Société
Les élections, qui se sont tenues en RDC en cette fin de l’année 2018, ont réservé plein de surprise à des candidats qui prétendument étaient donnés favoris. Les résultats officiels demeurant un mystère réservé à la seule Commission électorale nationale indépendante, bien de compétiteurs sont déjà fixés sur leur sort ; il est clair que la sanction a été de taille, de la part d’un peuple visiblement déterminé à tourner la page de la routine.
Une semaine après la tenue du troisième cycle électoral en RDC, le suspense semble avoir été levé dans les officines politiques. Plusieurs candidats donnés favoris, ou naturellement favoris, ont été surpris par la réaction des électeurs à leur égard. En dépit des moyens qu’ont investis certains candidats, et pour la plupart des vieux routiers de la politique congolaise, la population a fait preuve « de maturité politique » se réjouissent des analystes politiques.
Les polos, les chapeaux, les pagnes et autres cadeaux n’ont pas suffi pour s’arroger le monopole de voix aux élections de 30 décembre 2018. Dans différentes circonscriptions électorales du Sud-Kivu, il s’est observé une nette percée des candidats qui n’ont pas impliqué beaucoup de moyens dans leur campagne.
Aux élections de 2006, ou celles de 2011, le choix du peuple a été altéré par l’implication des moyens colossaux par certains acteurs politiques ambitieux d’acheter les consciences des électeurs. Cela a bel et bien marché pendant les deux premières phases électorales. Cette fois-ci, force est de constater que l’attitude des congolais, face aux présents lui tendus en période électorale n’ont pas eu beaucoup d’impact sur le résultat des urnes.
Un vote sanction
La vigilance et la détermination ont bien été de mise pendant ces élections. Dans plusieurs circonscriptions, le peuple a, pour une fois plébiscité des personnes qui reflètent sont envie du changement intégral et de la résilience face à la routine. Certaines personnes ayant occupé des postes lors de la mandature précédente, à quelque niveau que ce soit risquent d’être payées en monnaie de singe.
Les premières tendances, celles que reflètent les PV affichés aux bureaux de vote, montrent certains candidats, n’ayant pas une forte expérience politique, confortablement assis. Des novices en politique certes, mais pour la plupart, ceux qui ont été le plus élus, ce sont de personnalités proches de la base et dont la passion pour le social saute clairement aux yeux. Des leaders de proximité.
Tout porte à croire que le vote des congolais et congolaises a servi à sanctionner le sursaut d’orgueil qui logeait déjà le cœur de certains élus traditionnels, ceux qui l’ont été durant les deux précédentes élections, et qui pensaient l’être de droit pour ce tour.
Ayant une image erronée de la population, qu’ils considèrent misérables [et donc facile à corrompre], certaines personnalités ont pris plaisir à ne préparer leur électorat que pendant la période de campagne. En ce moment, ils ont mobilisé des sommes incommensurables, mais la population a bien fait fi ; ce qui est déjà un bon départ pour l’émergence d’une politique authentique.
Naissance d’une nouvelle classe politique ?
A quelques mois du début de la campagne électorale, il s’est tenu un bon chapelet de campagne d’éveil patriotique. Il y a eu également naissance de plusieurs slogans de mise en garde à l’égard des électeurs. Il s’agit entre autre des principes du genre « zéro élu réélu », « notre territoire n’est ni la Chine ni Dubaï [ne pensez pas que nous allons vous vendre nos voix contre de l’argent] » et bien d’autres dont se sont particulièrement rendus pionniers plusieurs acteurs de la société civile.
Bien que les résultats du scrutin se fassent attendre plus longtemps, il est clair à l’œil de tout curieux que les institutions, concernées par ce triple scrutin connaitront un profond renouvellement, si le choix du peuple est respecté. Ce qui consiste à l’injection du sang neuf dans la machine politique congolaise, et implique par ailleurs, une correction sans précédent à l’égard des politiciens, ivres de la notoriété, qui n’en faisait plus qu’à leur orgueil oubliant qu’ils émanaient de la population et que celle-ci constitue un passage obligé pour toute progression politique.
A l’heure actuelle, tous les regards sont tournés vers la Ceni. Tous les congolais attendent impatiemment que la centrale électorale révèle les heureux élus. Par ailleurs, certains n’attendent que prendre acte de leur sort car en étant déjà bien saisi, vu les résultats leur communiqué par leurs témoins.
Dans certains états-majors, les torchons brûleraient déjà entre les membres et les patrons, ces derniers réalisant que le contrat n’a pas été conclu suivant leurs attentes.
Ceci servira, sans doute de leçon aux futurs élus mais à condition que la centrale électorale donne vraiment les résultats issus des urnes !
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