Parc National des Virunga : une partie de la clôture électrique érigée par l'ICCN détruite par la population de Nyamilima/Rutshuru

La clôture électrique érigée par l'ICCN -Institut Congolais pour la Conservation de la Nature-, dans le cadre de la protection du Parc National des Virunga, dans la région de Nyamilima, en territoire de Rutshuru (Nord-Kivu), est entrain d'être démolie par la population locale depuis déjà 48h. Ces actes de vandalisme, renseigne la société civile, auront des répercussions sur la collaboration entre les autorités de ce patrimoine mondial et la population riveraine.

La société civile du groupement de Binza [en territoire de Rutshuru] indique que ces actes barbares ont commencé dans la nuit de dimanche à lundi récent, où 450 mètres de longueur de cette muraille ont été détruits par la population de Nyamilima. Et dans la nuit de lundi à ce mardi 19 mars, plus de 500 mètres de longueur ont été également démolis.

Tous les matériels détachés sur cette clôture sont vendus à un prix dérisoire dans l'agglomération de Nyamilima, rapporte le président de ces forces vives. C'est pourquoi, César Ndisanze appelle les autorités compétentes à intervenir, pour éradiquer les dégâts collatéraux.

«On observe dans l'agglomération de Nyamilima, la vente des morceaux de fer à béton, à un prix dérisoire de 2000 FC pour trois mètres. Chose qui décourage l'ICCN dans ses efforts d'empêcher les animaux à visiter les champs de la population et les dévaster. Que ceux qui ont actuellement en charge la sécurité de l'entité de s'y impliquer, pour éviter les dérives qui peuvent s'en suivre», a-t-il plaidé.

Le Communicateur du PNVi qui confirme l'information, condamne cette destruction méchante des biens de la communauté. Bienvenu Bwende ajoute, par ailleurs, q'une équipe est déjà descendue sur place, pour évaluer les dégâts.

Rappelons que depuis plusieurs décennies, la population de Nyamilima pratiquait l'agriculture dans le Parc National des Virunga. Malheureusement, cette population a été chassée de ses champs en 2019, après la démarcation de ce patrimoine. Voilà, entre autres raisons, ce qui est à la base de ces différents actes de vandalisme.