Politique
Le chef spirituel du mouvement politico-religieux « Bundu Dia Mayala », Ne Mwanda Nsemi, a été sommé par une délégation des autorités politico-sécuritaires, à retirer ses adeptes campés dans son domicile du quartier Ma campagne situé dans la commune de Ngaliema, à Kinshasa.
Cette délégation est arrivée à la résidence du gourou de BDM mardi 31 mars pour lui signifier cette mesure prise par les autorités de la République.
Ils ont été clairs. Les adeptes de la secte BDM s’évertuent à chaque fois de troubler l’ordre public, défiant parfois les mesures prises par la hiérarchie tant urbaine que nationale.
Le retrait de ces hommes, permettra entre autres aux voisins du chef spirituel Kongo qui habite, du reste, dans un quartier résidentiel au sein de la communauté, de vivre dans la quiétude.
La délégation était composée des membres de l’Agence Nationale des Renseignements (ANR), de la Police Nationale Congolaise (PNC), et du Comité National de Suivi de l’Accord de la Saint Sylvestre.
Pour rappel, le lundi dernier des heurts avaient opposé les adeptes de Ne Mwanda Nsemi aux éléments de la Police Nationale Congolaise au niveau de la station Ma campagne à Kinshasa. Le bilan faisait état de 4 morts selon les proches du leader politique-religieux et au moins 10 personnes blessées par balles.
Le payement de ses émoluments parlementaires pose problème
Le chef politico-spirituel de BDK, Ne Mwanda Nsemi semble totalement ignorer l’ultimatum lui lancé par les autorités pour dégager ses adeptes de sa résidence.
Il reste droit dans ses bottes. Il exige toujours le payement de ses émoluments parlementaires. Mardi à sa résidence quand l’ordre lui a été donné par les autorités politico-sécuritaires de retirer ses hommes, le chef de BDK s’est montré intransigeant.
Il a conditionné le rapatriement de ses hommes au Kongo Central par le payement par l’État de ses émoluments parlementaires. En plus, il est revenu sur les frais pour la réhabilitation sa résidence en ruines.
Encore une fois, Ne Mwanda Nsemi a demandé à l’État de le dédommager pour destruction méchante de sa maison et son véhicule. Lors de son arrestation en 2017, sa maison avait été vandalisée. Le gourou attend de l’État congolais le payement de sa facture avant de libérer ses hommes. Faute de paiement, il sera difficile de le voir abdiqué.
La délégation a quitté sa maison presque sans compromis. Le langage de fermeté lui a été tenu. Mais, cela n’a pas apparemment ébranlé le chef de BDK. Il est resté campé sur sa position.
Lundi, des heurts violents ont opposé la police aux adeptes de BDK à hauteur de la station ML. Des blessés avaient été enregistrés. Les adeptes blessés ont été acheminés à l’hôpital général de Référence de Kinshasa grâce au président du CNSA, Joseph Olenghankoy.
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