Provinces
Les élections du Gouverneur et de son vice organisées le 29 avril 2024 à travers la majorité de provinces de la République Démocratique du Congo et lesquelles, dans le Kongo Central, ont connu la victoire sans panache, dès le premier tour, de Grâce Nkuanga Masuangi Bilolo (23 voix) qui a battu le Dr. Guy Bandu Ndungidi (16 voix), son adversaire le plus immédiat du jour, ne cessent de soulever des vagues de mécontentements, de la part d’un camp, et des liesses, de la part de l’autre camp. Et parmi les mécontents figurent entre autres les chefs coutumiers du Grand « Bas-Fleuve » constitués respectivement de ceux des territoires de Tshela, Lukula et Seke-Banza.
Ces derniers, dans une déclaration rendue publique le samedi 25 mai 2024 à travers certains médias locaux et de Kinshasa, tout en reconnaissant la victoire de Grâce Nkuanga Masuangi Bilolo, sollicitent par ailleurs l’arbitrage personnel du Chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Cela, pour plusieurs raisons.
De prime abord, si ces élections étaient annulées sur décision du Conseil d’Etat, cette institution judiciaire compétente, disent-ils sans réserve, devrait aussi annuler celles des sénateurs.
Étant donné que les 5 députés provinciaux accusés d’être à la base des éventuelles irrégularités les ayant entaché, ont aussi voté les sénateurs les mêmes jours.
De deux, les mêmes autorités traditionnelles du Grand « Bas-Fleuve » se posent cependant la question de savoir si avec quelle magie que le Conseil d’État a reconnu que les 5 députés provinciaux qui s’étaient fait assister par certains de leurs collègues ont tous voté pour le candidat Grâce Nkuanga Masuangi Bilolo ?
Car, il est vraiment inconcevable de voir le même Conseil d’État, contre toute attente, ne soustraire les 5 voix desdits élus du peuple qu’au seul candidat Grâce Nkuanga Masuangi Bilolo au détriment de celui de Guy Bandu Ndungidi. Si le ridicule pouvait tuer !
Ce qui, selon ces chefs coutumiers, prouve à suffisance qu’il y a anguille sous roche.
Face à toutes ces argumentations fondées ou non fondées ci-dessus évoquées, l’idéal, pensent ces autorités traditionnelles, serait celui de voir les élections du gouverneur et de son vice, voire celles des sénateurs, être annulées afin de reprendre toutes les deux le même jour mais en vain.
Devant cet imbroglio qui frise le scandale et pour préserver la paix dans le Kongo Central, les chefs coutumiers du Grand « Bas-Fleuve » pensent que cette province qui, croit-on savoir, fait partie de la République Démocratique du Congo avec ses 366 groupements pour lesquels ils sont les principaux gardiens du temple, personne ne pourrait devenir gouverneur sans eux qui disent être les conservateurs attitrés du pouvoir ancestral.
Ils ajoutent par ailleurs qu’ils sont animés par le souci de voir le Kongo Central se développer comme d’autres provinces.
Et pour eux, tout le retard que connait cette province chère au Prophète Simon Kimbangu et au Président Joseph Kasa-Vubu, serait causé, peut-on aussi lire dans leur déclaration, par ce gros malin qui conteste les élections du 29 avril dernier sans devoir citer son nom.
En guise de conclusion, ils ont émis le vœu de laisser le candidat Grâce Nkuanga Masuangi Bilolo qui a été élu librement avec 23 voix par les députés provinciaux, prendre les destinées de la province du Kongo Central, un point un trait.
Pour l’heure, tous ces chefs coutumiers du Grand « Bas-Fleuve » ont les yeux rivés sur le Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo qui devrait s’y impliquer au plus vite.
À la question de savoir pourquoi reprendre lesdites élections dans deux mois en lieu et place de 7 jours comme le prévoit la loi électorale, la jurisprudence de la Cour suprême de justice aurait pensé que le juge électoral étant lui même aussi le juge de la régularité du processus électoral, il pourrait, en cette qualité, décidé, le cas échéant, de la prolongation d’un délai insurmontable pour permettre l’organisation des élections dans les bonnes conditions.
Raison pour laquelle le délai de 7 jours prévu par le législateur dans l’article 174 aurait été rallongé à 60 jours.
Qui dit mieux ? La balle se trouve du côté des juristes qui devraient fixer l’opinion publique sur cette question.
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