Religion
Le pape François a tenu samedi matin 14 février, dans la basilique Saint-Pierre de Rome, un consistoire au cours duquel il a conféré la barrette cardinalice à 20 évêques qui porteront désormais le titre de cardinal. Tenant l’homélie, le Souverain pontife a rappelé aux nouveaux « princes de l’Eglise » comme on les appelle, qu’ils ne sont pas admis à une promotion d’honneurs et de privilèges. Etre cardinal, a-t-il dit, c’est être en quelque sorte catholique, c’est-à-dire « savoir aimer sans limites, mais en même temps être attentif aux situations particulières, et avec des gestes concrets ». C’est se mettre à la suite du pape et l’aider dans sa tâche, a-t-il encore affirmé.
Ce consistoire, auquel l’ancien pape Benoît XVI a été convié, est venu conclure une semaine d’intense activité au Vatican. Une semaine qui s’était ouverte avec la tenue du fameux C-9, organisme de 9 cardinaux choisis pour conseiller le pape François dans la réforme de la curie romaine, et dont fait partie, au nom de l’Afrique, le cardinal Laurent Monsengo Pasinya de Kinshasa. Jeudi, ces cardinaux sont venus rendre compte de leurs réflexions à un consistoire extraordinaire rassemblant tous les cardinaux du monde cette fois. Et, samedi, c’était la création des nouveaux cardinaux. Réforme des institutions du Vatican, nouveaux cardinaux : le pape veut rééquilibrer les forces au sein de l’Eglise catholique.
Les cardinaux sont déterminants à la mort (ou à la démission ) d’un pape puisque, réunis en conclave, ils ont la mission d’élire un nouveau pontife. Le collège cardinalice compte actuellement 227 membres dont 125 sont dits cardinaux-électeurs, parce que n’ayant pas plus de 80 ans et 102 cardinaux non-électeurs. Leur provenance indique que 27 d’entre eux viennent d’Amérique du nord, 26 d’Amérique du sud, 22 d’Asie, 21 d’Afrique, 8 d’Amérique centrale et 5 d’Océanie. Le continent le plus représenté en son sein reste l’Europe avec ses 118 cardinaux, mais ce poids a tendance à s’amenuiser avec les nouveaux arrivants.
Dans les vingt nouveaux cardinaux de samedi, on compte deux Africains : l’archevêque d’Addis-Abéba (Ethiopie), Berhaneyesus Demerew Souraphiel et l’évêque de Santiago au Cap-Vert, le désormais cardinal Arlindo Gomes Furtado. Ils viennent renforcer les 19 autres cardinaux éparpillés sur le continent, dont certains ne sont plus en activité, tel le cardinal Christian Wygam Tumi, ancien archevêque de Douala, au Cameroun. Ou le cardinal Alexandre do Nascimento, ancien archevêque de Luanda (Angola), pour se limiter à la seule Afrique centrale.
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