Election présidentielle : un sondage voit Félix Tshisekedi l’emporter avec 74 %

Les résultats de cette enquête menée par le cabinet LEGRANDOEIL.COM, dans les chefs-lieux des 26 provinces de la RDC du 11 au 15 septembre courant, indiquent également que Sessanga et Constant Mutamba obtiendraient les scores respectivement de 0,3 % et 0,1 %

LEGRANDOEIL.COM, un cabinet d’experts et consultants en Communication, a réalisé, du 11 au 15 septembre 2023, un sondage d’opinion dans les chefs -lieux des 26 provinces que compte la RDC afin de mesurer les intentions des votes de la population, lors de l’élection présidentielle de décembre 2023. Dans l’ensemble, 84,5 % d’enrôlés déclarent être prêts à participer aux élections du 20 décembre 2023, indique ce sondage. La participation la plus forte est enregistrée à Kinshasa, où 4,1 % des répondants s’opposent à la tenue des élections et 11 % s’abstiennent. Le taux d’abstention le plus élevé est observé dans la province du Nord Kivu, avec 52 %.

Les enquêteurs de ce cabinet d’experts et consultants ont interrogé 15 100 individus inscrits sur les listes électorales, chacun étant en possession d’une carte d’électeur, ce qui en fait un échantillon représentatif de la population congolaise âgée de 18 ans et plus.

Selon les résultats de cette enquête, Félix Tshisekedi est le candidat qui a été le plus cité par les répondants, obtenant un soutien de plus de 74%.
D’après cette étude, le Président sortant se trouve dans une position très favorable, en grande partie grâce à son affiliation politique à l’Union sacrée de la Nation, une coalition regroupant de grands partis politiques et personnalités influentes couvrant tout le pays.

Félix Tshisekedi est cité dans toutes les provinces avec une cote particulièrement élevée dans le Grand- Kasai (moyenne de 97 %), suivi de Kinshasa (71 %) et du Grand Katanga (45 %). Les raisons qui ont poussé les répondants à choisir Félix Tshisekedi incluent son programme de développement local dans les 145 territoires, la gratuité de l’enseignement, la gratuité de la maternité, les succès des IXèmes Jeux de la Francophonie…

Faiblesses de Félix Tshisekedi

D’après les réponses obtenues par les enquêteurs du cabinet LEGRANDOEIL.COM, les faiblesses notées chez Félix Tshisekedi résident dans la prise de Bunagana par le M23 ainsi que la dépréciation du franc congolais face au dollar américain.

Moïse Katumbi Tchapwe arrive en deuxième position après Félix Tshisekedi avec 10 % d’intention de vote. Le Président du club de football ” Tout -puissant Mazembe ” est particulièrement populaire dans la province du Haut-Katanga, où il obtient un soutien de 47 % en moyenne. Il obtient également quelques mentions positives dans le Maniema (30 %) et le Nord Kivu.

À la troisième place se trouve Martin Fayulu Madidi, avec un résultat de 8,3 %, bien qu’il ait conditionné sa participation aux élections à un nouvel audit du fichier électoral. Il bénéficie d’une popularité dont la plus grande se concentre sur le grand Bandundu avec 70 %, suivi de Kinshasa avec 40 %.
À la quatrième position, on retrouve Matata Ponyo Mapon, qui a obtenu un score de 0,8 %. Ses résultats sont principalement concentrés dans sa province d’origine, le Maniema.

Parmi les éléments cités par les répondants en sa faveur, on mentionne la stabilité du taux de change, la bancarisation des salaires des fonctionnaires de l’État, ainsi que la création des compagnies de transport, telles que Congo Airways et Transco. Le classement a été complété par Delly Sesanga ainsi que Constant Mutamba avec les scores respectivement de 0,3 % et 0,1 %.

Facteurs qui influencent le vote

Les enquêteurs de ce cabinet d’experts et consultants révèlent que l’appartenance régionale est également un point capital susceptible d’influencer le choix des candidats. Mais, les préoccupations principales des Congolais sont axées sur la sécurité, les infrastructures (hôpitaux, routes, écoles), l’eau et l’électricité, l’économie (panier de la ménagère). Ces points sont des éléments clés qui peuvent influencer les choix, notent-ils.

Dans le cadre de cette enquête, des corrections ont été appliquées à diverses variables, notamment le genre, la tranche d’âge, le niveau d’éducation, la profession, les affiliations politique et religieuse, le lieu de résidence (communes/territoires), la province d’origine, ainsi que le comportement, en fonction de la catégorie de l’interviewé(e).