Provinces
Le ministre de l’Aménagement du territoire, Guy Loando, veut doter la RDC d’un schéma national de l’aménagement du territoire ainsi que d’une structure pour les études du sol et du sous-sol.
L’élaboration du fameux schéma, courant 2024, ainsi que les équipements pour les études du sol et du sous-sol devraient coûter au bas mot, 2 006 511 680 FC, soit près de 800 000 $US.
La RDC devrait compter à moyen terme une quarantaine de villes. À ce jour, le pays ne compte que 33 villes dont l’aménagement et l’urbanisation se poursuivent sans respect des normes les plus élémentaires, à commencer par la capitale Kinshasa. Il y a pratiquement une année, le caucus des sénateurs de la ville de Kinshasa, par le truchement de son rapporteur Patrick Lubala, avait présenté, jeudi 1ᵉʳ décembre 2022, son rapport sur l’état des lieux de la capitale de la République démocratique du Congo, réalisé du 15 décembre 2020 au 15 mars 2021.
Les élus kinois de la Chambre haute ont peint un tableau très sombre de la ville de Kinshasa en ce qui concerne les infrastructures, l’aménagement et l’urbanisation qui, jadis, était appelée « Kinshasa la belle ».
Les érosions, les constructions anarchiques, les embouteillages, les ordures, les eaux usées… Voilà en somme les maux qui minent cette ville. « L'ancienne ville de Kinshasa la belle est aujourd’hui un monstre urbain. Sans cadastre ni véritable plan de développement, Kinshasa est devenue aujourd’hui le prototype d’une ville à urbanisation anarchique et non contrôlée par le pouvoir public. L’administration a perdu tout contrôle de lotissement », avait déploré le sénateur Patrick Lubala.
Pour redorer le blason terni de cette ville, les sénateurs de la capitale congolaise préconisent la mise en place d’un plan concret et opérationnel de réurbanisation. “Chaque institution de la République doit prendre ses responsabilités pour changer de manière décisive le destin de la capitale de notre pays. Kinshasa doit impérativement et en toute urgence mettre en place un plan concret et opérationnel de réurbanisation. Le plan opérationnel de réurbanisation d’orientation générale d’aménagement, d’assainissement et d’urbanisation est un levier important de la mise en œuvre d’une politique de recomposition et de renouvellement urbain en vue d’une reconstruction volontariste de la ville de Kinshasa”, a déclaré le sénateur Patrick Lubala.
À l’ouverture de la sixième édition de l’Expo-Bêton, salon consacré à la gestion des villes de la République démocratique du Congo, le président du Conseil d’organisation de ce forum, Jean Bamanisa avait indiqué que la ville province de Kinshasa, qui compte actuellement entre 16 à 17 millions d’habitants, serait l’une des villes les plus peuplées d’Afrique à l’horizon 2050.
C’est ainsi qu’il a insisté sur la nécessité pour le gouvernement congolais de prendre les dispositions pour faire face aux défis de la mobilité, de l’éducation et de l’organisation de la gestion de la capitale de la RDC.
Hôtel de ville ou gouvernement ?
Le plan d’aménagement de la province relève de la compétence exclusive des autorités municipales selon l’article 204 de la Constitution, l’article précédent (203) aligne cependant l’aménagement du territoire et la protection de l’environnement sur une liste des matières relevant de la compétence concurrente du pouvoir central et des provinces.
Kinshasa a certes le statut de province, mais la ville a de particulier en ce qu’elle est la capitale du pays et le siège des institutions nationales. Ainsi, des experts conviennent les pouvoirs publics à une harmonisation des plans de différents projets en cours et à venir, dont la délocalisation programmée du camp Kokolo. La plupart des projets en rajoutent davantage à l’asphyxie de la capitale, car ils s’exécuteront dans Kinshasa de tout temps, pour ne pas dire la vieille Kinshasa, sur les 10 % aménagés de sa superficie (9 965 km²) où se concentrent 12 millions d’habitants, selon de récentes estimations.
Pourtant, les experts du Bureau d’étude d’aménagement et d’urbanisme (BEAU) recommandent de décongestionner la capitale avec des extensions vers son faubourg Est.
Les effets socio-environnementaux de ces projets n’ont jamais fait l’objet d’une réelle étude approfondie. Et particulièrement pour le projet Corniche qui va s’étendre le long du fleuve. On déplore l’absence d’une véritable carte de la capitale. Même Google Maps est déboussolé.
Parmi les mégapoles africaines qui grossissent chaque année sans savoir comment accueillir leurs nouveaux habitants, Kinshasa est la plus folle. La capitale de la République démocratique du Congo (RDC), troisième ville d’Afrique en démographie, est une cité-État à l’administration fantôme, sur laquelle nul n’a de véritable emprise. Il y a peu, Eléonore Wolff et Virginie Delbart, chercheurs à l’université libre de Bruxelles ont eu recours à des images satellitaires pour esquisser les grandes lignes de la morphologie de ce monstre. Pourtant, grâce à la coopération française, la capitale a été dotée d’un Plan particulier d’aménagement (PPA) de sa partie nord ainsi que d’un Schéma d’orientation stratégique de l’agglomération kinoise (SOSAK) rendus publics en août 2015. Huit ans après, la mise en application de ce plan n’a jamais connu un début de commencement.
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Kinshasa, la ville dont l’urbanisation pose problème @Photo Droits tiers.