Appel à un nouveau dialogue inter-Congolais: "Au lieu de résoudre le problème à la racine, on veut imposer aux Congolais un énième dialogue" (TRIBUNE)

La RDC se trouve être aujourd’hui victime de l’injustice de la communauté internationale. L’agression par l’armée rwandaise qui occupe une partie de son territoire à travers le M23, n’est pas traitée de la même manière par rapport à d’autres crises à travers le monde. Le sort des populations dans la partie occupée est loin de préoccuper les pays développés.

La population qui a fui les atrocités des occupants vit dans des conditions misérables. Les prix ont été revus à la hausse rendant difficile l’approvisionnent en produits vivriers. L’accès est limité à une catégorie de déplacés. Il n’y a pas d’eau.

Les déplacés qui parviennent à atteindre la ville de Goma, manquent de tout étant donné que ce chef-lieu du Nord-Kivu est ravitaillé en temps normal par les populations de Rutsuru. Mais il n’y a plus de trafic depuis que la RN2 est coupée. Par ailleurs, on fait état des femmes enceintes qui fuient l’occupation. Parmi elles, renseigne-t-on, quelques-unes ont accouché en cours de route. Dans ces conditions, la prise en charge pose problème par manque des structures médicales appropriées.

Entretemps, plutôt que d’obliger le Rwanda a demandé à ses ouailles de quitter le territoire congolais et de rentrer dans le cadre de Nairobi et de Luanda, toute la communauté internationale et même l’Union africaine, veut pousser la RDC à négocier avec le M23. A Sun City, c’est un Sénégalais Moustapha Niasse qui a dirigé la commission politique. On a cru que le système imposé aux Congolais de 1+4 avec le brassage de toutes les forces armées, était la solution pour permettre à la RDC de répartir du bon pied en se dotant des institutions stables et d’une armée républicaine.

Aussitôt, le Rwanda a créé une rébellion avec Nkunda Batware comme leader du CNDP qui s’est finalement muée au M23. Kunda dans un prétendu exil, est soigné aux petits oignons à Kigali. Les appels de Kinshasa pour demander son extradition sont restés vœu pieux.

Au lieu de résoudre le problème à la racine, on veut imposer aux Congolais un énième dialogue en vue de permettre au M23 de noyauter encore les FARDC et de les affaiblir davantage. Cette fois-ci, c’est la population de la RDC qui s’oppose à ce «dialogue-piège». Les manifestations à travers la République restent cette boussole qui permet de jauger la détermination de tout un peuple à en finir avec les deux voisins sur les 9 qui ne cachent plus leur convoitise sur les minerais de la RDC.

La Communauté Internationale ne demande pas de négocier avec la Russie mais, arme l’Ukraine à coup de milliards de dollars pendant qu’elle demande à RDC qui se trouve dans la même situation, de négocier. C’est cette politique de deux poids, deux mesures qui poussent les Africains à tourner le dos aux Américains ou aux Français.