Provinces
Le candidat gouverneur Théo Ngwabidje Kasi a officiellement déposé sa candidature au poste de gouverneur du Sud-Kivu dans l’après-midi de ce jeudi 7 février 2019.
Ce cadre de l’Alliance des forces démocratiques du Congo (AFDC) a été accompagné par des centaines de militants du Front commun pour le Congo (FCC) et ceux de Cap pour le Changement (Cach) de Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe qui lui, présente Fiston Malago Marc de l’UNC comme son colistier.
« Notre ambition est de gouverner autrement notre province et redonner l’espoir à nos populations…votre présence ici renouvelle en moi l’envie d’être un bon gouverneur, un gouverneur qui rassemble, soucieux de la justice, pacificateur et un gouverneur dont l’unique ambition est d’apporter chaque jour une idée, une action qui nous conduit au développement intégral auquel nous aspirons tous. Cela passera par la mise en œuvre des politiques sectoriels dont j’aurai l’occasion de vous parler d’avantage », dit le candidat gouverneur devant la presse.
Des négociations ardues
Théo Ngwabidje Kasi candidat Gouverneur AFDC-UNC-PPRD après le dépôt de sa candidature au Secrétariat exécutif provincial de la Ceni à Bukavu. (© Laprunellerdc)
Théo Ngwabidje et colistier déposent leur candidature quelques jours seulement après les candidatures de Jean-Jacques Purusi (AFDC) et Norbert Bisimwa Yabe Ntaitunda (UNC).
Des candidatures remplacées de deux côtés pour diverses raisons. En effet, ni l’AFDC moins encore l’UNC ne disposent de la majorité des députés à l’Assemblée provinciale du Sud-Kivu. Il aurait donc fallu que les négociations commencent entre non seulement l’UNC et l’AFDC mais encore le PPRD qui dispose de plus d’une dizaine de députés à l’hémicycle provincial.
Selon des sources concordantes, Bahati Lukwebo a tenu à faire respecter une convention qui était déjà signée accordant le gouvernorat au Sud-Kivu à son parti. Au même moment, la province est stratégique pour lui mais plus encore pour Vital Kamerhe de l’UNC.
A part ces deux partis politiques, l’ancien parti présidentiel avait son mot à dire. Bien que lui aussi ne dispose pas la majorité d’élus, le PPRD avait le plus grand nombre de tous, c’est-à-dire 13. Il pouvait aussi compter sur le soutien de plusieurs autres si les alliances se formaient. Mais au Sud-Kivu, c’était du presque « tout sauf le PPRD ». Le parti qui a dirigé la province depuis 2006 mais qui peine à la faire décoller, disaient des militants pro-démocratie et des acteurs politiques de tout bord.
Des guéguerres internes sur qui il faut présenter au sein de ce parti politique entre le jeune Cokola Katintima et l’actuel Gouverneur Claude Nyamugabo y ont aussi concouru, tous les deux voulant à tout prix être désigné par leur parti politique.
Le gouvernorat, oui mais aussi l’Assemblée provinciale
L’autre enjeu de taille, c’est la présidence de l’Assemblée provinciale du Sud-Kivu. Selon plusieurs sources, l’accord conclut et/ou renouvelé laisse à l’ancien parti présidentiel de désigner le prochain candidat président de l’Assemblée provinciale et qui recevra le soutien des élus de cette coalition de circonstance.
C’est pourquoi, apprend-on des sources du PPRD, le parti n’a pas présenté un candidat alors que certains auraient tenté de le faire en indépendant s’ils ne recevaient pas l’investiture de leur parti politique. Aucun membre connu officiellement PPRD ne l’a fait jusque dans la soirée de ce jeudi.
« On a reçu une consigne et nous, on respecte les conventions » commente un cadre retrouvé au Secrétariat exécutif provincial de la Ceni dans la ville de Bukavu.
L’alliance CACH-AFDC-PPRD commentée dans tous les sens
Cette alliance circonstancielle de ces trois grands partis politiques du Sud-Kivu pour la direction de la province est diversement commentée dans la ville de Bukavu et spécialement sur les réseaux sociaux.
Si certains comprennent la donne, d’autres craignent que le changement attendu ne soit pas à l’ordre du jour.
Les plus sceptiques critiquent ce énième partage de gâteau entre forces politiques qui pourraient n’avantager que des individus au détriment des habitants qui ont attendu des changements palpables depuis plusieurs années.
D’autres espèrent par contre qu’il s’agit d’une alliance qui peut aider à relever le niveau de la province avec des nouvelles personnes aux commandes.
En tout cas, au Sud-Kivu, plusieurs espèrent qu’il continuera à exister une opposition qui va permettre de contrôler les actions des dirigeants.
Reste encore à savoir, vers où iront d’autres partis du FCC qui, certainement vont aussi jouer un grand rôle dans les prochaines négociations pour la formation du gouvernement provincial et la mise en place du bureau définitif de l’Assemblée provinciale.
Le code à 7 caractères (précédé de « @ ») à côté du Nom est le Code MediaCongo de l’utilisateur. Par exemple « Jeanne243 @AB25CDF ». Ce code est unique à chaque utilisateur. Il permet de différencier les utilisateurs.
Réagir
Réagir
Réagir
Réagir
Réagir
Réagir
Les plus commentés
Société Guerre à l’Est : le ministre de la Justice ordonne des poursuites contre Joseph Kabila
20.04.2025, 23 commentairesPolitique Des preuves contre Joseph Kabila ? Voici la réponse de Jacquemain Shabani
21.04.2025, 17 commentairesPolitique Ferdinand Kambere : « L’invention de la présence de Kabila à Goma est une affabulation du régime Tshisekedi »
20.04.2025, 16 commentairesOnt commenté cet article
Ils nous font confiance
Des militants de la coalition CACH-FCC venus soutenir le dépôt de candidature pour le poste de gouverneur du Sud-Kivu, leur candidat commun, Théo Kasi. (© Laprunellerdc)