Recherche
  Home Actualités Petites annonces Offres d’emploi Appels d’offres Publireportages C'est vous qui le dites Medias & tendances Immobilier Recherche Contact



Infos congo - Actualités Congo - MCN - 20 ans
mediacongo
Retour

Afrique

Burundi: Emmanuel Niyonkuru, ministre de l'Environnement, a été assassiné !

2017-01-01
01.01.2017
2017-01-01
Ajouter aux favoris
http://www.mediacongo.net/dpics/filesmanager/actualite/2017-actu/01_janv/burundi-emmanuel-niyonkuru-ministre-environnement.jpg -

M. Emmanuel Niyonkuru, ministre burundais de l'Environnement (photo: ABP 2016)

Le ministre burundais de l'Environnement, Emmanuel Niyonkuru, a été tué par balle, dimanche matin dans la capitale Bujumbura, devenant le premier membre du gouvernement à être assassiné depuis que le Burundi a plongé dans une grave crise politique il y a près de deux ans.

Cette crise a été provoquée par la volonté du président Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat et sa réélection controversée en 2015. Le meurtre du ministre, Emmanuel Niyonkuru, intervient quelques jours après que M. Nkurunziza eut annoncé qu'il pourrait se présenter de nouveau en 2020.

M. Niyonkuru, 54 ans, ministre de l'Eau, de l'Environnement et de la Planification, a été « tué par un homme armé d'une arme à feu, alors qu'il se rendait à son domicile (dans le quartier de) Rohero, vers 00h45 », selon un tweet du porte-parole de la police, Pierre Nkurikiye.

Le porte-parole a ajouté qu'une femme avait été arrêtée après cet « assassinat » mais sans préciser d'autres circonstances.

Sur Twitter, le président Nkurunziza a présenté ses condoléances « à la famille de la victime et à tous les Burundais », affirmant que ce crime ne resterait pas impuni.

Recrudescence d'atteintes aux libertes

Au moins 500 personnes ont été tuées et 300.000 ont choisi l'exil depuis le début de la crise provoquée par la candidature de M. Nkurunziza à un troisième mandat en avril 2015.

En décembre, la ligue Iteka, organisation membre de la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH), a dénoncé une « recrudescence » au cours des trois derniers mois des arrestations et disparitions d'opposants, ainsi que le climat de « peur généralisée » instauré, selon elle, par les autorités.

Vendredi, le président Nkurunziza a pris le risque d'aggraver cette crise en suggérant qu'il pourrait se présenter à la prochaine présidentielle de 2020.

« Le peuple peut décider chaque fois qu'il le désire (de réformer) la Constitution », a-t-il expliqué, suggérant ainsi qu'il était prêt à réviser l'actuelle Constitution qui prévoit que le chef de l'État « est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans renouvelable une fois ».

Des divergences d'interprétation sont à l'origine de la crise actuelle. M. Nkurunziza avait été élu une première fois par le Parlement en 2005, dans le cadre d'un mécanisme de sortie de la guerre civile de 1993-2006 prévu par l'accord d'Arusha (2000), puis une deuxième fois au suffrage universel en 2010.

De multiples attentats

Le général Adolphe Nshimirimana, considéré comme le bras droit du président Nkurunziza, a été tué en août 2015 (© Twitter)

Il considère que son premier mandat ne compte pas, ce qui l'a autorisé à se représenter fin avril 2015 à un troisième mandat, avant d'être réélu en juillet.

L'opposition, la société civile et une partie de son camp ont au contraire jugé ce troisième mandat contraire à la Constitution et à l'accord d'Arusha, précipitant le pays dans une grave crise.

Si M. Niyonkuru est le premier ministre à être assassiné, d'autres personnalités du régime ont déjà été visées.

Le général Adolphe Nshimirimana, considéré comme le bras droit du président Nkurunziza, a été tué en août 2015. Près d'un an plus tard, une ancienne ministre et porte-parole du gouvernement, Hafsa Mossi, a également été tuée par balle dans sa voiture.

D'autres attentats n'ont pas réussi. En novembre, le responsable de la communication présidentielle, Willy Nyamitwe, a échappé à une embuscade tendue par un groupe d'hommes armés à Bujumbura.

En avril, le ministre des droits de l'homme, Martin Nivyabandi, et sa femme ont été blessés dans un attentat à la grenade à la sortie d'une église.

Le régime se durcit

L'assassinat du ministre de l'Environnement intervient aussi dans le contexte d'un resserrement du contrôle exercé par le régime.

Vendredi, les députés ont adopté un projet de loi visant à mettre fin « au désordre et la confusion » dans le domaine des ONG internationales, accusées de soutenir l'opposition et alimenter l'insurrection, en imposant un contrôle strict de leurs finances et projets.

Le Burundi s'est aussi engagé en octobre dans un processus de retrait de la Cour pénale internationale (CPI) qui enquêtait sur les accusations de graves abus contre le gouvernement.

Un rapport de l'ONU publié le mois précédent accuse Bujumbura d'être responsable de graves violations des droits de l'homme et a mis en garde contre de possibles « crimes contre l'humanité» et un «grand danger de génocide ».


TDG / MCN, via mediacongo.net
C’est vous qui le dites : 3 commentaires
8500 suivent la conversation

Faites connaissance avec votre « Code MediaCongo »

Le code à 7 caractères (précédé de « @ ») à côté du Nom est le Code MediaCongo de l’utilisateur. Par exemple « Jeanne243 @AB25CDF ». Ce code est unique à chaque utilisateur. Il permet de différencier les utilisateurs.

Poster un commentaire, réagir ?

Les commentaires et réactions sont postés librement, tout en respectant les conditions d’utilisation de la plateforme mediacongo.net. Vous pouvez cliquer sur 2 émojis au maximum.

Merci et excellente expérience sur mediacongo.net, première plateforme congolaise

MediaCongo – Support Utilisateurs


CRBK @NA75Y2G   Message  - Publié le 02.01.2017 à 09:08
Il finira par être tué lui-même

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
CHRIS @AJVROVL   Message  - Publié le 02.01.2017 à 08:49
Il faut que les qutorités africaines cultive en eux, un esprit de l'alternance du pouvoir

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
KANGOUROU @M4LSGHH   Message  - Publié le 02.01.2017 à 00:42
Voilà où conduit l'entêtement,la boulimie du pouvoir,la cupidité d'un sanguinaire sans foi ni loi,appelé Nkurunziza Combien des morts lui faudrait il pour qu'il entende raison?Voilà qu'il se met en tête de modifier la constitution pour s'offrir un 4ème mandat,malgré la contestation qui ne cesse de croître ds son pays,il s'en moque éperduemment,appuyé en celà par une clique des laudateurs sanguinaires,prédateurs et jouisseurs Celà me rappelle la Rdc avec un certain Joseph Kabila et compagnie,qui ne jure que par son maintien au pouvoir par tous les moyens surtout illegaux,car la constitution lui interdit de briguer un 3ème mandat,mais il s'en moque;ce qui compte c'est le pouvoir même si son bilan en 15 ans de pouvoir est un échec patant!Pourquoi alors avoir chasser Mobutu pour faire comme lui voire même plus?

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
right
Article suivant Au Rwanda, l’interdiction de toute coopération avec les institutions belges inquiète des organisations
left
Article précédent Au Rwanda, l’interdiction de toute coopération avec les institutions belges inquiète des organisations

Les plus commentés

Politique Ralliement d’un fils de feu le président Mobutu à l’AFC/M23 : Nzanga Mobutu dénonce une usurpation d’identité

05.04.2025, 11 commentaires

Politique Lamuka s'oppose à l'accord minier entre la RDC et les États-Unis

04.04.2025, 8 commentaires

Politique « Front intellectuel » : le sénateur Adolphe Lumanu renonce à son mandat parlementaire

06.04.2025, 7 commentaires

Provinces Retrait de Walikale : L’AFC/M23 affirme avoir mis en exécution sa décision

04.04.2025, 5 commentaires

Ont commenté cet article



Ils nous font confiance

Infos congo - Actualités Congo - confiance