L’OGEFREM à la présidence de l’Union des conseils des chargeurs africains

« Je me réjouis de nous voir confier aujourd’hui la présidence de l’UCCA, cette grande famille africaine des conseils des chargeurs, en succédant à une grande dame qui a tenu notre maison avec ordre et rigueur ; un mandat caractérisé par une bonne gestion de notre organisation (…) Et, il m’appartient de faire en sorte que l’héritage qu’elle me laisse soit bien capitalisé et serve de tremplin pour faire progresser la cause de notre union ». C’est en ces termes dotés de pragmatisme que le Directeur général de l’Office de gestion du fret multimodal (OGEFREM) Anatole Kikwa a salué son élection pour deux ans, à la présidence de l’Union des conseils des chargeurs africains lors de la 9e session ordinaire de l’Assemblée générale de l’UCCA qui s’est tenue du 2 au 4 octobre à Kinshasa, sous la houlette de SEM Joseph Kabila Kabange, président de la République démocratique du Congo.

L’UCCA est une plateforme qui régit les négociations directes avec les partenaires étrangers et est un instrument essentiel de régulation des rapports en vue de protéger le commerce extérieur de la sous-région. Car il y a quelques années, l’industrie des transports maritimes de la sous-région a reçu un coup obligeant un bon nombre de compagnies maritimes à mettre leurs clés sous les paillassons.
A l’ouverture de ces assises, le ministre des transports et voies de communication a souligné l’importance des chargeurs sur la chaîne de transport en précisant que, sans eux, on ne parlerait peut-être pas de la croissance économique car ils sont, en quelque sorte, au centre des échanges commerciaux.

UCCA : Passation des services entre présidents et élection du secrétaire général

Reconnaissant le mérite à son prédécesseur, le président de l’UCCA/DG de l’OGEFREM a relevé le sens d’écoute et la marque de son instinct maternel qui la caractérisent et ont toujours prévalu à chaque fois que son arbitrage était sollicité lorsque les discussions étaient en proie à certaines divergences. Aussi, « voilà pourquoi, j’attends bénéficier de sa sollicitude et de son expérience pour la conduite de mes nouvelles charges à la tête de notre organisation ». Avant de rassurer chaque participant à ces assises  de son engagement et sa détermination visant à mettre tout son dynamisme et son esprit inventif (dont il a fait montre à l’OGEFREM) à la disposition de cette organisation panafricaine afin de traduire ainsi les grandes ambitions qu’ils caressent pour l’avenir de leur organisation.

Ces assises organisées par l’OGEFREM à Kinshasa avaient également pour objectif de porter à la tête de l’organisation un nouveau secrétaire général. Sur cinq candidatures, dont deux retirées, le concours  à l’élection du secrétaire général n’a retenu que trois candidatures. Celle du Béninois Djibril Imorou, du Nigérien Adamou Saley Abdourahamane et celle de la Gabonaise Flavienne Mfoumou Ondo. A l’issu du scrutin, le Nigérien Adamou Saley Abdourahamane du Conseil Nigérien des utilisateurs des transports publics (CNUT) l’a remporté à neuf voix contre le Béninois trois voix et la Gabonaise quatre voix. Il a été officiellement proclamé secrétaire général de l’UCCA pour un mandat de quatre ans par Alain Luvambano, secrétaire général de l’Organisation maritime de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (OMAOC).

Revenant sur la question relative à la manière dont les Etats vont rétablir un tissu réglementaire,  M. Luvambano a affirmé que c’est ce qui leur permettra de tirer le meilleur profit de leurs droits de trafic maritime après la suspension de l’application du Code de conduite des conférences maritimes. A cet effet, il a exprimé le souhait que cette Assemblée générale instruise le nouveau secrétaire général élu à lancer les chantiers nécessaires.
Serigne Thiam Diop dont la candidature a été retirée, passant en revue ses activités antérieures au sein de l’UCCA depuis son accession en 2009 a insisté sur les différentes initiatives du Secrétariat général dans le cadre de la défense du Bordereau de suivi des cargaisons (BSC) et souligné que les actions visant à défendre cet instrument ainsi que celles entreprises pour réduire les coûts de transport, former et informer les chargeurs se poursuivront.

A ce sujet, le président entrant a rassuré les participants en leur présentant les axes autour desquels l’OGEFREM fixe son mandat. Entre autres : la préservation des acquis, le renforcement des relations de collaboration entre différents conseils des chargeurs ainsi que la conduite d’un marketing agressif pour susciter l’adhésion de nouveaux membres, la recherche commune des solutions aux problèmes que connaissent les pays enclavés, la poursuite de la lutte pour la défense du Bordereau de suivi des cargaisons, l’actualisation des statuts pour leur meilleure  adéquation aux évolutions enregistrées par notre organisation, la recherche de financement pour l’harmonisation du BSC.

Par ailleurs, le président de l’UCCA/DG de l’OGEFREM affirme que son organisation ne se présente pas mains vides. Il s’engage à consentir une continuation financière et espère que les efforts seront relayés par les autres membres afin d’atteindre l’objectif qui est l’acquisition d’un logiciel pour la modernisation du BSC.  Il en veut pour preuve, l’épuration totale de ses arriérés de cotisation.
Dans cette ambiance, le Directeur général de l’OGEFREM a annoncé la célébration des trente trois ans de son institution le mois prochain. 33 ans et un nouveau bâtiment érigé sur fonds propres qui abritera désormais son siège social.

Hormis les moments de passation des services et élection du secrétaire général, d’autres temps forts ont ponctué ces assises, à savoir : Examen et adoption du rapport du trésorier statutaire ; Examen et adoption du rapport des commissaires aux comptes et Séances des débats.
Tous les conseils des chargeurs ont répondu présents à ces assises, s’est réjoui l’ex-présidente de l’UCCA. Venus de l’Angola, du Bénin, du Ghana, du Burkina Faso, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, du Gabon, de la Guinée, de la Guinée Bissau, du Mali, du Niger, du Sénégal et du Togo, tous ont rejoint leurs collègues de la RDC, comme un seul homme, afin de faire un choix judicieux sur le secrétaire général de l’UCCA qui durant quatre ans, devra aux côtés du nouveau président défendre avec dextérité les intérêts de l’UCCA et continuer le combat mené contre la campagne de suppression du Bordereau de suivi des cargaisons (BSC).
L’Hôtel de ville de Kinshasa, l’Association de gestion des ports de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (AGPAOC), l’Académie régionale des sciences et techniques de la mer (ARSTM) ont également rehaussé de leur présence la 9e session ordinaire de l’Assemblée générale de l’UCCA.

La prochaine Assemblée générale de l’UCCA aura lieu en octobre 2015 à Accra, en république du Ghana.

De gauche à droite : ex-présidente UCCA & DG/CNUT, Mme le colonel Idrissa Zeinabou Yabo ;
secrétaire général OMAOC, Alain Michel Luvambano ; représentant du ministre des transports et
voies de communication (RDC) président OMAOC, Jean-Pierre Shwamunu ;
 président UCCA & DG/OGEFREM, Anatole Kikwa

Adamou Saley Abdourahamane secrétaire général entrant UCCA saluant l’ex-présidente UCCA