Recherche
  Home Actualités Petites annonces Offres d’emploi Appels d’offres Publireportages C'est vous qui le dites Medias & tendances Immobilier Recherche Contact



Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 01 juillet
mediacongo
Retour

Politique

Pour Jacques Djoli, la nomination de trois juges à la Haute Cour, pas conforme à la Constitution

2020-10-30
30.10.2020
2020-10-30
Ajouter aux favoris
http://www.mediacongo.net/dpics/filesmanager/actualite/2020_actu/10-octobre/26-31/djoli_conf_20_021421.jpg -

Néanmoins, ce professeur de droit constitutionnel conseille un compromis entre les deux camps en conflit.

Le débat autour de l'ordonnance du président Félix Tshisekedi du 17 juillet dernier, portant notamment, nomination de trois juges de la Cour constitutionnelle, est loin d'être définitivement clos. Ce, en dépit de la cérémonie de prestation des concernés, mercredi 21 octobre au Palais du peuple. Pas plus tard qu'hier jeudi, Jacques Djoli, Prof de droit Constitutionnel à l'Université de Kinshasa (UNIKIN), est revenu sur la même question, devant les jeunesses kabilistes, réunie dans la salle de paroisse Notre dame de Fatima à Gombe.

Sans langue de bois, ce scientifique confirme l'inconstitutionnalité, mieux le caractère anticonstitutionnel de la décision sus-évoquée du Président Félix Tshisekedi. Autrement dit, Jacques Djoli soutient formellement que l'ordonnance du 17 juillet denier a été prise en violation de la constitution. Puisque ce sujet est la cause principale (apparente ?) du conflit actuel entre le Président Félix Tshisekedi et le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba, l'hôte de la Jeunesse Kabiliste à la paroisse Notre dame de Fatima, se met du côté de la sagesse. Il invite les deux acteurs majeurs à trouver un compromis, salutaire pour la mère-patrie.

"En 60 ans d'indépendance, notre pays vit dans une crise permanente dont la cause principale est l'irrespect de la Constitution et l'absence de culture constitutionnelle et d'adhésion au constitutionnalisme", rappelle Jacques Djoli. Considérant ce triste héritage du passé, ce spécialiste du droit constitutionnel, pense que l'heure a sonné pour tester un nouveau paradigme, sur fond de changement de mentalité. Techniquement, l'orateur appelle à ce qu'il qualifie de conversion de tous aux vertus du constitutionnalisme, au respect des principes et des règles constitutionnels.

CHOISIR ENTRE UNE CRISE ET UN REGLEMENT CIVILISE

Faisant l'autopsie des enjeux de la violation de la Constitution face à la crise politique ambiante en RD Congo, le Prof Jacques Djoli y va de son bilan clinique. "Le constituant congolais n'a pas prévu, n'a pas conçu, n'a pas voulu que le Président de la république soit en conflit avec le Premier ministre, parce qu'il a le suffrage populaire direct, alors que le Premier ministre est l'émanation de la majorité parlementaire", explique-t-il.

Question. Que faire lorsqu'une crise surgit entre ces deux acteurs politiques majeurs ? Comment s'y prendre autrement, dès lors que la Constitution reste muette sur ce cas de figure? Posant cette problématique de brûlante actualité, Jacques Djoli a une partie de la réponse. "Dans ce cas, il y a le dit et le non-dit. Le non-dit est que vous acceptez d'entrainer le pays dans la crise. Par contre, le "dit", c'est qu'il faille absolument chercher à trouver un compromis", conseille-t-il.

En situation de conflit, l'arme du dialogue ayant plus de vertus que le dialogue des armes, l'orateur met en exergue le modèle fondationnaliste ou cohérentiste de la Constitution en vigueur, qu'il qualifie de constitution de compromis et non de compromission. "On ne voulait pas avoir un organe tout-puissant, comme à l'époque de feu le maréchal Mobutu. On voulait plutôt avoir un Président de la république arbitre et conciliateur. C'est la dimension anthropologique de la Constitution que le droit ne peut pas régler. C'est là qu'il y a notre responsabilité en tant que politique, Chef de l'Etat, Premier ministre".

Après cet éclairage épistémique, Jacques Djoli considère que la question essentielle qui s'impose, est celle de savoir à quel dessein les Congolais entendent vouer leur pays. "Est-ce que vous voulez envoyer votre pays dans la crise ou vous voulez régler le problème en gens civilisés", lance-t-il à l'assistance. Reconnaissant à chacun, la liberté de répondre à cette question existentielle pour la nation congolaise, l'orateur souligne, néanmoins, que le droit constitutionnel est un droit des civilisés. "Si vous ne voulez pas le compromis, il faut divorcer et assumer les conséquences. Dans un Etat démocratique, les gens ne s'injurient pas comme des voleurs. Ils SE parlent et discutent", souligne-t-il.

"FONCTIONNER ENSEMBLE DANS L'HARMONIE"

Instruit par la réalité de la pratique politique bien de la RD Congo, Jaques Djoli fait remarquer que les institutions de 2019 sont celles qui doivent apprendre à fonctionner ensemble, dans l'harmonie et dans la concertation.

"Le Président de la république travaille avec le Premier ministre dans un cadre de bicéphalisme de l'Exécutif tenu par un duo. S'il y a un duel, la porte de sortie est au Premier ministre parce qu'il peut démissionner et non le Chef de l'Etat. Est-ce que c'est cela la solution à la crise politique actuelle", s'interroge non sans doute, cet érudit du droit constitutionnel.

Convaincu que s'il faut réviser la Constitution, rien que pour y insérer une disposition prévoyant la révocation du Premier ministre, Jacques Djoli déduit que ce ne serait pas là, la puissance d'un texte constitutionnel. "La force d'un texte constitutionnel est dans l'adhésion, le sens de l'Etat et de compromis des acteurs politiques", renchérit-il.

Pour leur part, les jeunes kabilistes soutiennent que l'ère des hommes forts, en lieu et place des lois fortes, est révolue. "Le pays doit être régi par la Constitution et non par d'états émotionnels", déclarent-ils, non sans dénoncer ce qu'ils ont qualifié de violation de la Constitution par le Magistrat suprême du pays, au travers de ses ordonnances du 17 juillet. "A la lumière des ordonnances présidentielles du 18 juillet, nous signons et persistons que le Chef de l'Etat a violé la constitution. Etant donné que cette constitution est le fruit d'un compromis politique, nous n'entendons pas, au stade actuel de la crise, actionner son article 64. Mais vous sentez qu'à travers ce genre de rencontres, nous sommes déjà en phase de mettre en œuvre le prescrit de cet article de la constitution qui nous reconnait le pouvoir et le plein droit d'agir conformément aux textes", réplique un jeune Kabiliste.


Forum des As / MCP, via mediacongo.net
C’est vous qui le dites : 19 commentaires
9113 suivent la conversation

Faites connaissance avec votre « Code MediaCongo »

Le code à 7 caractères (précédé de « @ ») à côté du Nom est le Code MediaCongo de l’utilisateur. Par exemple « Jeanne243 @AB25CDF ». Ce code est unique à chaque utilisateur. Il permet de différencier les utilisateurs.

Poster un commentaire, réagir ?

Les commentaires et réactions sont postés librement, tout en respectant les conditions d’utilisation de la plateforme mediacongo.net. Vous pouvez cliquer sur 2 émojis au maximum.

Merci et excellente expérience sur mediacongo.net, première plateforme congolaise

MediaCongo – Support Utilisateurs


Ripaddy @UEUZGXF   Message  - Publié le 31.10.2020 à 03:08
Je prophétise: tshisekedi finira par réussir dans ce pays ! certes, Kabila et sa bande Ont tout planifier pour nuire aux intérêts des congolais en voulant garder la main mise sur le pouvoir , mais Dieu reste Dieu et je présume qu'il avait accepter l'offrande des congolais qui sont Morts innocents même dans des églises Pour avoir haï la mauvaise gouvernance de Kabila et sa bande ! Oh Dieu que ton règne vienne !!!

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
Jean Jacques Bukasa @GFA7ICS   Message  - Publié le 30.10.2020 à 18:04
Que pouvait-il dire d'autre devant les jeunes Kabilistes; Comment s'est-il retrouvé là? Avec une arme pointée dans le dos ?

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
Jean Jacques Bukasa @GFA7ICS   Message  - Publié le 30.10.2020 à 17:59
Lorsque les professeurs se contredisent, la jurisprudence penche toujours pour le Président de la république puisque par principe c’est lui qui pilote le bateau !

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
Meso Mbuaki @9KYSFK8   Message  - Publié le 30.10.2020 à 14:40
Le professeur Ndjoli était membre de la CENI, on connaît le résultat alors sa probité

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
Le patriote @BD1AYZU   Message  - Publié le 30.10.2020 à 14:06
Petit à petit la vérité commence à sortir. Es que le prof J. Njoli avait t-il fait savoir à son leader Bemba que cette démarche est inconstitutionnelle lui qui avait demander à ses députés d’aller soutenir Félix lors de prestation de serment de trois juges ? Heureusement ça vient de la bouche d’un anti Kabila .

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
anaonyme @92D3XD4   Message  - Publié le 30.10.2020 à 13:49
DU TEMPS DE SINA RAMBO les fonctionnaires et MILITAIRES étaient payés le 20 DE CHAQUE MOIS DE FACON AUTOMATIQUE On deja le 30 et rien ds les BANQUES:est ce que le FCC a aussi bloqué la paie des fonctionaires 5 ( t p PAS celle de TSHILOMBO )d'ou l'appel aux concertations bidons

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
Anonyme! @ET86R2M   Message  - Publié le 30.10.2020 à 12:31
Voilà la conscience scientifique dans sa liberté! Il ne s'agit pas dire à quelqu'un que le MAL QU'IL VIENT DE FAIRE EST DEVENU UN BIEN, NON! FÉLICITATIONS PROF. DJOLI! Merci aussi pour le conseil à la RECHERCHE DE VOIE DE LA SAGESSE POUR TROUVER UNE SOLUTION!

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
Mampuya @T6L7OKA   Message  - Publié le 30.10.2020 à 11:35
Les intellectuels doivent casser leur silence devant un fait grave, comme violation d'une constitution par un Président. Parceque si le silence devient complicité au nom de l'opposition au FCC ,mais c'est le pays et les institutions qui vont payer un prix.

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
anaonyme @92D3XD4   Message  - Publié le 30.10.2020 à 10:54
Quand on a échoué, surtout dans un poste occupé par FRAUDE ET FALSIFICATION, on démissionne et pas chercher des boucs émissaires ni à distraire 85 Millions de gens qui vous PAYENT DES MILLIONS DE DOLLARS PAR MOIS, dans des concertations distractions, SANS QUEUE NI TËTE ni objectif clair: qui vous a interdit d'amener les 85Milliards de dollars;la solution sera ds ces concertations idiotes? OKOKI TE LONGWAA NA YO

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
DN @TNNQ1UA   Message  - Publié le 30.10.2020 à 10:27
Hum il est grand temps qu'on organise les élections pour élire de nouveaux hommes politiques qui ont devoir diriger ce pays. Le président FELIX n'est pas diffèrent de KABILA Il a toujours parle de sa vision mais quand tu regarde en soit il n'a pas de vision parce que le programme que lui même a initié ou il était le seul initiateur ca échoué hors il n'y avait pas le FCC pour lui mettre le bâton dans le roue et au finish c'est KAMAREHE qui porte le chapeau.

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
la perspicacité @5LBBWWK   Message  - Publié le 30.10.2020 à 10:11
RAISON | SHQT266 - posté le 30 10 2020 à 10:04 SVP le vendeur de silabus MBATA n'est plus prof. il a deja changé il est militant de l'UDPS de l'acabi de KABUND,FILS MUKOKO,

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
RAISON @SHQT266   Message  - Publié le 30.10.2020 à 10:04
RAPPELEZ VOUS QUE LE PROF MBATA POUR SES INTERETS POLITIQUES AVAIT MEME PRIS A TEMOINS TOUS LES CONSTITUTIONALISTES POUR DIRE QUE CE QUE FELIX AVAIT FAIT ETAIT CONSTITUTIONNEL MAIS AUJOURD'HUI CONTREDIT PAR LE PROF JEACQUE DJOLI ET DEMAIN IL SERA CONTREDIT PAR BOSHAB UN AUTRE GRAND CONSTITUTIONALISTE C'EST CELA LA SCIENCE SANS CONSCIENCE

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
Mbuyu @FTQYZ3Z   Message  - Publié le 30.10.2020 à 09:54
Est donc le fcc a raison? Le président a violé la constitution dans le souci de se positionner d'avance face aux élections de 2023

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
JUSTICIER @4TZW14P   Message  - Publié le 30.10.2020 à 08:44
Ce 6 JANVIER 2019,arrivé à Kingakati à moto et tout essouflé on glisse à TSHISEKEDI qu’il ne manque que SA signature sur un accord . IL EST DIT A TSHISEKEDI QUE SI IL SIGNE ce texte préparé par Néhémie, Tshibanda, Ruberwa…, il sera PRESIDENT mais devra cohabiter avec un gouvernement complètement entre les mains du FCC, de Kabila SE VOYANT PRESIDENT TSHILOMBO AVAIT SIGNE VITE L’ ACCORD CRAIGNANT un revirement de la part de KABILA :il signe et est NOMME PRESIDENT PAR KABILA cette nuit là et il va vite à 10 rue cette nuit pour devant les militants UDPS dire « le Président KABILA est le père de la Démocratie

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
Un combatant @BE8KI5L   Message  - Publié le 30.10.2020 à 08:29
Encadré des experts divers, le Président gère le pays par ses sentiments et émotions. Le fait de proposer l’Union Sacré montre seulement qu’il n’accepte pas les conditions de ses élections. Sa nomination au sommet de l’Etat est le problème dont le deal doit addresser. Lorsqu’on sait que votre présidence est basée sur les elections libres et transparentes, on démissionne, en forçant le parlement de démissionner. Ainsi, les nouvelles élections contribueront aux hommes nouveaux. Sans la demission du gouvernement, Félix devient de plus en plus ridicule au sommet de l’Etat.

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
OMEGA @KMRJKS3   Message  - Publié le 30.10.2020 à 08:10
PPRD a dit faire de ce la RDC un pays emergeant. Tshisekedi veut en faire un pays regressant.

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
la perspicacité @5LBBWWK   Message  - Publié le 30.10.2020 à 08:02
"En 60 ans d'indépendance, notre pays vit dans une crise permanente dont la cause principale est l'irrespect de la Constitution et l'absence de culture constitutionnelle et d'adhésion au constitutionnalisme", rappelle Jacques Djoli.

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
la perspicacité @5LBBWWK   Message  - Publié le 30.10.2020 à 07:41
II est déplorable qu'à moins de deux ans le leadership national, incarné par le Président TSHISEKEDI, ait réussi l'exploit de dilapider allègrement le patrimoine social et le capital de gouvernabilité de l'Etat, bref, une certaine prospérité léguée par le Président KABÏLA aux Populations congolaises.

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
right
Article suivant Le PPRD et Valentin Mubake opposés aux consultations nationales du Chef de l'Etat
left
Article précédent Affaire Ntaganda : vers la tenue du procès en RDC

Les plus commentés

Société Judith Suminwa aux membres du gouvernement : « Nous devons bannir l’exposition d’une vie ostentatoire, d’un luxe isolent »

22.07.2024, 8 commentaires

Religion « Désormais aucune association confessionnelle ne peut s’installer dans un rayon de 500 mètres par rapport à une autre », ( Constant Mutamba)

21.07.2024, 7 commentaires

Politique Agression rwandaise : Vital Kamerhe obtient les assurances de l'Union européenne pour le retour de la paix dans l'Est de la RDC

20.07.2024, 5 commentaires

Politique Crise à l’UDPS : Lettre ouverte à Maman Marthe Kasalu Tshisekedi, co-fondatrice et combattante de l’UDPS (Par Kangulu Lobo Daddy, cadre du parti/ Commission Egalité entre Homme et Femme)

20.07.2024, 5 commentaires

Ont commenté cet article



Ils nous font confiance