Bilan provisoire de la pluie torrentielle du 3 au 5 février 2014 au Bas-Fleuve : 496 maisons écroulées et endommagées à Lukula et Tshela

La pluie torrentielle qui s'est abattue sur le Bas-Fleuve, du 3 au 5 février 2014 a entrainé des graves inondations ayant provoqué d'importants dégâts matériels. Selon un bilan provisoire, la cité de Tshela-Mbanga et le secteur de Nganda-Tsundi comptent 390 maisons écroulées et endommagées après que les rivières Lubuzi et Ngo-Mamba ont quitté leur lit habituel jusqu'à aller au-delà de 5 mètres de hauteur. Dans la cité de Lukula, à Nsioni, Nlemba et dans le secteur de Kakongo, une perte de 106 maisons a été enregistrée.

Déjà, les services de l'Etat, tel le Cadastre, sont pointés du doigt pour leur manie de vendre des parcelles et autres lopins de terre n'importe où voire aux bords des rivières sans qu'ils ne se rendent compte du réel danger que cela représente. A l'heure qu'il est, toutes ces familles broient du noir et ne savent plus, sur qui compter.

Les quelques bribes d'informations qui nous parviennent de Lukula et de Tshela renseignent que ces sinistrés passent la nuit, les uns, à la belle étoile, les autres, dans les écoles ou églises de la place en attendant l'intervention du gouvernement central. « Nous avons appris par la voix des ondes que le gouvernement provincial a débloqué 60 millions de Francs Congolais pour les sinistrés de Tshela. Nous avons vu une délégation ministérielle provinciale avec un peu des vivres, comme haricot, riz, biscuits, un peu de mousses de 5 cm d'épaisseur, comme appui accordé aux sinistrés de Tshela… Mais ce n'était vraiment pas leur attente, eux qui espéraient recevoir du gouvernement, des tôles, du ciment, bref, un peu de matériels pour se refaire… », raconte un habitant de Tshela.

Des voix s'élèvent toutefois pour demander l'implication du gouvernement central qui devait, de toute urgence, voler au secours de ces sinistrés qui méritent d'être délocalisés. A Tshela, dit-on, un site a déjà été proposé mais il reste encore à acquérir. Là, les localités et villages les plus touchés sont Kibakauka, Bingolo, Kinolbert, Simu-Lubuzi, Konde-di-Kivutu, Mbata-Konde-di-Lufandi et Nganda-Mfuma (Kimvuama). Tandis que dans le secteur de Nganda-Tsundi ce sont les villages Kiduanga, Kai-Mbumba, Kiyenge et Minienzi qui sont concernés.

Sur cette longue liste de maisons écroulées et endommagées figurent aussi les édifices publics et les ouvrages d'arts et ponts à travers la cité de Lukula. On note par ailleurs que plusieurs biens et meubles ont été emportés. Lors de ces inondations, les latrines tant du marché central de Tshela que des maisons entourant des magasins et boutiques n'ont pas été épargnées. Les commerçants qui ont vu leurs vivres endommagés par l'eau des inondations ont continué à les sécher et à les vendre comme les poissons salés, haricot, riz et autres. Avec tous les risques des maladies d'origine hydrique persistantes.

Fort heureusement, le comité de crise mis en place avait pris la décision de saisir toute marchandise souillée par les eaux des inondations. D'où une première saisie d'une grande quantité de poissons salés avait déjà été effectuée par les éléments de la Police.