Provinces
A en croire le Patron de la territoriale, Il ne reste plus qu’à décider de la levée de la mesure de suspension des activités de l’Assemblée provinciale. Déjà, le bureau de l’Assemblée est en place, le personnel d’appoint aussi.
Les faits
L’Exécutif Central avait pris, le mardi 22 avril 2014, la décision portant suspension de toutes les activités de l’Assemblée provincial de l’Equateur. Son porte-parole,
Lambert Mende Omalanga, qui avait lu le compte-rendu du conseil de ministres y relatif, avait indiqué que cette décision a été prise pour mettre un terme à la crise en gestation au sein de cette assemblée et du gouvernement provincial de l’Equateur.
«Instruction a été donnée au ministre de l’Intérieur, de suspendre pour des raisons d’ordre public et ce, sans délai, toutes les activités de l’assemblée provinciale de l’Equateur », avait-il déclaré. Cette mesure, avait-il ajouté, devrait rester d’application jusqu’à la clarification de la situation, à l’issue d’une mission gouvernementale à Mbandaka.
Et, pourtant, à en croire l’Honorable Thomas Lokondo qui a initié une motion d’information, le 14 juin dernier, la raison avancée à l’époque par Kinshasa pour suspendre les travaux de l’assemblée provinciale de l’Equateur, s’est avérée fausse, après enquête sur place.
«D’après le rapport que nous avons eu, il n’y avait ni crise en gestation, ni crise qui était née», a-t-il affirmé, le samedi dernier, à la veille de la clôture de la session parlementaire du mois de mars. Comme si cela ne suffisait pas, l’élu de la Circonscription électorale de Mbandaka a souligné qu’à ce sujet, Kinshasa a brillé par des décisions contradictoires.
«Nous avons appris que le ministre de l’Intérieur a envoyé un message pour autoriser le fonctionnement du Bureau de l’Assemblée provinciale, qui serait contradictoire avec le maintien de la suspension de l’Assemblée, elle-même. Nous avons également appris que la dotation à l’Assemblée provinciale de l’Equateur pour le mois de mai n’a pas été envoyée, contrairement aux autres provinces».
Ce faisant, Aubin Minaku, répondant à cette motion, avait promis d’échanger avec le gouvernement quant à ce, avec la participation de quelques députés de l’Equateur, lors de cette rencontre. C’est ce qui a été fait hier, au Palais du peuple.
Pour leur part, les députés provinciaux de l’Equateur, dans une déclaration lue le samedi 26 avril dernier par le président de la commission politique, administrative et judiciaire, le député Bienvenu Essimba, avaient démenti l’existence d’une crise au sein de leur institution, depuis le début de la législature.
«Nous demandons au gouvernement de la République dirigé par le premier ministre Matata Ponyo de veiller activement sur la province de l’Equateur car, il existe un réseau de politiciens tant à Kinshasa qu’ici à l’Equateur qui se sont fixés comme objectif final, celui d’obtenir, par tous les moyens machiavéliques, la dissolution de l’organe délibérant afin de laisser libre champs à ceux qui sont considérés comme des tireurs de ficelles, de dilapider les ressources de la province à des fins mesquines, égoïstes et égocentriques », avaient-ils soutenu. Ils avaient demandé, à l’occasion, à la population de ne pas se laisser entraîner par certains «politiciens qui ne cherchent que leurs intérêts».
Curieusement, pourtant, une quarantaine de jeunes ont manifesté, le vendredi 24 avril 2014, pour soutenir la mesure du gouvernement central qu’ils ont jugée de «salutaire ».
Vêtus de T-shirts frappés à l’effigie du président de la République, Joseph Kabila, les manifestants ont été dispersés au niveau de la mairie par la police. Trois d’entre eux ont été arrêtés. Estimant que les manifestations pacifiques sont autorisées par la Constitution, les jeunes n’ont pas apprécié cette mesure prise par la mairie de Mbandaka. Cela s’appelle : confusion. Tout simplement.
Une prière pour l’Equateur
C’est face à cet imbroglio que des leaders religieux avaient projeté un rassemblement de prière, le samedi 4 mai, au parc Joseph Kabila, à Mbandaka. Le Révérend Joseph Kwenzongo, l’un des organisateurs de cette manifestation, a expliqué que cette initiative avait pour but « d’implorer Dieu » en vue d’un nouveau mode de gestion de la province.
Leur prière a-t-elle été exaucée ? Dieu seul sait si, cette fois-ci, est vraiment la bonne.
Néanmoins, il va falloir attendre le prochain conseil des ministres pour être fixé. Car, selon Richard Muyej, la levée de cette mesure serait incessamment «décidée au Conseil des ministres ».
Le code à 7 caractères (précédé de « @ ») à côté du Nom est le Code MediaCongo de l’utilisateur. Par exemple « Jeanne243 @AB25CDF ». Ce code est unique à chaque utilisateur. Il permet de différencier les utilisateurs.
Les plus commentés
Politique Crise dans l’Est du Congo : le M23 tend la main à Kinshasa pour le dialogue direct, après les pourparlers de Luanda
01.08.2024, 12 commentairesPolitique Kinshasa et Kigali : cessez-le-feu, « une avancée vers un dialogue pacifique » (Royaume-Uni)
02.08.2024, 11 commentairesSociété Olive Lembe Kabila sur l'attaque du GLM : "On les a envoyés pour m'éliminer physiquement"
31.07.2024, 9 commentairesPolitique Christopher Ngoyi : « Corneille Nangaa est une marionnette recrutée par Kagame »
31.07.2024, 8 commentaires
Ils nous font confiance