Provinces
Afin de mettre fin à la dépendance maritale et contribuer au développement socio-économique de leur entité, des femmes de la commune de Selembao (Kinshasa) s’organisent en « groupes d’épargnes » pour leur meilleure auto prise en charge économique. Dans le cadre des activités marquant la commémoration du mois de mars dédié aux droits de la femme, une tribune d’échanges a ainsi été organisée le dimanche 15 mars par ces femmes membres de « groupes d’épargnes », dans la commune de Selembao. La salle des conférences de la paroisse Saint Camille a servi de cadre à cette tribune d’expression populaire.
Appuyées par l’Association des femmes et jeunes pour le développement communautaire (Afejedec), les membres des « groupes d’épargnes » ont émis le vœu de voir les montants leur prêtés par l’Afejedec doubler voire tripler afin de leur permettre de mieux organiser leurs petits commerces et de ce fait, arracher une indépendance économique pour le développement communautaire.
A travers différents panels organisés, chaque « groupe d’épargne » a eu à exposer sur les différentes étapes parcourues, à l’issue d’une formation accélérée en microfinance. De manière globale, les membres de onze groupes d’épargnes qu’encadre l’Afejedec se sont montrées dynamiques et entreprenantes, prêtes à surmonter toute épreuve qui se présenterait dans leurs parcours. De quoi réjouir la coordonnatrice nationale de l’Afejedec, Evelyne Kabwiku.
« Avec les moyens de bord, nous essayons d’encadrer ces femmes, ces gagnepetits qui ne survivent que grâce à leur petit commerce. En une année, ces groupes d’épargnes passent de quatre à onze. Avec un prêt de 50.000 francs congolais chacune, elles réussissent à mieux fonctionner jusqu’à rembourser l’argent emprunté et ne garder que le gain produit par ce petit montant emprunté. Parties de néant, chacune de ces femmes dispose d’au moins 250.000 francs congolais dans son portefeuille », a témoigné Evelyne Kabwiku.
La coordonnatrice de l’Afejedec compte nouer des partenariats de collaboration avec certaines structures de microfinance, mais aussi elle compte trouver des bienfaiteurs qui puissent donner un coup de pouce afin que dans la durée, ces gagnepetits se transforment en grandes commerçantes.
« Une femme doit connaitre non seulement ses droits, mais aussi sa valeur, étant donné que c’est la femme qui constitue l’épine dorsale de tout développement à la base. Le rôle d’éduquer est également reconnu à la femme. Les affaires ne sont pas que réservées aux hommes. La femme a aussi quelque expertise à y apporter. De ce fait, la société doit valoriser la femme », a plaidé Evelyne Kabwiku.
A la question de savoir pourquoi ces femmes ne peuvent recourir aux institutions de microfinance formelles, les membres des « groupes d’épargnes » estiment que les conditions fixées par ces institutions de microfinance ne sont pas de nature à favoriser l’éclosion de leurs petites affaires.
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