Haut-Uele : le domicile d’un député provincial vandalisé en plein jour à Ibambi

Le domicile du député provincial Didier Meduama, élu de la circonscription électorale du territoire de Niangara, a été attaqué et vandalisé par des jeunes délinquants dans l'après-midi de mardi 13 février 2024 à Ibambi, localité située en territoire de Wamba (Haut-Uele).

Les sources de la société civile locale qui livrent l'information, n’ont pas présenté de bilan, mais indiquent que ce drame a eu lieu en l’absence de Didier Meduama qui séjourne à Kinshasa depuis quelques jours.

Le coordonnateur de la société civile de Wamba, Kokolo Modipima, qui regrette cette façon de faire, met en garde les politiciens instigateurs de cette manœuvre anti-démocratie qui dénote l'esprit du régionalisme et de la xénophobie, lesquels risquent de créer des tensions et guerre civile dans la province du Haut-Uele.

Il précise que cet incident intervient après la lecture de la déclaration du collectif des élus de la province du Haut-Uele faite par le député Meduama la semaine passée. 14 députés provinciaux sur 18, 8 députés nationaux sur 11 et 3 sénateurs sur 4 décrient la gestion calamiteuse du gouverneur sortant Baseane Nangaa durant les cinq dernières années.

''Si quelq'un a lu une déclaration pour manifester son indignation, où est le problème ? Nous sommes en démocratie et il est député dans son groupe parlementaire. Nous mettons en garde ces politiciens qui brillent par cet esprit de tribalisme et envoient leurs acolytes pour poser de tels actes, même à Niangara il n'y a pas diversités culturelles et des tribus ? Et si cette population agit de cette façon, ça risquera de créer une guerre tribale. Nous demandons à la justice de poursuivre le commanditaire de cet incident et ceux qui l'ont exécuté, car tout congolais est libre de rester là où il veut. Cette pratique n'existe pas dans notre province et nous appelons l'implication des autorités de la haute hiérarchie'', a-t-il interpellé.

Aucune déclaration n'est encore faite du côté des autorités locales ni provinciales après cette attaque.