Beni : le Parc national des Virunga cède 550 hectares à l'État congolais

Le parc national des Virunga (PNVi) a cédé 550 hectares à l'État congolais. Le procès-verbal de matérialisation de la limite légale et provisoire a été signé le 6 janvier 2024 à Kasindi/Lubiriha dans le territoire de Beni (Nord-Kivu).

Le quartier Congo ya sika, longtemps au cœur du conflit entre l'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) et la population riveraine, est la partie concernée par ce procès-verbal.

D'après le chef de secteur de Ruwenzori, Japhet Mapathi, une commission spéciale mixte des autorités territoriales et animateurs de la société civile a été mise en place pour distribuer cet espace à la population. Cette distribution va d’abord concerner la population qui occupait anarchiquement cet espace, sans aucun plan cadastral ni urbanistique.

"C'est le parc national des Virunga qui a cédé cet espace à l'État congolais. Il y a une partie qui était déjà habitée par la population et l'autre était encore vide. Les gens y vivaient dans l'anarchie, sans aucun service de l'État, conformément aux conditions urbanistiques. Personne ne sera chassé chez-soi. Les parcelles seront distribuées gratuitement à ceux s'étaient déjà identifiés", a expliqué le chef de secteur.

L'enthousiasme et l'allégresse animent la population du quartier Congo ya sika. Nombreuses familles étaient jadis victimes de la répression par les eco-gardes de l'ICCN. Mbambu Muhingirwa est l’une d’entre elles qui a vu ses deux maisons incendiées avec tous les mobiliers par les eco-gardes de l'ICCN.

"Je suis contente parce qu'on m'a attribuée chez-moi. L'ICCN nous chassait d'ici”, témoigne-t-elle.

Le conflit des limites entre l'ICCN et la population riveraine du PNVi à Kasindi date de plus de 10 ans. La population sollicite l'implication des autorités congolaises pour que cette solution soit durable.

L'opinion émet le vœu de voir l'ICCN et les autorités congolaises s'impliquer pour résoudre ce problème dans d'autres zones où le conflit des limites du parc continue à causer des dégâts humains et matériels.