Provinces
Tôt ce matin à Lubumbashi, dans la capitale provinciale du Haut-Katanga, plusieurs coups de feu ont retenti du côté de quartier Golf (le quartier huppé de la ville). Selon les premiers renseignements récoltés à ce sujet, il s’agirait d’une tentative de la milice sécessionniste Maï-Maï « Bakata Katanga » de vouloir libérer leur leader, Kyungu Mutanga (alias « Gédéon »), soumis à une résidence surveillée, et semer le trouble dans la capitale cuprifère.
D'après nos sources, les tirs de ce matin (peu après 6 heures) proviendraient des policiers qui essayaient d’effrayer ces Maï-Maï « Bakata Katanga » qui prenaient la direction de la résidence de leur leader, située au plateau Golf Karavia, mais ont dû faire face aux dispositifs de couvre-feu mis en place depuis hier par la mairie de la ville qui aurait eu des renseignements au sujet de cette incursion.
Au moment où nous écrivons, il y aurait encore quelques coups de feu dans un quartier proche de celui du chef Maï-Maï mais, selon les dernières informations qui nous sont parvenues, l’armée serait en train de maîtriser ce groupe de Maï-Maï qui se déplaçaient du côté Golf Kabulameshi et de reprendre contrôle la situation sous contrôle. Ainsi, d'après certains témoins, près du Golf Club de Lubumbashi, il y aurait eu au moins 8 morts du côté de cette milice.
A noter que depuis le 09 mars, Gédéon Kyungu était « confiné » chez lui sous surveillance de l'armée et de la police sur ordre du gouverneur de la province, Jacques Kyabula, pour, justement, « essayer de l’empêcher de mener à bien un projet de nouvelle attaque dans la capitale du cuivre », déclarait les autorités lushoises il y a de cela 2 semaines.
Gédéon, le déstabilisateur du Katanga
Fin 2016, l’ancien rebelle s’affuble d’un Tshirt à l’effigie de Joseph Kabila, en se déclarant supporter.
Gédéon s’était fait connaître par la terreur qu’il faisait régner, avec ses hommes dans « le triangle de la Mort » à Mitwaba (Nord-Katanga) au début des années 2000. Il s’était tout d'abord rendu aux casques bleus en 2006 et, fut à cette époque livré à la justice congolaise, qui l'avait condamné à mort en 2009 – avant de s’évader en 2011 de la prison de la Kasapa dans des circonstances rocambolesques.
Après de nouveaux ravages dans le Nord-Katanga ce chef de la milice « Bakata Katanga » se rend en 2016 à la Monusco et decide de « déposer les armes ». Le régime de Kabila lui offre une amnistie « au nom de la paix » lors d’une cérémonie festive où il arborera même un t-shirt à l’effigie de Joseph Kabila pour « manifester son adhésion au PPRD », alors que l’individu méritait un face-à-face avec la CPI, à La Haye. Depuis cette reddition, il vit à Lubumbashi avec, en prime, une belle résidence et une ration pour lui et ses hommes aux frais de l’Etat.
En raison des accusations de crime de guerre et crime contre l'humanité qui pèsent contre lui (notamment des actes de cannibalisme, visant à terroriser les villageois), il fait l’objet de sanctions de l’Union européenne depuis mai 2017 et de l’Onu depuis février 2018.
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