
Cette organisation estime qu’il est possible de respecter les délais constitutionnels et tenir la présidentielle et les législatives en novembre 2016. C’est une question de volonté politique, c’est ce que soutient son Envoyé spécial pour les Grands Lacs Pascal Couchepin.
C’est hier que l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) a officiellement remis à la CENI son rapport sur l’audit externe qu’elle a effectué sur le fichier électoral, donc les listes des électeurs, une matière essentielle pour tout scrutin. C’est l’Envoyé spécial de la secrétaire générale de l’OIF pour les Grands Lacs, Pascal Couchepin qui a livré à la presse cette information.
Le fichier a été passé au peigne fin par un organisme international spécialisé. Selon Couchepin, après audit, le fichier actuel est réputé crédible, suffisant et satisfaisant malgré quelques faiblesses relevées. Il assure donc qu’avec le fichier en l’état, il est possible sur le plan pratique de tenir la présidentielle et les législatives dans le délai constitutionnel, c’est-à-dire en novembre 2016.
S’il y a quelques difficultés sur le plan technique, on peut avoir un glissement de deux à trois mois tout au plus. C’est un problème de volonté politique. Avec la volonté, on peut tenir le pari constitutionnel, poursuit-il.
Par ailleurs, l’Envoyé spécial de l’OIF s’inscrit en faux contre certaines théories basées sur des motivations techniques qui tendent à démontrer qu’il est impossible, techniquement d’organiser les élections concernées dans le délai constitutionnel. Il persiste et signe pour rappeler qu’avec le fichier actuel audité par l’OIF, il n’y a que la volonté politique qui compte.
Celle-ci peut être dégagée au cours d’un dialogue inclusif réunissant toutes les parties prenantes. Avec cet audit du fichier électoral, la voie est en principe ouverte pour la tenue des élections générales en 2016. Car, sans ces listes, il n’y a point d’élections. Il sied par ailleurs de noter que, très souvent, c’est dans ces listes que sont logées toutes sortes de fraudes électorales. D’où l’enjeu capital de les maitriser.
On ne peut aller aux élections avec un fichier électoral pollué et corrompu comme qualifié par l'expert électoral congolais qui a autorité dans cette matière, Jérôme Bonso de la LINELIT dans son analyse technique sur le processus électoral. Dans cette analyse, la durée pour constituer un nouveau fichier électoral crédible est de 22 mois. Mais l’audit de l’OIF vient de montrer que la CENI peut tenir les scrutins dans les délais constitutionnels. Une annonce qui a le mérite d’apporter l’apaisement au pays.