Recherche
  Home Actualités Petites annonces Offres d’emploi Appels d’offres Publireportages C'est vous qui le dites Medias & tendances Immobilier Recherche Contact



Infos congo - Actualités Congo - MCN - 20 ans
mediacongo
Retour

Afrique

Soudan : Omar El-béchir jette l'éponge

2019-04-11
11.04.2019 , Khartoum, Soudan
2019-04-11
Ajouter aux favoris
http://www.mediacongo.net/dpics/filesmanager/actualite/2019_actu/04-avril/08-14/omar_el_bechir_19_00002.jpg Khartoum, Soudan-

Omar el-Béchir, président soudanais

La grande mobilisation populaire qui secoue le Soudan depuis près de 100 jours aura eu raison de lui. Le chef de l’État Omar El-béchir a démissioné selon des sources gouvernementales.

Ces même sources évoquent des consultations en cours pour mettre en place un conseil de transition pour diriger le pays.

Pendant ce temps, des soldats soudanais ont mené jeudi 11 avril 2019 un raid à Khartoum dans les locaux d’un groupe lié au Parti du Congrès National (NCP) du président Omar el-Béchir, contesté par la rue depuis des mois, ont rapporté des témoins.

Le groupe visé s’appelle le Mouvement islamique, la branche idéologique du NCP, ont indiqué les témoins à l’AFP. L’armée a annoncé jeudi matin une “déclaration importante bientôt”, déclenchant des scènes de liesse devant le QG des militaires à Khartoum, où des milliers de manifestants réclament depuis des jours le départ du président.

Dates-clés de la présidence d'Omar el-Béchir

Rappel des principales dates de la présidence d’Omar el-Béchir, 75 ans, qui a démissionné jeudi après plusieurs semaines de contestation déclenchées le 19 décembre 2018 par la décision du gouvernement de tripler le prix du pain.

1989-1999 : militaires et islamistes au pouvoir

Le 30 juin 1989, le général Omar el-Béchir prend le pouvoir grâce à un coup d’Etat soutenu par le Front islamique national, parti de son mentor Hassan Tourabi.

Le Soudan donne asile à des islamistes, notamment au chef d’Al-Qaïda Oussama ben Laden qui y reste jusqu’en 1996.
Une lutte pour le pouvoir en 1999 aboutit au limogeage de Tourabi

2003 : conflit au Darfour

En 2003 une rébellion éclate au Darfour, vaste région de l’ouest, qui réclame la fin de la “marginalisation économique” et un partage du pouvoir avec Khartoum.

Depuis, ce conflit a fait plus de 300.000 morts et 2,5 millions de déplacés selon l’ONU. Le niveau de violences a largement diminué ces dernières années.

Omar el-Béchir fait l’objet de deux mandats d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité (2009) et génocide (2010) au Darfour.

2005 : accord de paix avec le Soudan du Sud

Le 9 janvier 2005, après plus de 21 ans de guerre civile (deux millions de morts, quatre millions de déplacés), un accord de paix est signé entre Khartoum et la rébellion sudiste, prévoyant une autonomie du Soudan du Sud avant un référendum sur l’indépendance en 2011.

2010 : premières élections multipartites

En avril 2010, Béchir est élu lors des premières élections multipartites depuis 1986, boycottées par l’opposition et critiquées à l‘étranger. Il est réélu en 2015.

2011 : sécession du Sud, rébellions

Le 9 juillet 2011, le Sud proclame son indépendance, six mois après un référendum en faveur de la sécession. Restent à régler le partage des revenus pétroliers, la frontière et le statut de zones contestées.

Parallèlement, des rébellions éclatent dans les Etats du Kordofan-Sud et du Nil Bleu, frontaliers du Soudan du Sud.

2012 : combats Nord-Sud pour le pétrole

Au printemps, combats intenses à la frontière entre les deux Soudans. Avec la sécession, Khartoum a perdu les trois quarts des réserves pétrolières. Le Sud, enclavé, dépend des infrastructures du Nord pour exporter. En avril, le pétrole transite à nouveau par le Soudan, après plus d’un an d’interruption qui a mis les deux économies à genoux.

2013 – 2014 : contestation sans précédent

En septembre 2013, des manifestations contre une hausse de plus de 60% du prix des carburants se soldent officiellement par des dizaines de morts, plus de 200 selon Amnesty.

En janvier 2014, Béchir appelle à une “renaissance” politique et économique après la dissidence de plusieurs figures du régime réclamant des réformes.

2016 : référendum au Darfour

En avril 2016 un référendum controversé au Darfour, boycotté par l’opposition, maintient la division en cinq Etats de cette région.

En août des négociations échouent entre le pouvoir et les rebelles sur la cessation des hostilités au Darfour, au Nil Bleu et au Kordofan-Sud.

Fin septembre, Amnesty accuse les forces gouvernementales d’avoir procédé à plusieurs attaques chimiques, tuant des civils dans l’Ouest. Khartoum dément.

En novembre, le Soudan augmente le prix des carburants d’environ 30%, provoquant des grèves nationales.

2017 : fin de l’embargo

Le 6 octobre 2017, les Etats-Unis lèvent l’embargo sur le Soudan, qui reste toutefois sur la liste noire américaine des “Etats soutenant le terrorisme”.

2018 : manifestations réprimées

Début 2018 des manifestations contre l’inflation des denrées alimentaires sont rapidement contenues avec l’arrestation d’opposants.

En août, le parti au pouvoir désigne Omar el-Béchir candidat à la présidentielle de 2020 pour un troisième mandat, alors que la Constitution en autorise deux.

19 décembre 2018 : début des contestations

Depuis le 19 décembre 2018, le pouvoir est confronté à une vague de manifestations contre le triplement du prix du pain, qui s’est transformée en contestation du régime.

Le 1er janvier 2019, une vingtaine de formations politiques réclament un changement de régime.

Le 14 janvier, après près d’un mois de contestation réprimée, avec officiellement 24 morts, le président assure que le pouvoir ne cédera pas.

11 avril 2019 : démission

La grande mobilisation populaire qui secoue le Soudan depuis près de 100 jours aura eu raison de lui. Le chef de l’État Omar Al Bashir a démissionné selon des sources gouvernementales, et des consultations sont en cours pour former un conseil de transition.

Des milliers de Soudanais sont en liesse jeudi dans les rues de Khartoum, dans l’attente d’une “déclaration importante” promise par l’armée à la télévision officielle.


Africanews / MCP, via mediacongo.net
C’est vous qui le dites : 5 commentaires
8738 suivent la conversation

Faites connaissance avec votre « Code MediaCongo »

Le code à 7 caractères (précédé de « @ ») à côté du Nom est le Code MediaCongo de l’utilisateur. Par exemple « Jeanne243 @AB25CDF ». Ce code est unique à chaque utilisateur. Il permet de différencier les utilisateurs.

Poster un commentaire, réagir ?

Les commentaires et réactions sont postés librement, tout en respectant les conditions d’utilisation de la plateforme mediacongo.net. Vous pouvez cliquer sur 2 émojis au maximum.

Merci et excellente expérience sur mediacongo.net, première plateforme congolaise

MediaCongo – Support Utilisateurs


DIEUTEVOIT @N1D2FAO   Message  - Publié le 11.04.2019 à 14:34
Merci Béchir, il fallait y penser depuis longtemps. Le peuple finit par se fatiguer de l'usure du pouvoir

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
Hecantochires @HI783NZ   Message  - Publié le 11.04.2019 à 14:30
C'est le moment d'emboiter les pas et mettre l'imposteur KABILA dehors et pourquoi pas l’acheminer à la CPI Je m'en veux m'expliquer: 1 FATSHI pantin ou pas c'est le président reconnu par toutes les capitales du monde c'est déjà un atout 2 Une grande mobilisation de la population congolaise changera les calculs SYSSIPHIENS de KABILA 3 Aucun soldat ni la GR maîtrisera cette mobilisation 4 Le FCC a toujours craint la chasse aux sorciers et sait que malgrès leurs victoires entre guillemet le peuple n'est pas avec eux. IL EST TEMPS CONGOLAIS FINISSONS-EN AVEC KABILA ET SA BANDE

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
ILMA @2XLMQTX   Message  - Publié le 11.04.2019 à 13:37
C'EST CE QUE KABILA CRAIGNAIT, LE PEUPLE SOUDANAIS A GAGNE!

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
derekNk @71RJVQY   Message  - Publié le 11.04.2019 à 13:07
le peuple gagne toujours !

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
Light @9PFIY6J   Message  - Publié le 11.04.2019 à 12:49
Il faut lire les signes du temps

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
right
Article suivant Burundi : Denise Nyakeru Tshisekedi et son homologue burundaise au chevet des réfugiés congolais
left
Article précédent Forum du Dialogue parlementaire Sud-Sud : le représentant du Rwanda nie l’implication de son pays dans la crise en RDC

Les plus commentés

Politique Partenariat stratégique RDC-USA : Félix Tshisekedi attendu ce jeudi à Washington

29.04.2025, 15 commentaires

Politique Didier Mumengi invite Félix Tshisekedi et Joseph Kabila à une réconciliation "des braves" pour la paix de la nation

29.04.2025, 12 commentaires

Politique Dossier Matata Ponyo : Kamerhe accuse le président de la Cour constitutionnelle de violer la Constitution

30.04.2025, 12 commentaires

Politique Corneille Nangaa : « L’AFC/M23 va continuer à se battre jusqu’au départ ou démission de Félix Tshisekedi »

30.04.2025, 11 commentaires

Ont commenté cet article



Ils nous font confiance

Infos congo - Actualités Congo - confiance