Afrique
Au Gabon, la tension était palpable ce week-end alors que près de 920 000 électeurs étaient appelés aux urnes pour un scrutin inédit, marqué par la promesse de transition démocratique du gouvernement militaire au pouvoir.
Ce premier scrutin depuis le coup d'État de 2023 a vu le général Brice Oligui Nguema, désormais en civil, tenter de légitimer son emprise sur le pouvoir.
Le pays, sous régime militaire depuis plus de 18 mois, a observé un vote sous haute surveillance. Ce scrutin testait non seulement la capacité du pouvoir actuel à organiser une élection transparente, mais aussi la mise en œuvre des réformes promises par le gouvernement, notamment la révision de la constitution. Cette dernière interdit désormais les successions familiales et limite les mandats présidentiels à deux, marquant ainsi un tournant dans l'histoire politique du Gabon.
Les électeurs, répartis sur plus de 3 000 bureaux de vote, ont eu l’occasion de choisir parmi huit candidats. Bien que la campagne ait été écourtée à treize jours, Oligui Nguema, ancien chef de la garde républicaine, reste le grand favori. Ce scrutin intervient dans un contexte où l'avenir politique du pays demeure incertain.
"Je suis ici pour voter dans l'espoir que la voix du peuple sera enfin entendue", confiait un électeur gabonais avant de glisser son bulletin dans l'urne. Pour beaucoup, il s'agit d'un moment historique, une occasion de mettre fin à une longue période de domination politique familiale, un héritage laissé par le clan Bongo qui a régné pendant plus de 50 ans.
Cependant, si les promesses de réforme et de démocratie sont fortes, la mise en pratique de ces engagements sera déterminante pour le futur du pays.
Malgré les efforts pour rendre ce vote accessible — avec une journée de vote fériée et des transports gratuits —, l'inquiétude persiste. Certains redoutent que l'issue de ce scrutin ne soit que la continuité du pouvoir en place, malgré les nouvelles dispositions constitutionnelles.
Dans les urnes, les Gabonais ont également exprimé des attentes claires : "Nous espérons une amélioration de nos conditions de vie, une prise en charge de la jeunesse et de notre marché de l’emploi", déclarait une électrice. Mais au-delà des enjeux immédiats, c’est la quête de stabilité politique et de véritable transition démocratique qui occupe tous les esprits.
Les résultats de cette élection, attendus sous peu, seront décisifs. Ils définiront non seulement le futur de Brice Oligui Nguema à la tête du pays, mais aussi l’orientation du Gabon vers un avenir plus démocratique. Les observateurs nationaux et internationaux scruteront de près le déroulement du scrutin et les résultats qui pourraient marquer le début d'une nouvelle ère pour le pays.
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