Politique
Les propositions défendues la semaine dernière par Martin Fayulu comme aussi la Mission d’observation électorale de la Conférence épiscopale nationale du Congo et de l’Église du Christ au Congo, sont mal interprétées par quelques acteurs tant politiques que de la société civile. Si la CASE réprouve cette idée pour sa tendance à maintenir l’équipe Kadima à la tête de la CENI, elle est cependant contestée par Steve Mbikayi Mabuluki, président national du Parti travailliste, cadre de l’Union sacrée.
En suivant la dernière sortie médiatique de Martin Fayulu Madidi de la coalition Lamuka, la CASE constate non sans regret que le candidat président de la République exige toujours un audit du fichier électoral de la part d’une administration électorale, dit-elle, illégitime mise en place de manière frauduleuse et truquée. La Commission africaine pour la supervision des élections (CASE) affirme avoir suivi avec désappointement les déclarations aussi bien de la classe politique que des missions d’observation des élections en République démocratique du Congo et “s’inquiète de constater que certaines organisations politiques et sociales continuent de compter sur l’administration Kadima pour décanter la crise électorale”.
Le président de cette organisation, Simaro Ngongo, rappelle au président Martin Fayulu que “Monsieur Kadima n’a aucune capacité ni de comprendre son rôle, moins encore de s’amender positivement en faveur d’un processus électoral inclusif, crédible et transparent”. Pour la CASE, prendre son temps, son énergie et son intelligence à compter sur un audit du fichier électoral à l’initiative de Denis Kadima équivaut presqu’à “glander pour au finish, n’obtenir aucun résultat”.
Fayulu invité à changer de ton vis-à-vis de Tshisekedi
La CASE indique que même la demande d’un audit citoyen formulée par la mission d’observation électorale de la CENCO et ECC ne fera que rencontrer une morgue de la part de la CENI. Car, “se sachant sous les commandes du pouvoir et après avoir accompli 99% du plan de fraude électorale planifiée, l’équipe Kadima ne cherche qu’à mettre en boîte tous les leaders de la République afin de mieux accomplir sa besogne”, déclare Simaro Ngongo. La CASE attire l’attention du président Martin Fayulu Madidi sur “l’urgence de changer de ton vis-à-vis de l’Union sacrée et de son candidat afin qu’ils comprennent une bonne fois pour toutes que la fraude électorale ne passera pas et qu’en se liguant autoritairement contre le peuple congolais, ils s’exposent à leur disparition de l’espace politique”, indique cette plateforme de la société civile. Le président Fayulu qui, comme ses partenaires de l’opposition, incarne l’espoir d’un changement démocratique en RDC, ne peut compter sur le peuple congolais dans sa lutte citoyenne qu’à travers une gouvernance électorale crédible, avertit la CASE. À la MOE CENCO-ECC, la CASE recommande de “sensibiliser les pères évêques à exiger immédiatement la remise en question de la CENI actuelle et ses animateurs pour mettre en place des conditions reflexionnelement appropriées au contexte et aux enjeux de l’heure”.
L’on cherche des poux dans la tête de Kadima
Dans une tribune libre publiée dimanche à Kinshasa, l’acteur politique Steve Mbikayi Mabuluki, président national du Parti travailliste, membre de l’Union sacrée (majorité présidentielle), dénonce ce qu’il qualifie d’usurpation. Il soutient qu’à cette étape du dépôt des candidatures, la demande conjointe CENCO-ECC d’organiser un nouvel audit du fichier électoral empêchera à coup sûr la tenue des élections dans le délai et plongera les institutions dans une illégitimité, avec son corollaire des dialogues politiques suivis du partage de pouvoir loin du souverain primaire. “La compétence étant d’attribution, je me demande d’où ces deux confessions religieuses tirent le mandat, la légitimité et le droit de s’arroger la prérogative d’auditer le fichier électoral à tout prix”, s’est-il indigné. Qu’adviendra-t-il si d’autres associations privées s’arrogeaient le même droit ?, s’est demandé Mbikayi. Déjà engagée dans le processus électoral, la classe politique est visiblement opposée à cette démarche sardonique de ces principes de l’église, enchaîne l’acteur politique. “Devant être au milieu du village, nos pères spirituels feraient mieux de convaincre l’un des opposants qui s’est mis en marge de rejoindre le processus électoral au risque de mourir politiquement et de prendre de dispositions pour une observation méticuleuse le jour du vote en vue de dénoncer et de décourager toute tentative de tricherie, d’où qu’elle vienne”, a soutenu l’ex-cadre AFDC. Il accuse les deux Églises de témérité qui accréditerait la thèse selon laquelle “elles ne digèrent pas leur échec d’évincement de l’actuel président de la CENI. Elles seraient en train de chercher constamment les poux dans la tête de Kadima. Si à la place de ce dernier leur candidat était passé, auraient-elles toujours les mêmes revendications et attitudes”, a questionné Steve Mbikayi Mabuluki.
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Martin Fayulu, le leader de l’ECiDé et Steve Mbikayi, le président du Parti travailliste.