Provinces
Les trois territoires dont Kabambare, Kasongo et Kailo, dans la province du Maniema, connaissent ce dernier temps une recrudescence de l’insécurité entretenue par des groupes armés.
Des groupes armés font la loi à Kabambare, Kailo et Kasongo.
Nous sommes à Kabambare, les atrocités sont entrain de se transformer en un pain quotidien pour la population de ce territoire.
C’est presque chaque jour que celle-ci se réveille sous les crépitements des balles. Des affrontements entre les miliciens maï-maï Malaika dirigés par Sheikh Assani Uzaifu Mitende et les éléments FARDC se font chaque jour enregistrer.
Cette situation qui a duré presque cinq années maintenant a causé la mort des milliers des personnes.
Pas plus tard qu’il y a une semaine, on pouvait lire des affiches des miliciens maï-maï Malaika qui demandaient à la population de Salamabila de quitter. Ils disent vouloir revenir pour faire la guerre aux FARDC et venger leurs compagnons tombés au front quelques jours avant.
À ce jour, la cité de Salambila est vidée à plus de 85% de ses habitants. La population craignant pour sa sécurité s’est déplacée vers des zones supposées sécurisées. L’on note aussi des enlèvements des membres de la société Civile. Un vrai calvaire pour les habitants du territoire d’origine de l’ancien candidat président Emmanuel Ramazani Shadary.
De l’autre côté de Kasongo, le territoire voisin à celui de Kabambare, chez le chef Mandevu qui détient la manette de commande.
C’est donc les hommes du chef rebelle Mandevu qui imposent la règle des vies à Kasongo. Si tu ne les obéis pas, tu dois subir des graves châtiments. Au besoin être exécuté. Ils préfèrent chaque fois s’attaquer aux positions des FARDC dans le but de se ravitailler en munition.
Vous vous souviendrez qu’en début de cette semaine, ces miliciens se sont attaqués aux FARDC. Ils ont reçu une résistance farouche jusqu’à se faire capturer 5 éléments du groupe. Ceux-ci ont été présentés au Gouverneur le mercredi 22 janvier.
Kasongo, un territoire jadis, havre de paix a du mal à offrir à ses fils et filles une situation d’accalmie ou de sécurité. Ceux-ci, comme leurs voisins de Kabambare vivent une incertitude du lendemain. Ces rebelles qui circulent ci et là sont auteurs de plusieurs exactions. Ils pillent, tuent, violent enlèvent des habitants sans que personne ne les inquiète.
Comme si ce que subissent les territoires de Kabambare et Kasongo ne suffisent, une autre milice est entrain de prendre forme dans un autre territoire à côté, Kailo.
Cette nouvelle milice est dirigée par un Bernard. S’étant plusieurs fois attaqué aux populations civiles du coin, l’Administrateur du territoire a voulu le rencontrer pour parler de la paix. Depuis lors, il a été porté disparu. Ça fait plus de 10 jours que celui-ci est dans les mains de ses miliciens.
Le chef rebelle Bernard se cache derrière des revendications plutôt mesquines. Il dit revendiquer la délocalisation du parc de Banga installé par l’ICCN dans ce territoire.
Malgré cela, il s’en prend aux pauvres populations civiles, pillent et violent des femmes sans vergogne.
Kaiolo ne donne pas à ses habitants l’envie d’y demeurer.
Et où est l’État qui a la mission régalienne de protéger les habitants et leurs biens?
Ainsi donc, les populations de tous ces coins s’interrogent sur leur sécurité qui ne cesse de se détériorer sous une grande indifférence des autorités tant locales que nationales.
Du côté du gouvernement, on se jette la responsabilité. Le gouvernement provincial dit attendre la réaction du gouvernement central alors qu’aucune information ne filtre de ce côté pour éradiquer cette insécurité qui prend de l’ampleur dans la province et qui risque de la mettre à sang.
Nonobstant l’appel des autorités provinciales aux miliciens à déposer les armes, des résistances persistent.
D’ailleurs le groupe de Sheikh Assani, lui, disait être entrain d’appeler les jeunes à s’enrôler massivement pour pouvoir protéger leur terre. Il se serait même allié au groupe de Yakutumba.
Disons ici que le gouvernement actuel a du pain sur la planche, d’autant plus que des foyers de tension sont maintenant visibles partout à l’Est.
Au Sud-Kivu, la partie sud de cette province reste en ébullition avec des affrontements dans les hauts plateaux de Fizi, Uvira et Mwenga. Une insécurité causée par des groupes armés locaux et étrangers. En Ituri, hormis les conflits interethniques, les miliciens CODECO font leur retour en pompe et attaquent chaque jour des villages dans le territoire de Djugu.
Au Nord-Kivu, le grand Nord continue à saigner. A Beni, les rebelles ADF sont loin de dire leur dernier mot. Rutshuru vient aussi d’entrer dans la danse. Des habitants de ce territoire sont victimes, depuis le début de mois, des actes de représailles de la part des FDLR. La nuit du mercredi 22 janvier, ils ont abattu deux personnes à Binza.
Le président à tout de même juré être prêt à mourir pour vue que la paix revienne à l’Est.
Ces populations peuvent donc espérer vivre en paix! La coalition fait encore l’ombre de lui-même.
Le code à 7 caractères (précédé de « @ ») à côté du Nom est le Code MediaCongo de l’utilisateur. Par exemple « Jeanne243 @AB25CDF ». Ce code est unique à chaque utilisateur. Il permet de différencier les utilisateurs.
Les plus commentés
Politique Le M23 en RDC : le Japon préoccupé par « les grandes quantités d’artillerie sophistiquée »
14.07.2024, 15 commentairesSociété Justice : Koffi Olomide invité à la Cour de cassation ce lundi 15 juillet
12.07.2024, 9 commentairesAfrique Les RDF et UPDF renforcent davantage leur soutien au M23 (Gouvernement de Kinshasa)
13.07.2024, 7 commentaires
Ils nous font confiance