Société
Devant l’impasse politique et la répression politique qui se poursuit, Human Rights Watch estime que l’Union européenne devrait prononcer de nouvelles sanctions ciblées à l’encontre des dignitaires congolais responsables de violations des droits de l’homme.
Une réunion du Conseil des affaires étrangères de l’Union européenne (UE) doit se tenir le 6 mars 2017 sur la situation en République démocratique du Congo (RDC). Une occasion que saisit Human Rights Watch (HRW) pour dénoncer la dégradation des droits de l’homme dans le pays, alors que le fragile accord politique du 31 décembre censé régler la période de transition, n’est toujours pas mis en oeuvre.
Face à cette situation explosive, HRW dénonce « la répression politique, l’absence de justice pour les violences passées et les violences à grande échelle qui ont éclaté dans de nombreuses régions du pays ». L’ONG demande à l’Union européenne « de mettre à profit cette réunion pour imposer des sanctions ciblées supplémentaires – y compris des interdictions de voyager et des gels d’avoirs – à l’encontre des individus portant la plus grande part de responsabilité pour les graves violations des droits humains. »
Des sanctions efficaces
En décembre dernier, l’UE avait déjà prononcé des sanctions à l’encontre de sept hauts responsables sécuritaires congolais. Des mesures, annoncées en même temps que d’autres sanctions américaines, qui semblent avoir été efficaces selon Human Rights Watch.
Pour l’ONG, ces sanctions ont « ébranlé l’élite politique et sécuritaire du pays, faisant pression sur la coalition au pouvoir du président Joseph Kabila pour faire de réelles concessions et approuver l’accord de la Saint-Sylvestre ». Mais depuis la signature de l’accord, l’impasse politique est toujours totale à Kinshasa. Ce qui inquiète HRW, notamment depuis l’intensification des violences au Tanganyika, au Nord-Kivu et dans les Kasaï, « l’UE a joué un rôle important pour renforcer la pression sur le président Kabila à la fin de 2016, et pour œuvrer à freiner la répression politique. » Human Rights Watch estime qu’une nouvelle série de sanctions « allant plus haut dans la chaîne de commandement, enverrait un message fort ».
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