Société
Dame chance ne sourit pas tous les jours aux malfaiteurs. Il y a des jours où ils récoltent des déboires. Le mardi 5 août 2014, une voiture de marque Toyota de couleur grise et sans plaques minéralogiques, roulait sur l’avenue des Huileries, dans la commune de Lingwala. A bord se trouvait six hommes en tenue civile et armés en quête de butin. En l’absence des cibles désignées par leurs complices et autres indicateurs, ils se lancent à l’aveuglette à l’aventure.
Soudain, un véhicule file devant eux avec un policier comme passager. L’un des bandits crie : « Voilà la cible que nous cherchons depuis des heures. J’ai vu un policier à bord. Il escorte probablement des fonds »
Tous décident de prendre l’engin en chasse et par une manœuvre queue de poisson de la Toyota, le véhicule avec le policier est contraint de s’arrêter. Pris au dépourvu, le brigadier Ntumba Pedro ne sait opposer une résistance. L’attaque est si brusque qu’il n’a pas eu le temps d’organiser sa défense. Les bandits tirent alors plusieurs coups de feu en l’air pour dissuader les piétons. Le quartier est presque paralysé. Sur Huileries, les véhicules en circulation s’arrêtent, évitant d’entrer dans la tourmente de ce braquage. La fusillade fait fuir de nombreuses personnes. Les terrasses et les grills de chèvre des environs se vident un à un. Si les habitants des parages se barricadent dans leurs parcelles, les curieux suivent de loin le déroulement de toute la scène, sans intervenir.
« Mère Double », cette brave dame qui dispose de quelques bureaux de change dans la ville, et qui a créé quelques emplois pour réduire le chômage, n’en croit pas ses yeux. Une tentative de braquage devant elle, a tout l’air d’un feuilleton de film policier. Dans les annales de son entreprise, elle a déjà enregistré trois braquages dans son secteur d’activités, le change de monnaies. Cette tentative est la quatrième agression du genre en l’espace de deux ans.
Pour cette femme d’affaires, l’insécurité continue à menacer sa profession. Et les autorités doivent multiplier des efforts pour décourager ces malfaiteurs qui ne s’en prennent qu’aux cambistes. Car, la précaution de s’entourer des services d’un policier armé, ne suffit plus à dissuader des malfaiteurs. Bien au contraire, ils viennent en bandes organisées et armées et s’attaquent même aux policiers.
On se rappellera que plusieurs agences de banque assurant le transfert des fonds protégées par des éléments de la police ont été braquées. Des policiers ont perdu leurs armes arrachées par des membres de la pègre. C’est par un véritable coup de chance, que ceux qui ont attrapé des balles, n’ont pas succombé de suites de leurs blessures.
Une fois de plus, l’heure est arrivée de repenser la couverture sécuritaire de la ville, notamment des places de change ou commerciales où les recettes et autres mouvements de fonds attirent des malfrats.
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