"Il y a un conflit d'interprétation de la lettre du président de l'Assemblée nationale" (ECC)

"Il y a un conflit d'interprétation de la correspondance du président de l'Assemblée nationale" adressée à la plateforme des confessions religieuses chargée de désigner notamment le candidat président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) avant son éventuel entérinement à l'Assemblée nationale.

"Pour les chefs de 6 confessions religieuses, il était question de nous faire adhérer à la démarche qu'ils avaient entrepris", révèle, sur Top congo fm, le Pasteur Eric Senga, porte-parole de l'Église du Christ au Congo (ECC).

Avec la CENCO, "nous sommes restés dans les termes et dans l'esprit de la loi organique fixant organisation et fonctionnement de la CENI, tandis qu'ils étaient plutôt dans une autre considération. Ils voulaient nous convaincre dans ce qu'ils ont déjà fait. Pourtant, nous leur avons rappelé que nous n'avons jamais pris part à ce travail. Nous ne savons même pas dans quelles conditions ils ont établi ce PV, parcequ'ils n'en ont pas qualité''.

Éric Senga insiste sur le fait que "le groupe de 6 n'a pas d'existence juridique. Ils ne peuvent pas poser des actes de droit qui pourront aller dans les institutions étatiques du pays''.

Pour lui, ''nous avons même consenti qu'ils nous proposent d'autres candidats, au moment où nous étions prêts à ne plus présenter des candidats pour voir ensemble comment trouver des solutions à partir de leurs candidats, mais ils nous ont fait savoir qu'il n'en était pas question. Ce qui a été fait est déjà fait''.

Interprétation erronée de la charte

"Nous constatons que les 6 chefs des confessions religieuses fondent leur soi-disant majorité sur une interprétation erronée de l'article 17 de notre charte et qu'elles ignorent totalement l'article 10 de la loi organique portant organisation et fonctionnement de la CENI", écrit, dans une correspondance adressée au président de l'Assemblée nationale, le vice-président de la Commission épiscopale nationale du Congo (CENCO).

Chargé de présider les travaux de la dernière chance samedi, Mgr José Moko révéle que "nous n'avons donc pas trouvé de consensus, malgré notre leur adressée de nous présenter d'autres candidatures. Nous n'avons non plus voté".

Il annonce donc à Christophe Mbosso qu'"un rapport global du présidium (ECC-CENCO) sur le processus de désignation des animateurs de la CENI par la plateforme des confessions religieuses vous parviendra sous peu".