Société
La population kinoise assiste face à la montée en puissance de l’intolérance, la virulence et le libertinage dont font montre des conducteurs moto cyclistes dits « wewa » dans la ville de Kinshasa.
Pas plus tard que lundi 28 octobre 2019, la collision entre wewa au croisement Kabinda et Kasa-Vubu a dégénéré alors que l’autorité publique tentait d’appréhender les fauteurs, protégés par les leurs. Devant cette foule de motards visiblement en colère, un des policiers a tiré à bout portant, un wewa en est mort sur place. En représailles, les wewa ont brûlé un bus Transco, dont les flammes ont embrasé deux parcelles à proximité, selon un témoin. Quatre wewa et deux policiers ont été arrêtés.
A la justice d’apporter la lumière sur ce dossier…Les kinois espèrent qu’elle a réellement mis la main sur les motards auteurs de ce forfait, qui du reste ne sont pas facile à identifier. Entretemps, l’acte du policier est mis sur le compte de la « légitime défense » par une certaine opinion ; au regard de la solidarité disproportionnée des wewa, le pire était à craindre, soutient-elle.
Un comportement qui frise la barbarie
Les usagers des routes de la capitale congolaise témoignent, qu’il est préférable, à ce jour, de se compromettre avec la police de circulation routière, PCR (roulage) plutôt que d’en arriver là dans une dispute avec les wewa au risque de s’attirer le courroux de leurs confrères dont la solidarité néfaste surpasse l’intelligence du commun des mortels. Ces derniers, constate-t-on, se considèrent « supérieurs à la loi » et la population kinoise de les ranger en « hors-la-loi ». Rien d’étonnant lorsque même l’autorité publique censée les gérer semble arriver à bout de ces efforts ! Et plusieurs mesures à leur encontre ne sont toujours pas d’applicabilité. Pourquoi ? Seraient-ils au-dessus de la loi ? Soulèvent les kinois.
Partant de la mesure interdisant aux wewa de circuler dans le centre-ville, de porter des casques et d’identifier leurs engins par une plaque d’immatriculation… niet ! A peine quelques motards respectent lesdites mesures pourtant « sécuritaires ». Sur le boulevard du 30 juin, on les aperçoit circuler librement comme des personnes allant d’une parcelle à une autre.
Pire, il existerait deux camps des wewa ! Ceux de camp Luka (ouest de Kinshasa) assimilés au candidat malheureux à la présidentielle 2018, Martin Fayulu, originaire de l’ex-province du Bandundu comme la plupart des habitants de ce coin ; et ceux dits « présidentiels », constitués des luba, de la tribu du chef de l’Etat ! Des intouchables en d’autres termes, se considèrent-ils. La faction la plus redoutable, évoquent les kinois qui se résignent à tenir tête à elle quand bien même ils seraient mécontents du service rendu. Triste, cependant, est de constater que même l’autorité publique censée établir l’ordre dans la cité en vue de la quiétude des administrés n’y arrive guère.
Un bus de Transco brûlé est une perte d’au moins 125.000usd pour la société, un bus de moins pour la ligne desservie. En conséquence, difficulté de transport accrue pour des kinois.
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