Economie
Sur quoi seront prélevées les gros ses sommes prévues dans la mise en œuvre du programme d’urgence du président Félix Tshisekedi ? Après l’euphorie de l’annonce des grands chantiers que prévoit de lancer le président sur l’ensemble de la République, l’heure est maintenant aux interrogations.
En effet, plus d’un mois après sa prise des fonctions, Félix Tshisekedi n’a toujours pas un gouvernement. Pour l’instant, il travaille avec le gouvernement Tshibala, amputé du reste d’une bonne partie de ses membres qui ont opté pour l’Assemblée nationale. En plus, les projets annoncés par le chef de l’Etat n’ont pas été retenus dans la loi des finances 2019. C’est dire qu’avec la mise en œuvre du programme d’urgence de Félix Tshisekedi, toutes les dépenses se feront en extrabudgétaire. Une situation qui pourrait bien laisser des traces, dans la mesure où elle ne s’intègre pas dans le cadrage macroéconomique prévu pour l’exercice budgétaire 2019.
On sait évidemment que 80% des fonds prévus dans le cadre de ce programme d’urgence seront tirés du Trésor public, le reste est pris en charge par le FONER et le FPI. Dans les milieux spécialisés, on craint que le chef de l’Etat ne mette en mal les équilibres macroéconomiques encore précaires de ce début de l’année. Si l’inflation reste encore contrôlable avec un taux sous la barre de 1% à fin janvier 2019, tout comme la marge de dépréciation de la monnaie nationale sur le marché interbancaire qui s’est établi à moins de 1%, témoignent de la bonne santé de l’économie congolaise, il faut cependant redouter un retournement brusque de la situation. Cet effet déstabilisateur pourrait évidemment venir des finances publiques. Car, de tout le temps, tout relâchement au niveau des opérations financières de l’Etat a eu des effets dévastateurs sur l’économie congolaise.
En décidant dès le début de son mandat à actionner des dépenses hors du cadre budgétaire, le président Félix Tshisekedi vient d’ouvrir une boite de pandore qui ne sera pas sans effets sur les équilibres fondamentaux du cadre macroéconomique. À partir de ce moment, il faut surveiller aussi bien le taux d’inflation que le taux de change. Les premiers signes de fébrilité ne tarderont pas à se faire voir, prédit-on.
Les réserves en devises de la RDC qui ont franchi fin janvier la barre de 900 millions Usd ne seront pas épargnées. En sollicitant du Trésor des devises nécessaires pour financer son programme d’urgence, Félix Tshisekedi va certainement rogner sur les réserves de change du pays.
Avec des dépenses extrabudgétaires prévues dans le cadre du programme d’urgence du président Félix Tshisekedi, le cadre macroéconomique va en subir un coup. C’est une évidence. Tout dépendra évidemment de la manière dont on va amortir ce choc. À l’absence d’un gouvernement jouissant de plein pouvoir, sans compter le budget de l’Etat dont le champ d’action est fortement limité, tout peut arriver - dans un sens comme dans un autre.
Le code à 7 caractères (précédé de « @ ») à côté du Nom est le Code MediaCongo de l’utilisateur. Par exemple « Jeanne243 @AB25CDF ». Ce code est unique à chaque utilisateur. Il permet de différencier les utilisateurs.
Réagir
Réagir
Les plus commentés
Politique Joseph Kabila confirme bientôt son come back par la partie orientale
08.04.2025, 25 commentairesPolitique Retour annoncé de Joseph Kabila au pays : « Il savait que la seule façon de revenir sur la scène politique était de tuer les Congolais » (Augustin Kabuya)
09.04.2025, 14 commentairesPolitique « Les rwandais et ougandais étaient déjà au MLC, le mixage dans l’armée n’est pas l’oeuvre de Joseph Kabila » (Emmanuel Shadary)
08.04.2025, 9 commentairesSociété Guy Kabongo : « Les militaires n’ont pas un salaire en RDC, Nous allons le fixer »
09.04.2025, 9 commentairesOnt commenté cet article
Ils nous font confiance