Provinces
A Lubumbashi, deux maisons écologiques ont été construites dans le cadre du projet ‘’ ubumbashi 2030’’. Ces bâtisses sont érigées sur les sites de captage d’eau de la Regideso de Kimilolo et de Kasapa. Cependant, sur le site Luano, on attend toujours la construction de la 3ème maison écologique.
Sur le site de captage d’eau de Kimilolo est érigé une maison avec des briques de terre compressée (BTC). C’est une maison écologique appelée aussi ‘’maison de forêt’’.
En effet, sa construction comme celle du site de Kasapa, était financée par l’Association des maires francophones (AIMF) à travers le projet Lubumbashi 2030. Pour le professeur Jean-Pierre Ndjibu, technicien du projet, l’utilisation des matériaux écologiques devrait servir de leçon à la communauté.
‘’On a voulu montrer aux gens qu’avec nos briques à dobe, avec les BTC, on est en mesure de construire une maison qui dure et qui est agréable. Et cela, sans que l’on ne puisse recourir aux techniques qui obligent à brûler la forêt, à faire des fours ou à utiliser des blocs de ciment”.
Maisons abandonnées
Inaugurée depuis deux ans, cette maison écologique n’est toujours pas occupée. Seuls les gardiens y passent leur nuit. Pourtant, le bâtiment est complètement achevé. Ce dernier comprend trois bureaux, une bibliothèque, une salle didactique et des sanitaires. Aujourd’hui, les murs sont sales et la maison semble être abandonnée.
La seconde infrastructure écologique du site de captage d’eau de Kasapa, aussi complètement terminée, est également à l’abandon. Ici, les enfants de la rue y ont élu domicile. C’est avec pincement au cœur que le professeur Jean-Pierre Ndjibu déplore cette situation.
‘’Il y a un grand mouvement de lotissement anarchique sur les différents sites de captage d’eau. Et la construction des maisons écologiques est l’une des stratégies pour stopper cette spoliation. En outre, la mairie devait délocaliser une partie de service de l’environnement et placer des agents dans ces locaux‘’.
Par ailleurs, indique le directeur de l’observatoire du changement climatique, ’’par cette présence physique sur les sites, les agents du service de l’environnement devraient assurer la surveillance de ces espaces verts’’.
La mairie de Lubumbashi et ses engagements
Il faut dire que le projet ‘’Lubumbashi 2030’’ avait pour base un co-financement. Sur un budget de 375.000 euros, l’Association des maires Francophones a décaissé 300.000 euros.
Le reste, soit 75.000 euros est la quote-part de la mairie de Lubumbashi. Mais 4 ans après, la ville de Lubumbashi n’a versé au projet aucun rond. Selon nos informations, le co-financement de la mairie de Lubumbashi doit servir à équiper les maisons de forêt.
‘’Ce qui est prévu est qu’on installe dans la maison écologique de Kimilolo un campus numérique. Ainsi, les jeunes qui la visiteront pourront suivre des cours ou des séminaires à distance. Ils pourront alors être instruits que ce soit dans le domaine de changement climatique, de l’environnement, de l’économie circulaire ou e gestion des déchets‘’.
Quant à la 3ème maison écologique qui doit être construite sur le site de Luano, le problème se situe au niveau de la localisation. Un particulier occupe l’espace qui doit abriter cette infrastructure.
De son côté, la mairie de Lubumbashi pourrait-elle rectifier le tir ? Laurianne Mwewa, maire de la ville a.i s’engage à verser au projet sa quote-part dès janvier prochain.
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