Société
L’homme d’affaires et activiste de la société civile, Sindika Dokolo, est mort, a-t-on appris de plusieurs de ses proches. Le mari d’Elisabeth Dos Santos est décédé à la suite d’un accident dans l’après-midi du jeudi 29 octobre 2020 à Dubaï.
D’après la même source, il est mort au cours d’une plongée sous-marine, exercice qu’il faisait habituellement.
Agé de 48 ans, Sindika Dokolo avait depuis un an des ennuis judiciaires avec son pays d’adoption, l’Angola, qui avait saisi ses biens et ceux de son épouse, l’accusant de détournements.
Biographie de Sindika Dokolo
Sindika Dokolo naît le 16 mars 1972 à Kinshasa, au Zaïre à l’époque et actuellement République démocratique du Congo.
Il tire sa fortune de son père, Augustin Dokolo Sanu, qui crée dans les années 1970 la première banque privée du Zaïre. Il grandit en suivant ses parents en Belgique et en France.
Sindika Dokolo était le gendre de l’ancien président de la république d’Angola, José Eduardo dos Santos.
Son père, Augustin Dokolo, est propriétaire de banques, millionnaire et amateur d’art africain traditionnel. Sa mère, Hanne Kruse, est d’origine danoise. Après son bac, il étudie l’économie, le commerce et les langues étrangères à l’Université Pierre-et-Marie-Curie, Paris-VI.
En 2002, il se marie avec Isabel dos Santos, la fille aînée du président angolais (1979-2017), José Eduardo dos Santos.
Il était connu sous trois casquettes : Hommes d’affaires, collectionneur d’œuvres et activiste de la société civile.
Hommes d’affaires
Installé à Luanda depuis 1999, il cumule les fonctions d’homme d’affaires, d’opérateur culturel et de président de la fondation Sindika-Dokolo. Il possédait plusieurs entreprises en Angola. Il siégeait au conseil d’administration de l’entreprise de ciment Nova Cimangola et il était un membre du conseil d’administration d’Amorim Energia, entreprise qui possède un tiers de la compagnie pétrolière Galp Energia via la Esperanza Holding.
Marié à la fille de l’ancien président de l’Angola (1979-2017), José Eduardo dos Santos, il investit dans beaucoup de secteurs : le diamant, le pétrole, l’immobilier et la téléphonie en Angola, au Portugal, en Suisse, au Royaume-Uni et au Mozambique.
Collectionneur d’œuvre d’arts
Il détenait l’une de plus importante collection d’œuvre d’art africain contemporain comprenant en 2016 environ 3 000 œuvres d’art. Sindika Dokolo commence à construire une collection d’œuvres d’art à 15 ans. Passion qu’il a héritée de ses parents qui aimaient beaucoup l’art : sa mère lui a fait visiter tous les musées d’Europe et son père était un grand collectionneur d’art africain classique. Les premières pièces de la collection d’art africain contemporain de Sindika Dokolo ne sont pas le fruit de recherches personnelles, mais ont été achetées en bloc à Hans Bogatzke, un homme d’affaires allemand qui avait passé près de quinze ans à rassembler ces 500 œuvres.
Sindika Dokolo a lancé la Fondation Sindika Dokolo dans le but de promouvoir des festivals artistiques et culturels. Sa mission est de bâtir un centre d’art contemporain à Luanda qui ne servirait pas seulement à l’exposition d’œuvres, mais également à l’incubation d’artistes locaux et internationaux. Sa collection d’art, la collection Dokolo, réunit 3000 œuvres d’art.
Dokolo affirme que sa collection est destinée à « montrer des artistes africains dans le monde »
Afin d’exposer au public africain la production artistique contemporaine, Sindika Dokolo a conduit sa collection à Luanda, à des événements réguliers, en particulier avec la Triennale de Luanda en 2006.
La Fondation Sindika Dokolo est responsable de la participation de l’Angola à la Biennale de Venise en 2007. La fondation emprunte des œuvres de la collection à un musée international depuis ce musée présente la même exposition dans un pays africain.
En mars 2015, la mairie de Porto a décerné à Sindika Dokolo la médaille du Mérite à l’occasion de l’exposition d’art contemporain You Love Me, You Love Me Not. Cet hommage témoigne de la reconnaissance de la ville vis-à-vis de Sindika Dokolo pour sa contribution, qui a permis à la ville de Porto de mener à bien l’un des plus importants projets de l’actualité dans le domaine de l’art contemporain, et ce en aidant à créer un pont original entre la ville et le reste du monde.
L’exposition comprend des œuvres appartenant au collectionneur et réunit une cinquantaine d’artistes (africains et autres).
Sindika Dokolo s’est donné pour mission de restituer des œuvres d’art africain volées à leur musée d’origine. « Le moment est venu pour toutes les œuvres perdues de rentrer à la maison, où elles pourront jouer pleinement leur rôle, un rôle qui aidera à renforcer notre culture et notre savoir, qui permettra de compléter notre patrimoine », soutient Dokolo.
En plus de la collection d’œuvres d’art, le collectionneur est dédié à « récupérer des pièces volées à l’époque coloniale », mission accomplie avec l’aide d’une équipe internationale.
Rachetant des œuvres issues de pillages coloniaux, il en rend à leurs pays d’origine, avec notamment fin 2019 une vingtaine d’œuvres confiées au musée de Dundo (Angola).
Activiste de la société civile
En 2017, il lance le mouvement politique Congolais débout pour mobiliser la société civile congolaise contre le président Joseph Kabila et soutenir l’opposition. Il s’affiche par la suite aux côtés de son successeur Félix Tshisekedi.
Lors du lancement de ce mouvement, Dokolo affirmait que tous les mouvements citoyens doivent rester mobilisés pour la promotion des valeurs en RDC. Il estimait que la tenue des élections n’est qu’une étape d’une lutte de longue haleine qui se poursuit.
Son combat n’a jamais été personnel, mais vise la promotion des valeurs.
Pour l’initiateur du mouvement citoyen « Les Congolais Debout », la RDC traverse une situation où se trouve, d’un côté, « une partie du pouvoir qui incarne le désir de changement, de reformes, d’amélioration, qui était le seul grand message qui est sorti de ces élections. Et de l’autre côté, on sent la résurgence des forces réactionnaires qui voudraient revenir à un état de choses qui était celui d’avant les élections. »
Il est fondamental que l’ensemble des mouvements citoyens et la population congolaise s’engagent pour s’assurer que le changement est quelque chose d’irréversible.
Sa mort suscite pas mal de réactions parmi ses proches et ceux qui soutenaient son combat.
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