Sénat: Alexis Thambwe Mwamba entend gérer la chambre haute du Parlement sans tenir compte des familles politique

Le président élu du Sénat, Alexis Thambwe Mwamba a pris mercredi ses fonctions à l’issue d’une cérémonie de remise et reprise, au Palais du peuple, avec le président du bureau provisoire, Léon Mamboleo Moghuba Itundamilamba, en présence des autres membres du bureau définitif. Il a annoncé mercredi vouloir gérer la chambre haute du Parlement sans tenir compte des familles politiques.

Élu samedi 27 juillet 2019 à la tête du Sénat, après une campagne très disputée, Alexis Thambwe Mwamba qui répondait aux questions d’un média occidental, a indiqué que « tous les sénateurs seront traités sur le même pied d’égalité, qu’ils proviennent de l’opposition LAMUKA, de notre allié CACH ou de notre famille politique, le FCC ».

Il a, en outre, promis notamment, de moderniser complètement l’institution, en informatisant tout le système de gestion. En réponse à une question sur sa position de deuxième personnalité constitutionnelle après le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, le président du Sénat a déclaré n’avoir aucune arrière-pensée.

« Je n’accède pas à cette responsabilité de deuxième personnalité de la République dans l’espoir de pouvoir occuper le poste du Président de la République pendant quatre ans et cinq mois maximum. Je suis là comme président du Sénat pour veiller à la stabilité des institutions, à commencer par le Président de la République et à faire en sorte que notre coalition avec CACH du Président Félix Tshisekedi, puisse correctement aller jusqu’au bout de son terme, c’est-à-dire jusqu’en 2023 », a-t-il souligné.

Au même chapitre, le président du Sénat a renchéri : « Nous n’avons nulle part, examiné un scénario où le Président pourrait être empêché ou situé dans une position où il pourrait ne plus exercer sa fonction ».

Et de poursuivre : « Je serai dans ma position de gardien de la Constitution. Donc, il n’y a aucune arrière-pensée pour déstabiliser le Président Tshisekedi et nous n’essaierons rien qui sorte du cadre de la Constitution ».

Parlant de la possibilité de la révision de certaines dispositions de la Constitution, Alexis Thamwe Mwamba, tout en reconnaissant que « plusieurs dispositions de cette Constitution sont aujourd’hui contestées », a noté que la révision de la Constitution «ne dépend pas du président du Sénat. Cela dépend des représentants du peuple. Cela dépend de la société civile».

Alexis Thambwe Mwamba a été élu samedi 27 juillet à la tête du Sénat, après une campagne très disputée. C’est un poids lourd de l’ancienne majorité présidentielle qui accède à la présidence de la chambre haute du Parlement. Ancien ministre de la Justice, il a le soutien de l’ancien Président Joseph Kabila.

Gérer le Sénat comme son prédécesseur

Le président sortant a remis à son successeur les dossiers relatifs aux activités parlementaires réalisées au cours de la session extra ordinaire, notamment la validation des mandats des sénateurs, le règlement intérieur et les résultats de l’élection des membres du bureau provisoire.

Alexis Thambwe Mwamba a reçu aussi plusieurs rapports du bureau provisoire de la Chambre haute du Parlement dont celui des finances, des passations des marchés, sur la sécurité sociale des sénateurs, les ressources humaines, le patrimoine mobilier, le charroi automobile ainsi que des arriérés législatifs. La cérémonie a été clôturée par une photo de famille entre le bureau provisoire et le bureau définitif.

A une question sur gestion der la chambre haute du Parlement par son prédécesseur Léon Kengo wa Dondo, le président du Sénat a affirmé que celui-ci «est déjà mon mentor en politique. Il a fait de notre Sénat une institution de référence. J’ai l’ambition de faire les choses comme lui, au minimum, mais avec une touche supplémentaire qui portera ma signature».