Femme
Une étude menée, depuis 2011 sur la réponse à la violence sexuelle en République démocratique du Congo, par des chercheuses, a révélé un certain nombre d'effets négatifs liés à la complexité du problème, au contexte politique, social et culturel en RDC et aux idées fausses et biaisées dans les interventions.
D'après le constat des chercheuses Nynke Douma, Dorothea Hilhorst et Jocelyne Matabaro, depuis ces cinq dernières années, des questions se posent au sujet des répercussions et de l'efficacité des programmes de réponse à la violence sexuelle.
Cette recherche de suivi a aussi été menée en 2014 pour évaluer cette situation. Les chercheuses se sont basées sur quelques questions pour connaître la manière dont les acteurs vont s'engager et aborder la violence sexuelle dans l'Est du pays, les pratiques d'assistance, les conséquences sociales de l'augmentation du nombre d'actions en justice, enfin, l'amélioration des programmes d'assistance en la matière.
Les chercheuses sont arrivées à la conclusion selon laquelle la violence sexuelle en RDC est souvent appréhendée comme un phénomène unique, lié à une seule cause « le conflit armé », sans tenir compte de la complexité du contexte. Elles ont également constaté que les programmes ont souvent tendance à traiter les symptômes plutôt que les facteurs contributifs, oubliant d'inclure des thèmes plus vastes et les besoins plus larges.
Par rapport à la réponse à la violence sexuelle, il y a deux volets. Il s'agit de la réponse immédiate au viol dans les situations de conflit, les auteures de l'enquête ont indiqué que, malgré une activité de suivi des cas d'urgence, le problème de manque d'accès à ces cas était généralement admis. Par exemple, le cas de la région de Beni où les forces démocratiques ADF-Nalu perpétraient des agressions au moment de la recherche.
Action contre la violence sexuelle
Cela confirme les conclusions du rapport de 2011 qui mentionnait que les programmes sur la violence sexuelle s'étaient plus concentrés sur les zones accessibles, relativement proches de capitales provinciales, et avaient été davantage axés sur la violence sexuelle communautaire/civile, au point de négliger la violence sexuelle liée au conflit.
La réponse médicale concernant cette question, quatre grandes constatations ont été faites en 2014. Premièrement, certains hôpitaux (surtout les hôpitaux spécialisés comme Panzi et Heal Africa) s'efforcent de mettre en place des centres polyvalents, où tous les services liés à la violence sexuelle sont réunis sous un même toit.
De nombreux répondants craignaient que cela renforce la création des structures parallèles et ignore d'autres problèmes de santé. Deuxièmement, on observe une tendance inverse parmi certains donateurs qui est de renforcer les capacités des services de santé normaux afin d'intégrer la prise en charge de la violence sexuelle.
Troisièmement, le rapport de 2011 a attiré l'attention sur le fait qu'environ 3% seulement des opérations de fistules effectuées par Panzi et Heal Africa avaient été la conséquence directe de violences sexuelles, alors que les financements et les médias internationaux attribuaient pratiquement tous les cas de fistules à la conséquence de viols.
Les chercheuses ont affirmé que des progrès en matière d'action en justice contre la violence sexuelle ont été observés dans l'étude de 2014. Un plus grand nombre d'affaires sont portées devant la justice et la qualité des procédures s'est améliorée. Le système judiciaire congolais reste caractérisé par de hauts niveaux de corruption et de faibles capacités d'enquête. Aussi, ont-elles fait savoir que dans la majorité des cas, l'assistance juridique se limitait à la fourniture de conseils de base sur les droits légaux. « Il était rare qu'elle concerne également l'accompagnement juridique des victimes », a souligné Nynke Douma.
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