Société
Bientôt c’est la reprise des cours. L’année scolaire 2016-2017 devrait s’ouvrir ce lundi 5 septembre 2016, d’après le chronogramme fixé par le gouvernement congolais. Les élèves vont de nouveau envahir les rues et principaux artères de la Ville-Province de Kinshasa. Mais, les préparatifs tant dans les familles ou les écoles pour envoyer d’une part, et accueillir d’autre part, ce beau monde ne sont pas de plus aisés. Crise économique et autres facteurs s’érigent en obstacles. À cela, il faut aussi ajouter un climat politique agité. D’aucuns, se confiant au journal "La Prospérité", se sont demandé s’il y aura, réellement, rentrée scolaire à la date prévue.
Des fins limiers ont effectué mardi 30 août 2016 une descente dans de différents coins et recoins de Kinshasa. Le but a été principalement de prendre la température dans la capitale de la République démocratique du Congo à l’aube de la réouverture des établissements scolaires à l’occasion de la rentrée scolaire édition 2016-2017. Marchés, écoles, professeurs, parents et élèves ont été approchés pour mettre à nu, la réelle situation qui prévaut.
Zoom sur les marchés
Le marché central connu des kinois sous l’appellation de "Zando" et le "marché de la Liberté", deux grands épicentres du commerce à Kinshasa, ont été sondés. A première vue, une grande foule y est constatée. Un peu plus que d’habitude. Les objets classiques y sont les marchandises de l’heure. Et, c’est bien pour s’en procurer que plusieurs font un tour ou détour dans ces marchés comme d’autres. Cet engouement perceptible à l’œil ne reflète pas la réalité de la vente. Moult vendeurs s’en plaignent. Très peu achètent. Beaucoup s’enquièrent du prix puis après avoir écouté le montant rebroussent chemin. Une frange d’irréductibles, experts dans l’art de la négociation s’investissent au lieu de repartir à engager une discussion pour acquérir l’objet à moindre coût. C’est dans cela qu’excelleraient désormais les parents ou tuteurs Kinois soucieux d’acheter de nouveaux cartables à leurs rejetons ou protégés. Les vendeurs disent ne pas vendre assez suite à toutes ces péripéties. Les clients n’auraient pas d’argent. "Il faut que l’Etat paie les fonctionnaires", scandent en chœur des commerçants.
Echo des écoles
En lieu et place des engouements observables dans les marchés, les établissements scolaires sont, pour la plupart, déserts. Les inscriptions, réinscriptions ou confirmation d’inscription se font à compte goutte. Dans certaines écoles huppées de la ville, tout semble roulait, in globo, d’après les informations recueillies. Les acomptes se paient déjà assez bien. Mais, ailleurs, le climat est plus que calme quoique continuant de fonctionner. Les responsables contactés soutiennent ouvrir dans les délais prescrits. "Les inscriptions sont tellement timides, les parents viennent demander des renseignements, et promettent d’inscrire leurs enfants quand ils seront payés", révèle l’un d’entre eux.
Statu quo
Parents, élèves et professeurs se retrouvent face aux mêmes problématiques avant la reprise effective des cours. Les parents, pour commencer, sont confrontés à un climat économique particulièrement difficile. Plusieurs, à tout dire, comme d’habitude, ne sont jusque-là pas encore prêts dans les préparatifs. Les enfants devant reprendre le chemin de l’école vivent au rythme desdits préparatifs. Et, les professeurs dont le traitement dépend des libéralités, entre autres, des parents ne sont pas à l’abri de leurs besoins et devoirs à l’endroit de leurs propres rejetons. "Je dois avouer que je n’ai encore rien fait et j’attends les frais scolaires qu’on nous a promis. A partir de cet argent-là, on pourrait voir ce qu’on doit faire", s’est exclamé un professeur de la place.
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