Politique
"Il faut que le peuple soit debout, puisque c’est lui qui constitue une arme efficace de bataille face aux ennemis de la RD. Congo. Aussi, ce dernier est-il appelé à la vigilance en s’attachant à l’article 70 de la Constitution, qui, selon l’arrêt rendu public par Cour constitutionnelle, stipule que le chef de l’Etat actuel doit rester au pouvoir jusqu’à l’installation effective du futur Président". Tels sont les propos tenus par Henri Mova Sakanyi, Secrétaire général du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), au cours de la célébration des 19 ans de libération de la RDC du joug de Mobutu par l’AFDL. Il s’adressait ainsi hier, devant les militants de ce parti présidentiel, qui ont répondu positivement à son appel, à la Place du Cinquantenaire situé le long du Boulevard Triomphal, à Kinshasa.
Le PPRD a célébré, avec faste hier, le 19ème anniversaire de l’entrée des troupes de l’Alliance des forces démocratique pour la libération du Congo (AFDL) à Kinshasa, qui a marqué la fin du régime de Mobutu. Dans cette optique, une mobilisation tous azimuts s’est effectuée sur le Boulevard Triomphal, à la place du Cinquantenaire où au-delà du SG, il a été remarqué la présence des principaux leaders du parti notamment, Tunda ya Kasende et Ramazani Shadari, ainsi que certains ministres dont Denis Kambayi, les députés ainsi que plusieurs hauts cadres du Parti.
Prenant la parole du haut de la tribune, Mova a sensibilisé les militants du parti sur les enjeux de l’heure notamment, les élections et l’arrêt de la Cour constitutionnelle rendu public la semaine dernière. Comparant les acquis de Mzee Laurent-Désiré Kabila à l’actualité du pays, il a indiqué que cet ancien Chef de l’Etat a combattu les ennemis de la souveraineté. "Et aujourd’hui, le peuple congolais est appelé à faire de même, c’est-à-dire, combattre les ennemis qui se préparent à reverser le pays dans la rue à travers les mouvements citoyens, tels que Lucha", a-t-il lâché. A l’en croire, les ennemis de la souveraineté, principale bataille de Mzee, ne sont pas encore passés. Car, ils continuent à brandir des leçons en vue de pousser la population à la révolte.
Insistant sur le fait que la population doit rester vigilante, il lui a demandé de s’attacher à l’article 70 de la Constitution, qui, selon l’interprétation de la Cour constitutionnelle, encourage Joseph Kabila, actuel Président de la République de rester à son poste jusqu’à l’installation de son remplaçant. En plus, a-t-il exhorté les militants sur le fait qu’ils doivent s’accrocher à l’article 64 de la Constitution, en vue de se lever contre toute personne qui va se dresser à l’encontre des institutions légalement établis et donc, des animateurs élus. Cela, entendu que c’est le peuple qui demeure le symbole de la résistance à l’instar de Kimpa Vita, Kimbangu, Patrice- Emery Lumumba et Mzee Laurent-Désiré Kabila. A cette liste, il ajoute Joseph Kabila qu’il ne faut pas laisser qu’on touche à un seul de ses cheveux, entendu qu’il demeure celui qui a été élu à deux reprises au suffrage universel. "Vous pouvez ne pas être d’accord avec l’article 70, mais aussi longtemps que la Cour constitutionnelle s’est prononcée à ce sujet, vous devez vous y soumettre", a-t-il conclu.
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