Economie
La mise en œuvre de la gratuité de l’enseignement de base est “un succès indéniable dans le secteur de l’éducation congolaise”, a estimé, samedi à Kinshasa, Victoria Kwakwa, la vice-présidente de la Banque mondiale. Le projet est soutenu par cette institution de Breton Woods.
Devant la presse lors de son séjour de travail à Kinshasa, la vice-présidente de la Banque mondiale a fait savoir que le projet de la gratuité de l’enseignement de base initié par le gouvernement congolais a reçu de son institution un financement de huit cents millions de dollars américains. Il s’avère aujourd'hui une réussite dans sa mise en œuvre, a-t-elle expliqué.
La gratuité de l’enseignement est une réussite. Il y avait beaucoup d’enfants qui n’allaient pas à l’école, mais aujourd’hui avec la gratuité, beaucoup y vont. Je suis vraiment impressionnée par cette politique de la gratuité. J’ai visité l’école Kwanza ici à Kinshasa, j’ai vu comment il y a beaucoup d’élèves dans les salles de classe. J’ai encore visité un lycée à Kananga, c’est vraiment impressionnant la façon dont les enfants sont maintenant très nombreux dans les écoles. La Banque mondiale a soutenu d’emblée la gratuité lorsqu’elle a été lancée. Nous sommes la seule institution qui a appuyé le gouvernement en mettant en place un projet de huit cents millions de dollars américains. Donc, la gratuité est vraiment soutenue par la Banque mondiale, s’est réjouie Victoria Kwakwa.
La deuxième personnalité de la Banque mondiale a expliqué que ce succès s’explique par l’augmentation du nombre d’élèves dans les écoles. Selon les statistiques détaillées par M. Albret, le directeur des opérations de la Banque en RDC, 3,5 millions d’enfants ont rejoint l’école sur toute l’étendue du territoire grâce à la gratuité.
Il y a eu 3,5 millions nouveaux enfants dans les écoles, grâce à la gratuité. Constat fait sur terrain dans deux écoles, à Kinshasa et à Kananga, le chiffre moyen par classe est passé de trente à plus de 80 élèves dans certaines classes. Il se pose un problème d’accommoder ces enfants dans les classes et continuer à investir pour que la qualité de l’enseignement ne baisse pas. Il faudra des nouveaux bancs dans les classes, des nouvelles salles de classe, et des nouveaux maîtres pour qu’on ne perde pas les effets de cette bonne politique, et c’est ce que nous sommes en train de faire, a ajouté Albert Zeufack, le directeur des opérations.
Victoria Kwakwa a, par ailleurs, annoncé qu’en plus du soutien à la gratuité, la Banque mondiale va bientôt lancer un nouveau projet sur “l’éducation secondaire pour filles”. Selon Mme Victoria, ce projet va soutenir la transition entre l’école primaire et le secondaire, c’est-à-dire, aider les enfants à passer du primaire au secondaire.
“La Banque mondiale vient de faire passer à son Conseil d’administration”, le projet “éducation secondaire pour filles”. “Il sera financé à hauteur de 400 millions de dollars. Nous allons accompagner ces enfants sur la gratuité, de primaire au secondaire. Et on va en même temps lutter contre les violences basées sur le genre, pour permettre à la jeune fille d’aller à l’école de façon sécure. On va donner des bourses aux jeunes filles de familles les plus pauvres”, a précisé Albert Zeufack.
Quant aux difficultés que rencontre le projet de la gratuité, la vice-présidente Kwaka reste optimiste et rappelle que n’importe quel projet au monde peut connaître des difficultés dans sa réalisation.
Ce n’est pas seulement en RDC qu’on rencontre ce genre de problèmes, même dans mon propre pays, le Ghana, on a vécu la même chose. Au début, il se pose toujours un problème d’infrastructures. Le plus important, c’est que le gouvernement congolais et ses partenaires travaillent à trouver des solutions pour que l’on continue à avancer. Nous croyons avoir fait des progrès, on va continuer à résoudre les problèmes qui arrivent, a-t-elle assuré.
Au cours de sa visite d’une semaine en RDC, la vice-présidente de la Banque mondiale a échangé avec les autorités congolaises sur la mise en œuvre de plusieurs projets qui ont été initiés entre Kinshasa et son institution. Elle a rencontré le président Tshisekedi, les acteurs de la société civile et ceux du secteur privé. Au Kasaï central, elle a pris part au lancement par le chef de l’État des travaux de lutte anti-érosive dans la ville de Kananga. Le projet a été financé à hauteur de 100 millions par la Banque mondiale. Mme Kwakwa était aussi à Goma, dans le Nord-Kivu où elle a échangé avec les femmes évoluant dans le secteur de petites et moyennes entreprises.
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