Société
Ce que l’on croyait jadis impossible à la Primature, est aujourd’hui une réalité, laquelle surprend plus d’un compatriote épris de paix et de justice. Que d’agents et cadres de cet important service de l’Etat, impayés depuis 21 mois. Cela a l’air d’un canular de mauvais goût. Pourtant, ces agents et cadres parmi lesquels on peut citer des conseillers principaux, des conseillers, des chargés d’études, des secrétaires de direction et autres, se disent clochardisés, selon leur propre expression.
Dans une lettre adressée au Premier ministre Bruno Tshibala, leur patron, et dont une copie a été envoyée au Président de la République et Chef de l’Etat, ces membres du personnel de la Primature réclament avec tambours et trompettes, le paiement du cumul des arriérés de leurs salaires. En février dernier, ce cumul avait atteint 19 mois. Et si l’on ajoute les mois de mars et d’avril, on est à 21 mois. Un vrai calvaire enduré quand on sait que tous sont des pères et mères de familles nombreuses, confrontés aux difficultés de toutes sortes.
Dans cette même correspondance, les agents et cadres mécontents de la Primature dénoncent d’autre part, l’application des taux de salaires inférieurs à ceux fixés par l’Etat. Engagés pour la plupart en octobre 2017, ils étaient payés sur base des montants forfaitaires qui ne cadrent pas avec les textes réglementaires en vigueur. Pourtant, en revisitant l’historique de la Primature, leurs prédécesseurs touchaient 18 fois plus qu’eux, alors qu’ils font le même travail et aujourd’hui, dans un contexte plus difficile.
Bien qu’ils aient connu une augmentation en janvier 2018, ces salaires sont demeurés nettement inférieurs à ceux d’un conseiller du cabinet antérieur ( Matata ou Badibanga), qui percevait plus du double de leurs émoluments. C’est la première fois, dans l’histoire de notre pays, que les conseillers au cabinet du Premier ministre sont clochardisés à ce point, ont-ils fait remarquer dans leur mémorandum, ajoutant par ailleurs que le retard pour le paiement de trois mois de compléments (une prime spéciale) ne se justifie pas jusqu’à ce jour.
A ce sujet, ces agents et cadres de la Primature récusent, le principe de solidarité évoqué par le Premier ministre dans une interview à une chaîne de télévision pour expliquer le mécanisme de recours aux effectifs pléthoriques comme prétexte dictant la modicité de leurs rémunérations, afin de satisfaire la majorité. Pire, ils ne connaissent pas leurs salaires réels mensuels, et s’interrogent sur la base du barème salarial qui leur sera appliqué pour leurs indemnités de sortie.
Et comme si le mauvais sort s’acharnait davantage sur ces membres du personnel de la Primature, non seulement tous les avantages prévus dans le Décret portant fonctionnement du cabinet du Premier ministre sont bafoués, alors que toutes les enveloppes budgétaires prévues à cet effet sont débloquées régulièrement chaque mois par le Trésor public. Aujourd’hui que les échos de leur grogne sont parvenus à la Présidence de la République, scandalisant l’opinion nationale, nombre d’entre eux ont même reçu des menaces d’arrestation pour avoir non seulement revendiqué leurs droits, mais surtout dénoncé les dysfonctionnements et la mal gouvernance à la Primature, qui ont réduit la plupart d’entre eux à la mendicité pour pouvoir joindre les deux bouts du mois.
Ils se demandent quels torts ils ont commis pour avoir rendu de bons et loyaux services à la Primature au moment où leurs compétences et expériences étaient requises. Comment dès lors comprendre que des conseillers, des chargés d’études et autres secrétaires de direction prestant à la Primature, soient victimes de l’engagement des effectifs pléthoriques, en violation des normes légales fixées pour l’utilisation du personnel réduit au sein de cet important service de l’Etat ?
Tous ces agents et cadres de la Primature, qui continuent à remuer ciel et terre pour que leurs droits soient respectés, sont convaincus que le Président de la République, en tant que garant de la Nation, ne laissera pas cette situation sans solution. Et dans ce cadre d, ils espèrent être payés intégralement et sans délai et également pour les trois compléments en souffrance, et être fixés sur le barème salarial qui leur sera appliqué, qui ne doit plus être inférieur à celui fixé par les textes de loi.
Affaire à suivre !
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