Politique
« Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu ». Cette réponse du Christ aux Pharisiens devrait inspirer finalement les chefs des confessions religieuses qui continuent à se crêper les chignons dans le choix du candidat président de la « stratégique » Commission électorale nationale indépendante (Céni).
Chargés de désigner le successeur de Corneille Nangaa, les huit chefs religieux ont consommé des mois de délibérations sans trouver un consensus autour d’un nom. Les 72 heures de délai supplémentaire ultime et même l'appel pathétique de Christophe Mboso n'ont pas réussi à fléchir leurs égos. Ils ont campé dans leurs positions dans une réunion qui s'est, en réalité, terminée en queue de poisson. Les hommes en soutane et tous ou presque, prêchant les Saintes écritures tirées de la Bible ou encore du coran, n'ont même pas eu le temps de se dire au-revoir, samedi 2 octobre au Centre Interdiocésain. C’est finalement l’image d’un processus électoral pris en otage par ceux-là mêmes qui devaient prêcher par l’exemple. Cette exemplarité, qu’ils ont tant prêchée aux fidèles, politiciens compris.
Devant le chrono qui est en marche et l’évidence de l’impossible fumée blanche, l’Assemblée nationale devra s’assumer en toute responsabilité.
Les 72 heures de délai supplémentaire ultime et même l'appel pathétique de Christophe Mboso n'ont pas réussi à fléchir les égos des chefs religieux qui ont campé dans leurs positions. La réunion du samedi 2 octobre au Centre Interdiocésain dans la commune de la Gombe, à Kinshasa, s'est terminée en queue de poisson. Les chefs des confessions religieuses n'ont même pas eu le temps de se dire au-revoir, car de fortes dissensions ont émaillé leur rencontre. Toujours pas de fumée blanche dans le firmament du Centre Interdiocésain de Kinshasa, où les princes de l'Eglise étaient censés dégager un consensus dans le processus de désignation du président et un membre de la plénière de la Commission électorale nationale indépendante.
Pas d’accord sur le successeur de Corneille Nangaa à la tête de la centrale électorale. Et comme la dernière fois, les religieux se sont séparés en queue de poisson en étalant leurs contradictions au grand jour.
Pour l'abbé Donatien Nshole, il y a possibilité de se mettre à nouveau ensemble.
« Pour aujourd’hui, c’est la fin. Nous sommes encore à la case de départ et prenons patience. Jusqu’à présent pas de compromis, l’avenir nous dira quoi. Dieu seul sait pour la suite, nous avons encore lundi », a-t-il déclaré.
Des propos diamétralement opposés à ceux tenus par l'évêque général de l'Eglise de réveil du Congo (ERC), le prophète Israël Dodo Kamba. Parlant au nom de six confessions religieuses, Dodo Kamba a annoncé la fin des échanges et promis de répondre à l’Assemblée nationale par une correspondance.
« Nous venons d’une rencontre ici à la Cenco. C’était pour répondre à la lettre qui nous a été adressée par le président de l’Assemblée nationale. Nous avons eu à parler et nous sommes arrivés à tirer certaines conclusions. Nous allons adresser une correspondance au président de l’Assemblée nationale lui répondant par rapport au travail que nous avons fait. On ne peut pas dire que c’est terminer en termes de notre plateforme, mais comme nous l’avons dit, nous réitérons la confiance au travail que nous avions abattu que nous estimons être cohérent », a-t-il déclaré.
L’évêque général de l’ERC a dit ouvertement avoir tenté de convaincre les autres pour les rejoindre dans leur position, mais rien a changé. « Comme nous avons su le dire, on a tenté de convaincre nos confrères pour pouvoir nous rejoindre et revenir à la raison et nous suivre dans cette ligne parce que le temps court. Nous ne voulons pas porter la responsabilité du glissement comme nous l’avons dit alors ça n’a pas été facile, il y a eu encore beaucoup trop de choses. Nous respectons les avis de chacun de nous et surtout les avis qui viennent des églises sœurs, c’est-à-dire la CENCO et l’ECC. Nous avons fait un travail, le reste, vous le saurez lorsque l’Assemblée nationale recevra la correspondance que nous allons lui adresser », a-t-il poursuivi.
Le dessin à faire n’a rien de difficile pour comprendre le contenu de la correspondance de six confessions religieuses.
Dans le fond, il y a lieu de s’interroger sur cette énième occasion ratée par ceux-là qui prônent la justice, l’équité lors de leurs sermons pour prouver à la face du monde le sens élevé de dépassement qui implique l’intérêt supérieur, l’intérêt commun, mieux le sacrifice pour l’autre, à l’image du sacrifice du Christ pour l’humanité.
Quelle que soit la suite dans ce feuilleton, l’histoire retiendra la responsabilité des chefs des confessions religieuses dans leurs choix controversés au moment où la population toute entière attendait le choix consensuel basé sur des critères de compétence et de probité et non sur le clientélisme, le mercantilisme, ou tribalisme.
A voir de près, le retard pris par les parties prenantes, notamment les chefs religieux, dans le processus de la désignation des membres de la Céni, frise, selon des observateurs, une tentative du blocage délibéré, malgré la volonté du bureau de l’Assemblée nationale de privilégier la voie du compromis. Pour contrer une telle tentative, la représentation nationale doit s’armer de courage politique et de sens élevé de patriotisme pour assumant sa responsabilité historique dans ce qui doit être fait. Et ce qui doit être fait, devra l’être en tenant compte des lois et de la charte des confessions religieuses.
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