Provinces
A la suite de graves accusations du gouvernement ougandais dénonçant la RD Congo d’abriter des centres de formation pour terroristes à Beni, la Société civile du Nord-Kivu, par l’entremise de l’Ong CEPADHO a élevé la voix, ce lundi 3 octobre 2016, dans un communiqué de presse, pour dénoncer une « fuite en avant de l’Ouganda ». « La présence des terroristes en territoire de Beni date déjà de plusieurs années sans que cela préoccupe le gouvernement ougandais ! », a martelé Omar Kavota, coordonnateur-directeur Exécutif du Cepadho.
Prenant au sérieux les avertissements de ce pays voisin qui menace de « trouver solution à sa manière pour régler cette question », la Société civile du Nord-Kivu a tenu d’abord à rappeler que depuis dimanche 2 Octobre 2016, la population de la ville et du territoire de Beni célèbre le 2è triste anniversaire depuis le début des massacres des civils ayant coûté la vie à près de 1.200 personnes. A ce chiffre, il faut ajouter des militaires-FARDC, des kidnappés/ portés disparus, des incendies des villages ainsi que des pillages à la base d'un drame humanitaire dans la zone, a précisé Omar Kavota.
Tout en faisant noter que jusqu'à ce jour les terroristes ougandais ADF et alliés poursuivent à cœur-joie leur aventure, il a relevé que pas plus tard que ce dimanche 02 Octobre 2016, leur incursion a été stoppée par l'armée en localité de Mamundioma/PK25 sur l'axe routier Mbau-Kamango où ils ont tué dans leur fuite 2 civils (un taximan et son client) au PK28. « Paradoxalement, depuis cette tragédie, l'Ouganda a toujours brillé par un certain mutisme, une certaine indifférence. Et considérant qu'au côté des Somaliens, des Kenyans, des Tanzaniens, des Rwandais, des Soudanais, des Congolais... la majorité des terroristes sont de nationalité ougandaise ou infiltrés à partir de l'Ouganda, d'aucuns s'interrogent sur le rôle de cet État dans ce qui prévaut en ce lieu », s’est-il interrogé.
Somme toute, le CEPADHO a, face à ces propos offensifs, tenu à alerter les autorités congolaises sur une probable nouvelle rébellion en gestation autour de Beni. « Nous craignons que cette dénonciation de l'Ouganda n'occulte son éventuelle implication dans tout ce qui se trame… », a-t-on lu dans le communiqué. Et pour preuve, cette organisation rappelle que les populations des villages Luseke, Muramba, Kabarole, Kahondo, Tako, Kizumbura, Rugetsi, Vimbao en territoire de Beni, frontaliers avec l'Ouganda, dénoncent depuis le mois passé des incursions des présumés éléments de l'armée Ougandaise (UPDF) en direction des massifs du Ruwenzori et du Graben, en RDC, lesquelles se sont intensifiées les deux dernières semaines.
Au sujet du Mécanisme Conjoint de Vérification (MCV) de la CIRGL à activer pour enquêter sur les allégations de l'Ouganda, le Cepadho l'invite aussi à vérifier les dénonciations faites par la population quant aux incursions de l’armée ougandaise en direction de la RDC, et surtout à connaitre le mobile de celles-ci. « Notre organisation exhorte le MCV et le Gouvernement Congolais d'associer la Société civile locale dans la suite à réserver à l'Ouganda afin que cet État voisin ne se serve d'un faux prétexte pour envahir à nouveau la RDC. Il exige par ailleurs de l'Ouganda l'extradition vers la RDC du chef terroriste Jamil Mukulu de l'ADF. Ceci afin qu'il participe au procès contre les terroristes accusés des massacres des civils en ville et territoire de Beni. Ce qui témoignera de la bonne foi de l'Ouganda… », conclut le communiqué.
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