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Politique

Processus électoral en panne : RDC, à quand le Dialogue ?

2015-10-07
07.10.2015 , Kinshasa
Politique
2015-10-07
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Le PPRD demande à Kabila de convoquer le dialogue. La Dynamique de l’Opposition s’en tient à la tripartite Ceni-Majorité-Opposition au niveau du cadre de concertation institué à la centrale électorale. Les autres attendent que les institutions, y compris la Ceni, s’assument.  Dans tous les cas, tous sont d’accord pour  qu’un consensus soit dégagé dans la perspective d’enclencher le déblocage du  processus électoral en panne,  depuis que le pays n’a plus de calendrier électoral. De l’avis de plusieurs analystes, l’équation consiste à concilier l’impératif du respect des délais constitutionnels à la problématique de la modicité des moyens financiers.  

Il a suffi que le président de la République évoque, à l’issue d’une réunion informelle avec ses soutiens de la Majorité présidentielle, l’éventualité du dialogue politique, pour que le microcosme politique se mette à nouveau en ébullition. Le PPRD, parti phare de la MP, a affiché des banderoles le long de certaines artères de la ville pour réclamer le dialogue et la démocratie pour tous. Mi-novembre, le PPRD avait déjà donné de la voix pour inviter le président Kabila à convoquer, illico presto, le dialogue, après le constat d’échec des pourparlers secrets Pouvoir-UDPS. Les stratèges du PPRD n’avaient pas fini d’avaler la pilule amère du lapin posé par l’UDPS que la MP perdait sept de ses hauts cadres, mués en G7. 

Tout d’un coup, la copie était à revoir, les priorités aussi. D’urgence, il fallait combler les postes vacants laissés par les dirigeants du G7 et leurs apparentés. Dans un environnement politique atypique comme celui de la RDC, les candidats aux postes de responsabilité courent les rues. Ainsi donc, après avoir colmaté les brèches, compté ses troupes et évalué ses forces, Joseph Kabila se relance sur les fronts du dialogue et des élections. Sur le plan de la forme comme du fond, il reste encore beaucoup à faire. L’une des équations à résoudre est le choix de la personnalité devant convoquer et présider le dialogue. Le pouvoir a prié la Communauté internationale de rester à l’écart. Pourtant, c’est l’une des conditions posées par l’UDPS et les autres qui considèrent le président comme juge et partie. Que faire, alors, de ceux qui ne veulent rien entendre de ce fameux dialogue ? Répondant à une question d’un journaliste de RFI, le président de l’Assemblée nationale a justifié l’échec des concertations de 2013 et la non-mise en œuvre des résolutions qui en étaient issues, par le boycott d’une grande partie de l’Opposition.  

Dans une lettre aux acteurs politiques et sociaux consultés par Joseph Kabila en juin dernier, son nouveau Directeur de cabinet, Néhémie Mwilanya, reconnaissait la problématique du facilitateur comme étant le plus grand commun diviseur. Quant aux matières du dialogue, le Directeur de cabinet du président de la République citait, entre autres, le calendrier électoral et le financement des élections. Toutefois, Néhémie Mwilanya envisageait un débat ouvert à d’autres sujets. Lesquels ? C’est là où s’empoignent les Romains. Dans une scène politique congolaise où la corde de confiance entre différents acteurs est rompue, cédant la place au manichéisme, les non-dits empiètent sur les déclarations d’intention.

La dernière réunion des membres de la MP, tenue,  dimanche 4 octobre, dans la ferme présidentielle à Kingakati, aurait pu ôter en partie ou totalement le voile sur les intentions réelles des uns et des autres. On a appris que l’autorité morale de la MP se dit prête pour les élections, que sa famille politique dispose de tous les atouts pour l’emporter sur toute autre coalition politique, que les élections devaient commencer à la base, que le dialogue était en préparation, etc. Les opposants, comme Jean-Bertrand Ewanga, Secrétaire général de l’UNC, aurait bien voulu que le président se prononçât sur la fin de son deuxième mandat. Dans la journée de mardi 6 octobre 2015, la police est passée à l’action pour emporter tous les tableaux fixés devant les sièges des partis politiques d’Opposition, sur l’avenue de l’Enseignement ; des tableaux qui permettaient aux opposants de s’amuser à faire le compte à rebours de la fin du quinquennat. A ce propos, justement, Jérôme Bonso, un expert en matières électorales, fait remarquer qu’il reste treize mois pour organiser 12 scrutins prévus alors qu’il  fallait, plutôt, 23 mois, comme prévu  dans le calendrier électoral global devenu, aujourd’hui, caduc. 

Il convie les acteurs politiques au dialogue avant la fin du mois de décembre 2015.  Un dialogue pour établir l’ordre dans l’organisation des élections. Mais, la MP a déjà pris sa position de négociation. Le cycle électoral, rapporte-t-on, devrait débuter par les locales jusqu’à la présidentielle. Ce que réfutent les opposants. Devant l’impasse totale, l’on se demande d’où viendra la solution. Une fois de plus, beaucoup, parmi les éditorialistes les plus sérieux, avancent que le président Joseph Kabila détient la clé. Il y a peu, le ministre Kin-kiey faisait savoir que "rien ne se ferait en RD-Congo sans Kabila, ni  contre Kabila".

D’ailleurs, Aubin Minaku, faisant une escale à Paris, sur son chemin de retour après une vive participation à l’assemblée mondiale des Présidents des Parlements francophones, appelait tous les gens à se garder d’être fixistes, quant aux dates limites. L’essentiel à préserver, selon  lui, étant la paix, la stabilité et la modernité. Il y revenait, avec hargne, dans une interview à Rfi, fortement relayée à Kinshasa dans les médias locaux. Comme pour dire en un mot comme en mille, que la levée des boucliers est tellement bien engagée qu’il faudrait qu’un rapprochement des vues, au travers d’une table de discussions, y mette, en définitive, un bémol. Ceci aurait l’avantage de baisser la tension, de refixer la perspective et de rebâtir la confiance dans le processus électoral. Agir autrement, c’est marcher à reculons. C’est même la meilleure façon de s’accrocher à un processus électoral  semblable à  un baobab aux racines grignotées.

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