliques et sèches qui touchent tous les secteurs de la Fonction publique.
Le motif, c’est le payement du salaire des agents de l’Etat au taux budgétaire de 1.425 Fc pour 1 USD comme consigné dans la loi budgétaire 2017 que les deux Chambres avaient votée puis promulguée par le chef de l’Etat. Le Gouvernement continue à payer les salaires au même taux de 920Fc pour 1 USD.
A ce sujet, les sénateurs vont se rendre compte que le Gouvernement n’a pas encore entrepris d’exécuter le Budget 2017 en dépit du fait qu’il soit déjà promulgué par le chef de l’Etat. Ce qui pousse à s’interroger pour savoir comment, puisque la session est budgétaire, comment le même gouvernement va déposer le projet de Budget 2018 alors qu’il peine à exécuter le Budget 2017 qui fixe le taux de référence de paiement des salaires de l’Etat à 1.425 Fc pour 1 USD.
Les élus des élus qui ont toujours plus d’un tour dans leur manche sont appelés à lever cette antinomie qui est à la base du mouvement de grogne généralisée à la Fonction publique. Une autre question qui s’impose est de savoir quelle garantie donnera le gouvernement, lui qui n’a pas pu exécuter le Budget 2017, c’est-à-dire payer les salaires au taux de 1.425 Fc pour 1 USD, qu’il le fera pour le Budget 2018.
Ici, on peut déjà attester que les sages de la Chambre haute ouvriront comme ils ont coutume à le faire l’œil et le bon. Côté politique, le contexte est marqué par l’état du processus électoral dont le fondement est l’Accord du Centre-interdiocésain. Mais l’application de celui-ci continue à faire couler encre et salive. Les élus des élus vont découvrir que sa mise en œuvre est toujours dans une impasse.
La MP et le "Rassemblement" qui ont la clé de cette sortie de crise sont toujours divisés sur cette question de l’application de l’Accord. Pour la MP, l’Accord est en train d’être exécuté tandis que le "Rassemblement" ignore l’existence des Institutions mises sur pied notamment le gouvernement Tshibala et le CNSA et exige les élections au 31 décembre 2017 tout au plus tard.
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