Politique
La retenue semble primer, au lendemain de l’arrivée de l’ancien président et opposant Joseph Kabila à Goma, ville sous contrôle de la rébellion de l'AFC/M23, soutenue par le Rwanda. Pouvoir, opposition et société civile observent en silence, se demandant quels seront les prochains mouvements de celui qui a dirigé le pays de 2001 à 2018.
Réunie à Lubumbashi sous la présidence du chef de l’État, la dernière session du Conseil de ministres n’a pas évoqué, ni en commentaires ni en point d’information, l’arrivée de Joseph Kabila à Goma. C’est ce qu’assure un membre du gouvernement, désireux de calmer les spéculations. Un autre responsable, quant à lui, cherchait à obtenir de notre part une confirmation de cette arrivée jugée sensible.
Ce samedi après-midi, à Lubumbashi, le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya s’est exprimé en conférence de presse, mais avec beaucoup de prudence.
Moi, je n'ai pas vu, j'ai entendu évidemment. On a lu des articles, on attend de voir, on attend d'écouter, parce qu'il faut peut-être pas présumer de certaines choses. Mais ici, il faut savoir d'abord que le président de la République en avait parlé depuis plusieurs semaines. Il disait que son prédécesseur était lié à l'AFC depuis plusieurs mois. Maintenant qu'il décide de revenir, je n'ai pas encore la confirmation, on verra ce qui sera dit parce qu'il ne faut pas oublier que le président Kabila lui-même a combattu les M23. Il ne faut pas oublier qu'il a été commandant suprême des forces armées. Nous, nous sommes plutôt sereins derrière le président de la République avec la stratégie qu'on a mise en place sur tous les fronts qui nous permettent, non pas seulement de terminer cette guerre pour maintenant, mais de la terminer pour toujours.
Le retour de l’ancien président par Goma – une ville actuellement sous contrôle de l'AFC/M23 – est perçu, par certains au sein du pouvoir, comme une preuve implicite de sa proximité avec la rébellion. « Cela ne nous étonne pas », confie un proche influent du chef de l’État.
Du côté de l’entourage de Kabila à Goma, on rejette fermement cette interprétation. L’ancien président, désormais sénateur à vie, serait revenu en « homme de paix » sans intention de soutenir quelque mouvement rebelle que ce soit.
Son programme reste inconnu du grand public, mais une prise de parole serait prévue dans les prochains jours. « Pour l’instant, nous constatons simplement qu’un opposant est rentré au pays. Ce sont ses actes à venir qui permettront de situer sa position dans la crise actuelle », nous a déclaré, ce samedi 19 avril, un diplomate en poste à Kinshasa.
Même prudence dans les rangs de l’opposition, y compris chez les proches de Martin Fayulu qui considèrent Joseph Kabila comme l’un des acteurs incontournables de la solution politique et sécuritaire du pays.
À Kinshasa, la coalition politique de l’ancien président, le FCC, reste silencieuse et s’abstient de tout commentaire sur son séjour dans l’est du pays.
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