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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 aout 2024
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Politique

Pour Delly Sesanga, le bilan de Félix Tshisekedi a « finalement été un mandat banal »

2023-10-31
31.10.2023
2023-10-31
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Très critique, déterminé et décidé de jouer sa partition dans une présidentielle très disputée, le candidat président de la République, Delly Sesanga Hipungu Dja Kaseng Kaputu est une figure politique d’une grande force de proposition. Chef de parti politique, député célèbre et candidat confirmé à la course présidentielle, Sesanga ne ménage pas le régime Tshisekedi. L’opposant soutient sans détour que la gouvernance actuelle a davantage divisé la nation et désacralisé la fonction présidentielle.

 Sesanga assume parfaitement son passé récent lorsqu’il a décidé de soutenir Félix Tshisekedi en 2018, puis de rejoindre l’Union sacrée en 2021. « Il m’est arrivé de faire des choix qui n’ont pas donné les résultats attendus, mais l’aiguillon qui est le mien reste le même : liberté, justice, État de droit, démocratie », a-t-il rasséréné. Il quitte l’Union sacrée en raison des inattentions de gouvernance que son éthique politique ne tolère aucunement. « Dès que j’ai vu que le pouvoir avait versé dans la corruption et le détournement de règles, je n’ai pas hésité à prendre mon courage à deux mains. J’ai proposé des mesures de correction, qui n’ont pas été entendues. J’ai donc pris mes responsabilités en partant », répond-il à son intervieweur de Jeune Afrique.

– Le régime a davantage divisé la nation –

C’est une colle, s’exclame-t-il pour désigner le système de gouvernance actuelle en République démocratique du Congo. « Que pourrait-on retenir de positif ? », se demande-t-il, estimant que tout ce qu’ils avaient condamné est devenu l’horizon de leur gouvernance : la corruption, les détournements, l’impunité, la violation des règles de la loi. « Il a commis les mêmes erreurs qu’hier : il a davantage divisé la nation et désacralisé cette fonction qui doit rassembler les Congolais et transcender certains clivages », a-t-il déclaré. Sesanga se veut impitoyable en abordant le bilan de Félix Tshisekedi. « À mon avis, cela a finalement été un mandat banal », constate-t-il.

– Un programme ambitieux –

En 2018, un président a, pour la première fois, quitté le pouvoir sans être poussé à l’exil, sans être assassiné, sans connaître ce que nous avions trop souvent connu par le passé, reconnaît Sesanga. C’était le seul élément de progrès, souligne-t-il. Son programme quinquennal étalé sur un budget de 110 milliards de dollars est prometteur alors que le budget en discussion à l’Assemblée nationale pour l’année à venir est de 16 milliards de dollars. « Ces 110 milliards de dollars se basent sur les prévisions basiques faites par le Fonds monétaire international sur les cinq années à venir (de 87 milliards de dollars). Nous comptons sur les réformes que nous allons mener pour combler l’écart. Cette somme ne sera pas répartie de manière équivalente sur cinq ans », explique Sesanga.

L’augmentation va d’abord venir des réformes au niveau de l’organisation des régies financières. L’introduction d’un impôt sur les sociétés et d’un autre sur le revenu va permettre d’accompagner l’amélioration de la collecte des recettes de l’État. « C’est à partir de la troisième année que nous allons desserrer les contraintes du système et passer à une croissance à deux chiffres », rassure le candidat président de la République. La thématique sécuritaire sera au cœur de sa campagne. Tout comme la question sécuritaire avec notamment la problématique du retrait progressif de la Monusco (Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo) : « Les errements stratégiques du gouvernement Tshisekedi – d’un point de vue diplomatique, militaire et politique – ont empiré la situation dans l’est. Il y a aussi, de la part de la communauté internationale, un manque de fermeté et de cohérence, notamment à l’égard du Rwanda, dans son action de déstabilisation de l’est du Congo », analyse Delly Sesanga. Mais la vraie responsabilité est entre les mains de la RDC, a-t-il souligné. Le pouvoir a jusque-là manqué cette approche globale de la réforme du sous-secteur sécurité – de la police à l’armée – à laquelle nous allons consacrer des moyens conséquents, argumente le candidat. En dernier ressort, ce n’est ni la Monusco, ni l’EAC [Communauté de l’Afrique de l’Est], ni la SADC [Communauté de développement de l’Afrique australe] qui assureront la sécurité du pays, déclare le président de l’Envol.

– Les confessions religieuses invitées à l’arbitrage –

Delly Sesanga ne fera confiance qu’au « décompte des Églises » pour certifier la qualité des résultats des élections attendues en décembre. Le président de l’Ensemble des volontaires pour le développement de la RDC (Envol) revient d’une tournée diplomatique à l’international où il a sillonné les grandes capitales européennes. Paris, Bruxelles, puis Londres. Avant de regagner Kinshasa pour la dernière ligne droite de la campagne électorale. Le célébrissime avocat congolais qui se présente à l’élection présidentielle est conscient de la rudesse du combat parce qu’il comptera cette fois sur une vingtaine de challengers. Le patron de l’Envol y croit et y tient. S’il n’écarte pas la possibilité de parvenir, comme en 2018, à une candidature commune de l’opposition, le député de Luiza (Kasaï central), pense d’abord à sa propre bataille électorale. « Je suis évidemment d’avis que chacune des candidatures qui ont été présentées puisse être soumise au suffrage des Congolais », souligne-t-il. Le candidat Sesanga justifie sa décision de ne pas boycotter le processus électoral.

« Le boycott ouvrirait un boulevard à Félix Tshisekedi », soutient-il, précisant que ceux qui avaient promu cette stratégie ont d’ailleurs fini par comprendre qu’il était préférable de prendre part à ce scrutin. « Le seul moyen de lutter contre la fraude est de faire en sorte qu’il y ait une forte mobilisation des électeurs et une surveillance étroite des résultats issus des urnes. C’est dans ce seul espoir que nous allons aux élections, conscients des limites de ce processus et du fait que Félix Tshisekedi et ses partisans ont préparé la fraude », argumente droitement Delly Sesanga.

Pour ce faire, l’opposant dit ne rien attendre de particulier de la Ceni ou de la Cour constitutionnelle qu’elles proclament les résultats parce qu’elles n’auront pas d’autre choix que d’accompagner le schéma de fraude dans lequel elles se sont inscrites. « Nous comptons sur l’observation électorale et sur l’implication des Églises catholique et protestante pour avoir un décompte parallèle des voix. C’est à ces résultats que nous ferons confiance, même s’ils donnent Félix Tshisekedi vainqueur », souligne le député.

Jeanric Umande
OURAGAN / MCP, via mediacongo.net
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Mampuya @T6L7OKA   Message  - Publié le 31.10.2023 à 14:39
Des politiciens sans vision du pays. Soutenir Tshilombo hier, et dans l'uns, c'est manque de vision pour le pays. Nous avons été contre l'udps parceque ce parti avait une vision, celle d'une personne. Tshilombo de même avait ou a sa vision pour soi et non pour la RDC. Ne pas comprendre que le pays vient avant un ledar politique c'est bête. Sont les institutions fortes qui rendent un pays grand en démocratie.

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