Les potentialités de la RDC ne valent rien sans leur mise en valeur, selon Matata Ponyo

Les potentialités de la République Démocratique du Congo, deuxième pays africain en termes de superficie (2.345.000 km2), ne valent rien si elles ne sont pas exploitées et mieux mises en valeur, affirme le premier Augustin Matata Ponyo dans son livre intitulé «Pour un Congo émergent », paru dernièrement à Kinshasa. «Nous disposons des quatrièmes réserves mondiales de cuivre et premières pour le cobalt. Notre massif forestier est le premier en Afrique, le deuxième au monde après l’Amazonie. Notre pays concentre à lui seul environ 50% du potentiel mondial hydroélectrique, soit près de 110.000 mégawatts. Il est doté de plus de 70 millions d’habitants dont plus de la moitié constituée de jeunes de moins de 20 ans, donc un vrai marché intérieur», décrit le premier ministre.

Cependant, note-t-il, force est de constater que ces atouts n’ont pas encore été convertis totalement au profit du développement, laissant un contraste saisissant entre le niveau de vie de la population et les avantages comparatifs naturels.

Pour remédier cette situation, le premier ministre préconise la formation des générations futures envers qui une bonne part du budget national est consacrée à l’éducation, passant de 1% à 1999 à 16 % actuellement. «Notre pays était à genoux, notre Etat en lambeaux. Nous nous redressons , écrit le premier ministre, soutenant que ce passé récent doit nous donner la force de nous ressaisir et d’aller de l’avant en misant sur nos atouts indéniables et considérables, à savoir notre territoire et sa population.

M. Matata attribue ce redressement du pays au leadership et à la vision du Président Joseph Kabila Kabange, initiateur d’un programme économique ayant permis de juguler l’hyperinflation héritée de la seconde République et de stabiliser le cadre macro économique.

D’une moyenne de  1.300% par an entre 1990 et 2001, avec un pic de 9.800% en 1994, l’inflation a été ramenée entre 2002 et 2014 à 13,7% en moyenne, avec des niveaux respectifs de 1,07% en 2013, 1,03% en 2014 et même 0,82 % en 2015. Constitué de 238 pages, l’ouvrage «Pour un Congo émergent» du premier ministre est reparti en trois grandes parties. Il est conçu sous forme d’interview.