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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 aout 2024
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Musique

La légende de « Dr Nico Kasanda» reste vivace, 34 ans après, dans la musique congolaise moderne

2019-09-23
23.09.2019
2019-09-23
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Jean Pierre Omanga Lokonga et Marcello Willard Ngeleka Bukasa, acteurs culturels au club « Les Amis de Dr Nico » ont déclaré, samedi à Kinshasa, que la légende de Nicolas Kasanda wa Mikalayi est vivace dans la musique congolaise moderne, comme une référence artistique à travers le maniement inspiré de la guitare solo dont les sons particuliers partent d’un sous-bassement qui lui donne son identité propre.

Le club « Les Amis de Dr Nico » affirme que, 34 ans après la disparition de ce grand artiste musicien à la clinique Saint Luc à Bruxelles en Belgique, le 22 septembre 1985, le devoir de mémoire renseigne que Dr Nico avait à peine 21 ans, en 1960, quand il se retrouva parmi les sept musiciens historiques du légendaire orchestre « African Jazz » de Joseph Kabasele, alias « Grand Kallé », invité à agrémenter le séjour des leaders politiques congolais appelés à participer aux travaux de la Table ronde à Bruxelles.

Ces assises aboutirent à la fixation de la date de l’Indépendance du Congo qui sera proclamée par le Roi des Belges, Baudouin 1er, au Palais de la Nation, le jeudi 30 juin 1960 à Léopoldville (devenue Kinshasa six ans plus tard).

C’est à l’occasion de ces négociations politiques que furent enregistrées les chansons cultes que sont: « Indépendance Tcha Tcha », « Table ronde », « Merengue Scoubidou », « Naweli Boboto », « Sentiment emonani », « Batela mwana na biso ».

« Il est parmi les pionniers de la musique congolaise moderne que tous les amateurs congolais de la guitare considèrent comme un véritable génie que personne n’a su imiter », ont indiqué les membres du club qui ont demandé à la jeunesse de s’inspirer de ses œuvres et d’imiter le pincement des cordes de sa guitare à nul autre pareil pour exceller dans la profession.

« Docteur Nico jouait sa guitare avec le cœur et ses doigts exécutaient l’expression d’un langage mélancolique », ont-ils expliqué, avant d’ajouter que la spontanéité et le sens poussé de l’improvisation avaient caractérisé son style.

De son vivant, les meilleurs chanteurs se laissèrent soutenir par les sonorités captivantes de sa guitare. Il est à citer notamment Joseph Kabasele « Grand Kallé », Rossignol, Vicky Longomba, Rochereau Pascal Tabu, Lucie Eyenga, Mujos Mulamba, Flujos, Pablito Pamelo Mounka, Photas, Paul Mizele, Micky, Chantal Kazadi, Sangana Nkutu Valentin, Lessa Lassan, Vigny, Vonga Aye, Kiambukuta Josky, Abeti Masikini, etc.

En 1963, Nico Kasanda, Pascal Tabu, Roger Izeidi se séparèrent de Joseph Kabasele et son Africa Jazz pour aller monter l’orchestre African Fiesta. Avec ce nouvel ensemble, des recherches lui permirent l’introduction de miaulements de la guitare hawaïenne dans la musique congolaise.

Cet instrument sera joué pour la première fois lors d’une tournée en Afrique de l’Ouest dans les chansons « Rochereau Pascal », « Mambo Nico » puis, « Tu m’as déçu chouchou », « Nakeyi Abidjan » et tant d’autres.

Des incompréhensions furent qu’en 1966, le nouveau venu sur la scène musicale se scinda en deux, l’autre aile dirigée par Nico Kasanda portera la dénomination de « Africa Fiesta Sukisa ».

Parmi ses œuvres personnelles, il est à retenir : « Bougie ya motema », « Sizarina », « Zadio », « Bolingo ya sens unique », « Echantillon ya pamba », « Bolingo po na kisi te » qui constituent, de par leur contenu, un héritage artistique de ce génie de la musique.

A ne pas oublier que le marché du disque et de la danse porte au firmament ces œuvres soutenues de manière endiablée par les pas de la
danse « kiri kiri » qui fit fureur à Kinshasa, à Brazzaville et ailleurs. Sur l’autre danse, appelée « soukous », ayant marqué le début de la même époque, Nico en fit l’un des pionniers dans son animation…

De l’African Jazz à l’African Fiesta

Joseph Kabasele fut le maître de Nicolas Kasanda wa Mikalay dit « Nico Mobali », devenu plus tard « Docteur Nico », avec lequel il se produisit dans l’orchestre Africa Jazz. Son immense talent et sa façon exceptionnelle d’utiliser le vibrator sur les fils de sa guitare, domptée avec intelligence, servent encore d’inspiration aujourd’hui à de nombreux guitaristes du continent.

Né le 7 juillet 1939 à Mikalay, dans le Kasaï, Dr Nico grandira dans une époque riche en créateurs, la guitare étant alors le principal instrument acoustique qui accompagne la voix.

C’est à partir de l’âge de neuf ans lorsqu’il apprit à jouer à la guitare. En 1953, il fit son entrée dans l’African Jazz de Joseph Kabasele, qui fut alors le premier grand orchestre de la capitale congolaise. Nico enregistra son premier 33 T (33 tours), comme soliste avec Joseph Kabasele et l’African Jazz. L’éditeur grec Moussa Bénatar remarqua son talent précoce et lui offrit sa première guitare.

Très vite, il sera surnommé « Docteur » (pour illustrer sa virtuosité) et s’imposera comme soliste par sa capacité à dialoguer avec les autres instruments mais aussi à mélanger des styles très divers (mambo, jazz, classique, rumba). Il fut capable d’enchaîner des techniques multiples (picking, accords) dans un même morceau avec une dextérité hallucinante.

C’est au milieu des années 70 qu’il se retira de la scène musicale à la suite de la faillite de son label musical belge, pour se consacrer à quelques enregistrements au Togo. Il tenta de reformer l’African Fiesta Sukisa au début des années 80, par un enregistrement à Brazzaville, avec la chanteuse Lucie Eyenga. Plus des bas que des hauts par la suite, l’orchestre s’effaça de lui-même.

Il força un comeback à l’appel de Pascal Tabu Ley dans Afrisa, ensemble avec le soliste Damoiseau, au bar Type Ka, près du marché Simba Zikida dans la commune de Kinshasa, mais la nouvelle expérience tourna aussi court…

En août 1985, sa santé se détériora. Il bénéficiera tardivement de l’assistance de la présidence de la République, pour être évacué en Europe où il mourut peu de temps après son admission.

Par ailleurs, instruit et enseignant de technologie à l’Ecole professionnelle officielle mécanique (EPOM) de Ndjili, Nicolas Kasanda fut surtout un parent modèle et exemplaire qui a laissé dans sa progéniture son premier fils devenu général de brigade au sein des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et qui vient d’être nommé Chef de la Maison militaire du Chef de l’Etat, le général Kabamba wa Kasanda Fanfan.


ACP/ MCP ,via mediacongo.net
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