Politique
Au lendemain de la présidentielle du 27 novembre 2006 qui a consacré la victoire du président Joseph Kabila face à Jean-Pierre Bemba, des affrontements ont eu lieu, en plein centre-ville, entre les éléments de la Garde Républicaine (GR) et ceux du candidat malheureux.
Cette situation a duré trois jours, soit les 20, 21 et 22 mars 2007.
Il était question, pour le président élu, de démilitariser le leader du Mouvement de libération du Congo (MLC) dont les éléments étaient postés en face du cimetière de la Gombe, résidence officielle de l'ancien vice-président lors de la transition 1+4.
Face à la résistance, une guerre a éclaté sur le boulevard du 30 Juin, avant de gagner toute la commune de la Gombe.
Des impacts de ces affrontements sont encore visibles dans certains murs de la zone rouge.
Dans cette confusion, le célèbre opérateur économique, Hugo Tanzambi dit Kwele-Kwele a perdu sa vie, alors qu'il se trouvait dans l'immeuble abritant la Biac pour ses affaires privées. Bien d'autres citoyens congolais sont morts pendant ces trois jours.
Les élèves du Lycée Bosangani, Collège Boboto, Collège Elikia, Athénée de la Gombe... étaient les plus malheureux. Pris entre deux feux, ils ne savaient que faire. Les uns sont restés campés dans les salles de classe jusqu'à la fin des combats, les autres ont profité d'un couloir créé par les belligérants pour se diriger vers la commune de Lingwala où plusieurs parents les attendaient. D'autres encore ont été récupérés par les ambassades pour une meilleure sécurité.
A la cité, les Kinois, radio accrochée à l'oreille gauche, téléphone portable à l'oreille droite, suivaient de près l'évolution de la situation.
C'est grâce à l'Eufor, la force européenne envoyée en RDC pour justement sécuriser les élections, composée essentiellement de soldats allemands, que le calme est revenu.
La grande partie de la garde de Jean-Pierre Bemba a traversé le fleuve pour le Congo-Brazzaville, son leader réfugié à l'ambassade d'Afrique du Sud à Kinshasa, avant de prendre son avion pour l'exil. Aujourd'hui, Bemba se retrouve à la CPI pour des crimes commis en 2002 en Centrafrique, Kabila toujours au pouvoir après sa réélection en 2011.
10 ans après, la RDC traverse une autre crise due à la non organisation des élections dans le délai prévu par la Constitution. Deux dialogues en 2016, arrangements particuliers en 2017, cela n'a pas suffi pour arriver à une issue heureuse et satisfaisante pour le peuple congolais. Néanmoins, des efforts continuent d'être faits par les évêques de la Cenco pour éviter des situations analogue à celles des 20, 21 et 22 mars 2007.
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Des miliciens de Jean-Pierre Bemba, à Kinshasa, le 11 novembre 2006