Politique
Habitué aux méthodes fortes depuis l’époque Kabila, le chef de la police de Kinshasa qui attend de passer le flambeau à son successeur prend publiquement la défense du régime, s’indigne un cadre de Lamuka.
Le commandant de la police de la capitale a fait une descente au siège du parti présidentiel à Limete où il a sensibilisé le secrétaire général, Augustin Kabuya à ne pas tenir un rassemblement de plus de 20 personnes. Le motif avancé : l’insécurité dans la partie est de la capitale. Le parti au pouvoir avait prévu un meeting le vendredi 12 mai devant sa permanence. Aussitôt averti, Kabuya a congédié la foule, selon les images diffusées sur les réseaux sociaux par le service de communication de la police.
En bon tribun, Kabuya, aux côtés du général Kasongo s’est mis à expliquer à la foule la décision prise par le Premier ministre, laquelle lui a été communiquée par le numéro un de la police de la capitale. “Avec l’insécurité qui menace la capitale, il n’est plus possible de tenir ce meeting. Une réunion a été tenue par le Premier ministre et il a été décidé ainsi. Il faut respecter les ordres donnés par le chef de l’État”, a-t-il rappelé à ses partisans.
Tout attroupement de 20 personnes sera dispersé
Le prétexte est bien trouvé pour réprimer les opposants qui tenteront de marcher le samedi 20 mai à Kinshasa. L’insécurité à la porte de Kinshasa ne permet plus le rassemblement de 20 personnes. Ainsi, le chef de la police fait déjà circuler son message pour décourager les marcheurs. À l’opposition, on crie à la violation de la liberté de manifester, un droit garanti par la Constitution. “Quand il s’agissait du meeting de l’Union sacrée au stade des Martyrs, il n’y avait pas d’insécurité”, peste le radical Franck Diongo qui se moque de l’amateurisme du régime Tshisekedi.
Le Général Sylvano Kasongo persiste et signe : tout rassemblement de plus de 20 personnes sera dispersé !
— Edmond Izuba (@colizuba) May 13, 2023
✓Raison avancée : l'insécurité déjà à Kinshasa. Le parti au pouvoir UDPS n'a pas hésité de prêcher par exemple. @AugustinKabuyaT (Vidéo) pic.twitter.com/U3O7WgO7fm
Dans leurs états-majors, les opposants font fi des menaces du général Kasongo. Ils sont prêts à marcher malgré cette interdiction du régime Tshisekedi. “Le samedi, nous allons inonder par milliers les rues de la capitale”, prévient un cadre d’Ensemble qui n’est pas étonné des menaces de Kasongo, prompt à exécuter des ordres mal donnés. “Ils assumeront les conséquences de la répression sinon la Cour pénale internationale est là. Qu’ils posent la question à Jean-Pierre Bemba, il connaît la douleur de la prison”, a-t-il conclu.Le samedi 20 mai, l’opposition a prévu sa marche reportée le 13 mai dernier à la demande du gouverneur de Kinshasa. La nouvelle mesure prise par le général Kasongo démontre la mauvaise foi d’un pouvoir qui s’est battu pendant trois décennies pour les libertés publiques et la démocratie.
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Le général Sylvano Kasongo, le chef de la police de Kinshasa @Photo Droits tiers.