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Dimanche après-midi, des hackers ont revendiqué la mise en panne des sites internet officiels de plusieurs ministères à Kinshasa. A un mois des scrutins du 23 décembre, d’aucuns évoquent des batailles informatiques autour des votes…
Dimanche après-midi, une annonce sur Twitter, au nom d’ "Anonymous", a revendiqué la cyberattaque bloquant les sites internet officiel de la Primature et des ministères des Affaires étrangères, de la Fonction publique, du Plan, de l’Environnement et du Développement durable et du Budget à Kinshasa, ainsi que de la Banque centrale et de la Direction générale des impôts. Rétablis par les services officiels, ces sites ont à nouveau été bloqués dans la soirée. Lundi, seules les Affaires étrangères et le Budget demeuraient inaccessibles.
Mardi, le ministère des Affaires étrangères demeurait bloqué, tantis que celui de l’Enseignement supérieur et universitaire (qui a fort à faire, en ce moment, avec une grève des enseignants et des émeutes d’étudiants pour protester contre la paralysie des cours que cette grève provoque et contre la répression de leurs manifestations) l’était également : la page de garde habituelle était remplacée par une figure sardonique.
Selon "Anonymous", il s’agissait d' "appuyer la lutte du peuple de RDC dans leur combat pour la liberté. Nous sommes contre la dictature et les régimes oppressifs". D’autres Twitters ont engagé les Anonymous à prendre le contrôle des « machines à voter » que la Commission électorale nationale indépendante (Ceni, réputée proche du régime) s’obstine à imposer malgré l’absence de consensus sur son utilisation, absence de consensus due notamment au refus de la Ceni de laisser auditer son logiciel.
Vote électronique, occasion de manipulation
« De plus en plus de régimes africains sont intéressés par le vote électronique parce que ce sont des occasions de manipulation des résultats », a indiqué à La Libre Afrique une source diplomatique africaine. Pour les régimes en place, bien sûr, mais pas seulement.
« Ainsi, durant la présidentielle de 2016 au Gabon, le régime utilisait des informaticiens asiatiques. Ceux-ci ont identifié un « hacker » dans le camp adverse » (NDLR: celui de Jean Ping) « qui manipulait les résultats après avoir pénétré le système informatique électoral ». Il s’agirait d’un Ivoirien, qui sera arrêté. Trois jours après l’élection gabonaise, un richissime homme d’affaires guinéo-américain, Mamadi Diané, a été démis de ses fonctions de conseiller du président ivoirien Alassane Ouattara pour s’être « immiscé » dans les affaires intérieures du Gabon, rapportera le site Eburnienews. Selon notre source africaine, ce ne serait pas le seul exemple de manipulation.
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